Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
Vom Netzwerk:
en plein milieu de l’océan.
    Quand on lui fait remarquer que la procédure est pour le moins inhabituelle, Fox O’Neil répond que, le cercueil étant en bronze, il était plus simple de l’immerger que de le faire fondre.
    Cette substitution de cercueil n’est pas le moindre mystère de cette soirée d’autopsie…
    Les deux agents du FBI décident de relever l’identité de toutes les personnes présentes. Ils font circuler un papier et un stylo afin que chacun note son nom, mais oublient de vérifier que chacun a indiqué sa bonne identité. « On était trop occupés à suivre l’autopsie », se justifie Fox O’Neil.
     
    Les médecins de l’hôpital naval de Bethesda commencent l’autopsie à 20 h 15. Ils constatent qu’une trachéotomie a été effectuée à Dallas pour tenter de sauver le Président. Ils n’ont pas l’idée de téléphoner aux médecins légistes de Parkland pour leur demander des précisions. Si l’idée effleure l’esprit des agents du FBI, ils la gardent pour eux.
    « Si j’en avais parlé, expliquera Jim Sibert, vous savez ce qui se serait passé ? Un des amiraux ou des généraux présents aurait donné l’ordre de prévenir Monsieur Hoover qu’un de ses agents essayait de diriger l’autopsie, et je me serais retrouvé séance tenante à Butte, au fin fond du Montana ! »
    Première erreur de la soirée.
    Le docteur Humes extrait deux fragments métalliques du crâne. C’est tout ce qu’il reste des balles qui ont fracassé la vie du président Kennedy. Il les dépose dans deux petits récipients en verre qui sont scellés avant d’être remis aux agents du FBI après signature d’une décharge.
    Les agents fédéraux aident ensuite les médecins à retourner le cadavre. « Tout le monde a remarqué que le dos du Président était barré par une grosse cicatrice résultant d’une précédente opération, raconte Fox O’Neil. L’Agent spécial Sibert nous a alors signalé la présence d’un trou en bas de l’épaule droite. »
    Ce trou a été provoqué par une balle. Le docteur Hume le sonde avec le doigt. Il touche rapidement le fond de la cavité. Très peu profond, c’est donc le trou d’entrée d’un projectile qui a pénétré sous un angle situé entre 45 et 60 degrés.
    « Les docteurs étaient confrontés à un véritable dilemme, commente Fox O’Neil. Les radiographies n’avaient signalé aucune balle à l’intérieur du cadavre. Où était donc passé le projectile ? Autour de la table d’autopsie, on ne comprenait pas. Pouvait-il s’agir d’une balle en plastique qui aurait fondu après avoir pénétré dans le corps du Président ? Sibert a téléphoné au laboratoire de balistique du FBI en vue d’obtenir des éclaircissements. »
    Mais le laboratoire de balistique vient de recevoir de Dallas une balle retrouvée sur une des civières utilisées pour transporter les victimes de l’attentat. Le docteur Humes pousse un soupir de soulagement. La balle a dû être expulsée lors du massage cardiaque effectué par les premiers secours, dans une tentative désespérée pour sauver le Président. Pourtant, les médecins décident de ne pas autopsier la blessure.
    Seconde erreur de la soirée.
    Interrogé par une commission parlementaire, le docteur Pierre Finck reconnaît avoir reçu l’ordre de ne pas ouvrir le dos du Président, ainsi qu’il avait l’intention de le faire pour vérifier l’étendue des dégâts. Qui lui a donné cet ordre ? Il ne s’en souvient pas. Peut-être était-ce un général ? Or il n’y avait en permanence dans la salle qu’un seul général, Godfrey McHugh, attaché militaire du président Kennedy, représentant de Bobby Kennedy et de la famille. Le docteur Finck précise que l’ordre lui a été donné pour respecter les vœux de la famille Kennedy.
    Bobby Kennedy ne voulait pas que les médecins légistes passent trop de temps à examiner le dos du Président. Il ne souhaitait surtout pas qu’ils l’ouvrent. Il craignait que les médecins ne découvrent les preuves du mal qui rongeait le Président au point de l’empêcher parfois de gouverner. Le président Kennedy était en effet victime de la maladie d’Addison, affection rare, d’origine endocrinienne, qui lui occasionnait de violentes douleurs lombaires, une profonde fatigue, une hypotension artérielle et une coloration bronzée de la peau. Diplomate, le docteur Humes, un des deux légistes responsables, assumera par la suite

Weitere Kostenlose Bücher