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Faux frère

Faux frère

Titel: Faux frère Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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palefrenier du regard.
    — Enfin, et c’est ce qui est le plus important...
    Corbett avisa, dans un coin de la pièce, une souillon débarrassant une table :
    — Petite, viens ici !
    La servante accourut. Corbett glissa un penny dans la poche de son tablier taché.
    — Dis-moi, connais-tu Richard Puddlicott ?
    — Non, Messire. Qui c’est ?
    — Ça ne fait rien, répliqua Corbett. Simple curiosité de ma part. Vous comprenez, murmura-t-il alors que la servante s’éloignait, lorsque je l’ai interrogée sur Puddlicott, elle a immédiatement voulu savoir qui c’était. Notre bon sacristain s’est bien gardé d’une telle curiosité, que ce soit à propos des prostituées, de leurs noms, des événements se déroulant dans l’abbaye et surtout de ce complet inconnu nommé Richard Puddlicott.
    Corbett vida sa chope et se leva en prenant sa cape.
    — Au moins, nous avons quelque peu avancé dans notre enquête, constata-t-il à voix basse. Mais Dieu sait où cela va nous mener !
    Ils louèrent les services d’un passeur à Queenshithe et descendirent la Tamise, débarquant à Custom House près de Wool Quay. Ils longèrent le fleuve, passèrent devant la sombre masse de la Tour et continuèrent à travers champs en direction des lumières de l’hôpital Ste Catherine. Ranulf, qui aimait bien prendre son maître en défaut, boudait et ne pipait mot. Et ce n’était pas Maltote qui allait détendre l’atmosphère, occupé qu’il était à se faire beau. À Ste Catherine, le frère tourier les fit entrer et les conduisit à la petite église qui se dressait près du principal corps de bâtiment.
    — C’est ici que les Dames se réunissent, leur déclara-t-il. Je crois qu’elles sont déjà là.
    Corbett ouvrit la porte et s’avança. L’église était d’une grande sobriété : des piliers massifs bordaient la longue nef étroite et voûtée, surplombée par une belle charpente et fermée, au fond, par la clôture du choeur. La plupart des Dames de sainte Marthe étaient arrivées. Au début, elles ne prêtèrent guère attention à Corbett et à ses compagnons, tout affairées qu’elles étaient à allumer des braseros et à monter de grandes tables sur tréteaux ; elles les recouvraient ensuite de nappes immaculées sur lesquelles elles découpaient de grosses miches de pain et disposaient salières, plats de viande séchée et plateaux de tranches de pommes et poires saupoudrées de sucre. Lady Fitzwarren entra par le portail sud, et, souriante, leur adressa un petit salut. Lady Neville, qui la suivait, lança un regard faussement timide à Ranulf.
    — Vous êtes venu assister à notre réunion, Sir Hugh ?
    — En effet, Madame. Et vous poser quelques questions.
    Le sourire de Lady Fitzwarren s’évanouit et elle récrimina :
    — Pas avant que je ne sois prête ! Pas avant ! Nous n’avons pas encore sorti le pichet de vin ! Je pense que le temps va changer et que nous allons avoir du pain sur la planche !
    Corbett et ses compagnons durent s’asseoir sur un banc et ronger leur frein jusqu’à ce que Lady Fitzwarren et Lady Neville les rejoignent.
    — Eh bien, Sir Hugh, quelles questions avez-vous donc encore dans votre sac ?
    Corbett perçut l’exaspération dans sa voix.
    — D’abord, Lady Neville, vous accompagniez bien Lady Somerville le soir de sa mort, n’est-ce pas ?
    La jeune femme opina.
    — Et quand êtes-vous partie de St Barthélémy ?
    — Un quart d’heure après Lady Somerville, à peu près.
    — Avez-vous remarqué quelque chose d’anormal ?
    — Absolument rien. Il faisait nuit noire. J’ai demandé à être escortée par un porteur de torche et suis rentrée à Farringdon.
    — Lady Fitzwarren, connaissiez-vous certaines des filles qui sont mortes ?
    — Quelques-unes, mais vous ne devez pas oublier que les victimes étaient des courtisanes. Nous nous occupons des prostituées les plus misérables.
    — Connaissiez-vous Agnès, celle qui fut tuée dans l’église près de Greyfriars ?
    — Oui ! C’est étrange que vous mentionniez son nom ! Après sa mort, une de ses amies m’a confié un message confus, disant qu’elle voulait me parler.
    — Qui vous a transmis ce message ?
    Lady Fitzwarren fit un geste vague :
    — J’ai affaire à tant de malheureuses, c’était l’une d’entre elles.
    — Donc vous n’avez pas rencontré Agnès ?
    — Non, bien sûr.
    — Y a-t-il autre chose, Lady

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