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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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des attentions de Hoover. Le directeur du FBI bombarde le parlementaire de petits mots à l’occasion de ses nombreuses réélections, de ses remises de récompenses, de la perte d’un proche, voire à chacune de ses interventions en faveur du FBI. Le directeur du FBI lui envoie régulièrement ses propres ouvrages dédicacés. Quand paraît A Study of Communism , un des adjoints de Hoover lui suggère d’adresser un exemplaire au parlementaire, « en raison de son attitude amicale envers le FBI », mais aussi parce que Gerald Ford est membre de la plus puissante commission du Congrès (House Appropriations Committee), chargée des arbitrages budgétaires.
    Souvent, les deux hommes se retrouvent dans les dîners en ville, parfois chez Cartha DeLoach. Madame DeLoach passe sa journée aux fourneaux pour recevoir comme il se doit les couples Ford (Gerald et Betty) et Hoover (J. Edgar et Clyde). On met les petits plats dans les grands. Le lendemain, Hoover envoie par coursier un petit mot obséquieux à Gerald Ford : « Mon très cher Député, laissez-moi vous dire combien j’ai pris plaisir à parler avec vous et Madame Ford lors de la réception chez DeLoach, hier soir. J’ai été ravi de discuter avec vous de manière informelle d’affaires vous concernant, aussi bien que le FBI. Laissez-moi vous dire que j’ai trouvé vos observations à la fois utiles et pertinentes. Il est toujours encourageant que nous ayons un parlementaire aussi alerte et vigoureux que vous, qui êtes au courant des besoins et des problèmes de ce pays. »
     
    William Sullivan cite dans ses mémoires un mémo que lui a envoyé J. Edgar Hoover : « Le Bureau peut attendre de Gerald Ford qu’il défende les intérêts du FBI et qu’il nous tienne informés de tout ce qui se passe dans le secret des débats à huis clos. »
    Moins de trois semaines après l’entrée en fonctions de la commission Warren, Cartha DeLoach rencontre discrètement Gerald Ford. Les deux hommes discutent de la collaboration de Ford avec le FBI. « Ford indique qu’il me tiendra au courant des activités de la Commission. Il dit que ce doit être fait de manière confidentielle, mais qu’il estime cela nécessaire », note Cartha DeLoach dans un rapport déclassifié en 2008. À compter de ce jour, Gerald Ford devient l’homme de Hoover au sein de la commission Warren. Il tient informé le Directeur de tous les débats internes, des hésitations des enquêteurs. Il lui signale ceux des membres qui s’éloignent de la route tracée, et dénonce surtout ceux qui veulent du mal au FBI. Il en est aussi le principal agent d’influence.
    Fin 1963, Gerald Ford rencontre à nouveau Cartha DeLoach. Les nouvelles ne sont pas bonnes. En dépit d’un fort lobbying, deux des membres de la commission Warren ne sont toujours pas convaincus par la théorie de la « balle magique » d’Arlen Specter. Ils ne sont pas persuadés que Lee Harvey Oswald ait agi seul, et pensent que le président Kennedy est tombé sous des balles tirées par plusieurs tireurs.
    Mais Ford rassure DeLoach : les discussions au sein de la commission Warren sont loin d’être terminées. Le point de vue des minoritaires, « bien entendu, ne posera pas de problèmes », indique DeLoach dans un rapport interne, sans préciser ce que lui-même ou Ford comptent faire.
    Pour aider Gerald Ford, le numéro trois du FBI lui donne, début 1964, copie du dernier en date des rapports confidentiels du Bureau sur l’assassinat de Kennedy. Une faveur rarement consentie par Hoover à ses alliés. Même le sénateur Joseph McCarthy n’avait pu avoir accès à des originaux du FBI. Ford entend le potasser à l’occasion de vacances aux sports d’hiver. Pour plus de sûreté, Cartha DeLoach lui remet le rapport dans un des attachés-cases réservés aux agents.
    « Il ferme à clef, c’est plus sûr, souligne DeLoach. Et surtout, silence sur toute la ligne, pas un mot des découvertes du FBI aux médias ! »
    Car les médias ont des informateurs à l’intérieur de la commission Warren. DeLoach montre à Ford l’édition de la semaine de Newsweek , qui consacre un de ses articles aux travaux de la Commission. L’hebdomadaire a l’air trop bien informé.
    «  Newsweek appartient au Washington Post , dit DeLoach. À l’intérieur de votre commission, quelqu’un est en train de leur rendre un service. Comme vous le savez, le Bureau n’est au mieux ni avec le Washington Post ni avec

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