FBI
and the Secrets , New York, W.W. Norton & Company, 1991.
4- En 1975, la commission d’enquête sénatoriale Church, chargée de faire la lumière sur les exactions de la CIA et du FBI, consacrera une abondante littérature à Gary Rowe après l’avoir entendu au cours d’une audition pour le moins folklorique. L’affaire est depuis lors devenue un cas d’école.
5- Voir à ce sujet John Baron, Operation Solo , Washington DC, Regnery Publishing Inc., 1995.
6- William C. Sullivan, The Bureau, My Thirty Years in Hoover’s FBI , New York et Londres, Norton & Company, 1979.
7- Voir Athan Theodaris, J. Edgar Hoover, Sex and Crime , Chicago, Ivan R. Dee, 1995. Theodaris raconte qu’un journaliste de Newsweek , Ben Bradley (futur rédacteur en chef du Washington Post ), s’est plaint des propositions malhonnêtes du FBI au Procureur général Nicholas Katzenbach, qui a averti le président Kennedy et le vice-président Johnson. Celui-ci s’est empressé de mettre en garde Hoover contre… le manque de fiabilité de Ben Bradley !
8- Voir Richard Gid Powers, Broken , New York, Free Press, 2004.
9- En 1975, la commission sénatoriale Church montre à Katzenbach trois documents autorisant des écoutes chez Martin Luther King. Les documents sont paraphés des initiales de Katzenbach, qui affirme ne les avoir jamais lus. Évitant d’employer le mot faux , l’ancien Procureur général assure qu’il n’aurait certainement pas oublié de tels documents s’il les avait lus.
VI
Au bout du rouleau (1968-1972)
Où l’on découvre deux amis, Cartha et Lyndon – FBI, une série télévisée sous haute surveillance – Où l’on s’aperçoit qu’à Washington tout le monde écoute tout le monde, et que la Justice n’aime pas ça du tout – « Cointelpro » : une opération compliquée et dangereuse – Où l’on voit « Cointelpro » employée dans la chasse aux Panthères noires – Jean Seberg, actrice et martyr – Le Plan Houston – Un cambriolage très… médiatique – Où l’on voit que la Maison-Blanche n’arrive pas à se débarrasser de J. Edgar – Requiem pour J. Edgar – Où l’on assiste à la traque aux archives « personnelles et confidentielles » – L’autre scandale du Watergate, ou quand le FBI se fait voler la vedette par la presse – La vengeance de Richard Nixon est un plat qui se mange froid .
Cartha et Lyndon
Les années 1960 auraient dû marquer l’âge d’or du FBI. Jamais le Bureau n’a alors été aussi puissant. Il traque les opposants à la guerre du Vietnam, les militants des droits civiques, les activistes du Black Panthers Party et ceux du mouvement estudiantin (SDS). Il est aux premières loges pour assister aux trois grands assassinats politiques des années 1960 : ceux des deux frères Kennedy et celui de Martin Luther King. Parfois, il brouille les pistes, fourvoie les enquêteurs. Mais les apparences sont trompeuses : en réalité, le FBI compose avec le pouvoir et prospère à l’ombre d’un redoutable personnage, le président Lyndon Johnson.
Deux jours à peine après l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, le nouveau Président demande à J. Edgar Hoover de confier à Cartha DeLoach la responsabilité d’assurer la liaison entre le FBI et la Maison-Blanche. « Mon ego était boosté , raconte Cartha DeLoach. J’allais être fréquemment en présence du Président, l’homme le plus puissant du monde. Je l’assisterais dans ses décisions concernant la sécurité nationale. J’aurais un petit rôle à jouer dans l’Histoire telle qu’elle s’écrit. Je n’ai jamais pensé que ma position serait politiquement dangereuse, ni qu’il me faudrait marcher sur la ligne ténue séparant le respect de la Constitution et l’obéissance aux ordres d’un des hommes les plus impérieux à avoir jamais occupé la Maison-Blanche… »
Les relations entre les deux hommes commencent en 1958. Lyndon Johnson est président de la majorité démocrate au Sénat. Cartha DeLoach frappe à sa porte, à la demande de Clyde Tolson qui souhaite faire passer une loi octroyant un salaire à vie à J. Edgar Hoover. La réputation du Directeur est déjà telle que Johnson accepte sans hésiter. Quelque temps plus tard, la décision est votée à la quasi-unanimité par le Sénat et le Congrès : le Directeur sera salarié jusqu’à la fin de ses jours.
J. Edgar Hoover n’est pas un ingrat. Il est, avec Joseph Kennedy, un des
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