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Eclose entre les lys

Eclose entre les lys

Titel: Eclose entre les lys Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Chantal Touzet
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rendre son baiser avec autant de passion. Il se mit à gémir à son tour. Sans
lâcher ses lèvres, il enlaça son buste menu à pleins bras et l’enleva contre
lui, la serrant à la broyer. Elle cria.
    — Me veux-tu vraiment ? demanda-t-il, impérieux.
Veux-tu que je te prenne et être tout à moi ?
    — J’ai peur, répondit-elle seulement, perdant
haleine.
    Il la lâcha, prêt à se retirer, presque soulagé. Mais
elle le retint avec une exclamation de détresse, l’attira à nouveau à lui, cherchant
encore ses lèvres, l’étau de ses bras.
    — Ne me quitte pas, supplia-t-elle, ne me
quitte pas.
    Dans le mouvement qu’elle fit, les draps glissèrent
complètement, elle apparut dans la blancheur de sa nudité. Il la contempla ;
elle ne fit aucun geste pour se couvrir, fermant les yeux, consciente de son
impudeur et de la caresse de son regard.
    Isabelle avait un buste étroit, les seins menus et
fermes, hauts plantés, sa taille était si fine que Bois-Bourdon ne put résister
à l’enserrer entre ses deux mains. Elle se cambra. Ses hanches rondes s’évasaient
comme une amphore aux courbes douces et pleines. Le triangle de sa toison se
nichait au creux de son ventre, là où ses cuisses jointes se serraient, protégeant
l’ultime mystère de son corps.
    Il lutta contre la tentation brutale de percer ce
mystère, contre le vertige de ce désir qui lui commandait de la prendre
sur-le-champ. Il posa sa tête sur sa poitrine, reprenant le souffle qui lui
manquait, épouvanté par la violence de sa passion, comprenant que le roi avait
pu devenir fou alors qu’elle se refusait à lui. Pensait-elle à la même chose ?
Au mouvement de sa respiration, il comprit qu’elle pleurait. Bouleversé, il la
reprit dans ses bras et se mit à la bercer, la joue contre la sienne.
    — Je suis là, murmura-t-il, n’aie pas peur, je
te prendrai si tu le veux, quand tu le voudras, même si ce n’est pas cette nuit
ou jamais.
    Elle se faisait si fondante entre ses bras, si
douce, si infiniment fragile qu’il en conçut une sorte de détresse. Comment
allait-il pouvoir la protéger ? Il avait une crainte animale de la blesser
à nouveau. Il sentait le sang qui puisait à grands coups dans sa verge dressée
et se mit à l’écoute de cette pulsation afin qu’elle se calme, tout en berçant
toujours Isabelle.
    Elle s’apaisait ; il reprenait le contrôle de
lui-même. Il l’écarta doucement de lui, elle semblait dormir, une moue
enfantine aux lèvres. Il songea encore à la laisser, mais encore une fois, elle
le retint :
    — Viens !
    Alors il se déshabilla en silence et glissa son
corps nu et robuste auprès d’elle. Isabelle se lova contre sa force et sa
tendresse, s’abandonnant à ses caresses. Il explorait ses formes, frôlait des
doigts le grain de sa peau, emprisonna délicatement ses seins dans ses mains. Elle
s’accrochait à lui, suspendue à ses épaules larges, sentant les muscles de l’homme
jouer sous ses paumes, s’étonnant de ces ondes de plaisir qui la parcouraient
tout entière. Elle desserra les jambes dans un réflexe inconscient, basculant
les hanches dans une offrande instinctive, s’ouvrant sans savoir qu’elle s’ouvrait
à la possession.
    Il sentait ce désir de femme qui montait, il
caressa l’intérieur de ses cuisses, effleura la toison serrée et la fente
mouillée qui l’appelait. Ses doigts s’y glissèrent…
    Isabelle poussa un cri sauvage, se cabra en le
repoussant, roula sur elle-même et le regarda avec terreur, recroquevillée à l’autre
bout du lit.
    — Je ne peux pas, haleta-t-elle avec
désespoir, j’ai peur. Va-t’en !
    Elle avait reconnu les attouchements qui blessent,
ce désir du mâle qui déchire.
    — Va-t’en ! répéta-t-elle sourdement.
    Bois-Bourdon ne bougeait pas, il l’enveloppait de
ce regard brûlant qui la troublait si fort. Elle sentait qu’il l’attendait.
    — Non, non ! gémit-elle encore.
    Elle se renversa sur le lit, luttant contre ses
terreurs et cette exigence d’entrailles qui la poussait à nouveau vers lui.
    — Viens ! ordonna-t-il à son tour de sa
belle voix grave. Viens, je te veux.
    Isabelle se mit à ramper vers lui. Il la regardait
venir, il la regardait se soumettre. Elle se redressa sur les genoux, la taille
cambrée, vacillant de tout le buste, toujours hésitante.
    — Viens ! dit-il encore d’une voix
rauque.
    Elle s’abattit contre sa poitrine. Il la reçut
dans ses bras, la courba sous lui,

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