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Excalibur

Excalibur

Titel: Excalibur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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lanciers Bloodshields de Diwrnach, et s’ils s’étaient
unis aux rebelles du Powys, ils auraient pu constituer une menace pour le trône
de Perddel, mais jusqu’ici ils n’étaient que gênants. Ils effectuaient des
incursions pour voler du bétail et des récoltes, s’emparer d’enfants pour en
faire des esclaves, puis décampaient vers leurs repaires des collines afin d’échapper
au châtiment.
    « Et
Arthur ? demanda Meurig. Comment l’avez-vous laissé ?
    — Pas
très bien, Seigneur Roi, répondit Galahad. Il aurait souhaité être ici, mais
hélas, il a une fièvre d’hiver.
    — Pas
grave, au moins ? s’enquit le roi avec une expression suggérant qu’il
espérait que le rhume d’Arthur s’avérerait fatal. On doit espérer que non, bien
entendu, se hâta-t-il d’ajouter, mais il est âgé, et les vieux succombent à des
petits maux dont un homme plus jeune guérirait.
    — Je ne
trouve pas Arthur vieux, dis-je.
    — Il a
presque cinquante ans ! fit remarquer Meurig d’un air indigné.
    — Pas
avant un an ou deux.
    — Mais il
est vieux, insista-t-il. Vieux. » Il se tut et je parcourus des yeux la
salle du palais éclairée par des mèches enflammées flottant dans des plats de
bronze remplis d’huile. À part les cinq lits de repos et la table basse, il n’y
avait aucun meuble et la seule décoration était un Christ en croix accroché en
haut d’un mur. L’évêque rongeait une côte de porc, Peredur demeurait
silencieux, tandis que Galahad observait le roi d’un petit air amusé. Meurig se
cura de nouveau les dents, puis pointa l’éclat d’ivoire vers moi. « Qu’arrivera-t-il
si Mordred meurt ? » Il cligna plusieurs fois des paupières, ce qu’il
faisait toujours lorsqu’il était nerveux.
    « Il
faudra trouver un nouveau souverain, Seigneur Roi, répondis-je avec désinvolture,
comme si la question n’avait aucune importance à mes yeux.
    — Je le
sais, mais qui ? dit-il d’un ton acide.
    — Les
seigneurs de Dumnonie en décideront, répliquai-je évasivement.
    — Et ils
choisiront Gwydre ? » Il cligna à nouveau des paupières comme s’il me
défiait. « C’est ce que j’ai entendu dire, ils choisiront Gwydre !
Ai-je raison ? »
    Je me tus et
Galahad finit par répondre au roi. « Gwydre peut prétendre au trône,
Seigneur Roi.
    — Il n’a
aucun droit, aucun ! Aucun ! glapit Meurig avec colère. Son père est
un bâtard, il faut que je vous le rappelle ! »
    J’intervins. « Moi
aussi, Seigneur Roi. »
    Meurig n’en
tint pas compte. « Un bâtard n’entrera pas dans la congrégation du
Seigneur ! insista-t-il. C’est dans les Écritures. N’est-ce pas, l’évêque ?
    - « Même
à la dixième génération, le bâtard n’entrera pas dans la congrégation du
Seigneur », Seigneur Roi, entonna Lladarn, puis il se signa. Loué soit-Il
pour Sa sagesse et Ses conseils, Seigneur Roi.
    — Vous
voyez ! » dit Meurig comme si son argument était ainsi prouvé.
    Je souris. « Seigneur
Roi, fis-je remarquer gentiment, s’il fallait refuser la royauté aux
descendants de bâtards, nous n’aurions aucun roi. »
    Il me regarda
fixement, de ses yeux exorbités et pâles, essayant de déterminer si j’insultais
son propre lignage, mais il dut décider qu’il valait mieux ne pas entamer une
querelle. « Gwydre est un jeune homme, et il n’est pas fils de roi. Les
Saxons se renforcent et le Powys est mal gouverné. La Bretagne manque de chefs,
Seigneur Derfel, elle manque de rois forts !
    — Nous
chantons alléluia chaque jour, Seigneur Roi, car ce n’est pas le cas chez nous »,
déclara mielleusement Lladarn.
    La flatterie
de l’évêque n’était qu’une répartie polie, le genre de phrases dénuées de sens
que les courtisans profèrent toujours devant leurs rois, mais Meurig la prit
pour parole d’évangile. « Précisément, dit-il avec enthousiasme, puis il
me regarda avec de grands yeux, comme s’il espérait que je fasse écho aux
sentiments de l’évêque.
    — Qui
aimeriez-vous voir sur le trône de Dumnonie, Seigneur Roi ? »
demandai-je.
    Son brusque et
rapide clignement de paupières montra qu’il était déconfit par ma question. La
réponse était évidente : Meurig briguerait la couronne. Il avait tenté
sans conviction de s’en emparer avant la bataille du Mynydd Baddon, et son habile
insistance pour que l’armée du Gwent n’aide pas Arthur à combattre les Saxons,
sauf si celui-ci

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