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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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jour. »
    La découverte de la voiture du suspect, une Mustang blanche abandonnée sur un parking d’Atlanta, permet de remonter la piste du tueur jusqu’au Mexique, puis au Canada. Le FBI finit par obtenir des empreintes digitales de l’homme qu’il traque. « Aujourd’hui, commente DeLoach, avec les recherches électroniques, la vérification se ferait en un rien de temps. Mais, à l’époque, nos chercheurs devaient les comparer manuellement avec chacune de nos cartes. Et la division “Identification” du FBI avait archivé trois millions de fiches d’empreintes digitales ! » L’enquête permet d’établir que le suspect est sans doute un repris de justice. Voilà qui limite les recherches à 53 000 individus. Des agents spécialisés dans la lecture des empreintes arrivent de Richmond, New York, Baltimore et Philadelphie. Deux semaines après l’assassinat de Martin Luther King, ils se mettent au travail. Le lendemain, ils ont trouvé : le suspect s’appelle James Earl Ray, c’est un évadé du pénitencier d’État de Jefferson City, dans le Mississippi. Mais, pour le localiser rapidement, le FBI va avoir besoin d’un coup de pouce de la chance…
    L’homme vient du Canada. À la demande du FBI, la police montée (RCPM) a passé en revue les passeports récemment émis, pour isoler celui de Ramon Georges Snyde, dont la photo est bien celle de James Earl Ray. La traque reprend. Du Canada, Ray est parti pour Londres. De là, il s’est envolé pour le Portugal. Deux agents du FBI débarquent à l’aéroport de Lisbonne au moment même où Ray y embarque pour Londres.
    Le samedi 8 juin 1968, comme à son habitude, Cartha DeLoach est chez lui. Son épouse Barbara est à l’église, il s’apprête à faire des crêpes, pour la plus grande joie de sa marmaille gourmande. Le téléphone sonne. C’est Londres :
    « Un homme qui pourrait être James Earl Ray a été arrêté, mais il n’y a pas d’identification certaine.
    – Et les empreintes ?
    – En Grande-Bretagne, il faut l’autorisation du suspect. »
    Cartha DeLoach a envie de fracasser le téléphone contre le mur. Il hurle :
    « Un putain de verre ! Donne-lui à boire, prends le verre, et relève les empreintes ! »
    « J’ai attendu pendant ce qui ne devait pas excéder une heure, mais qui m’a paru un jour entier, dit en riant DeLoach. Personne n’a mangé de crêpes. Personne n’a osé m’approcher. Personne n’a osé se servir du téléphone… »
    Enfin, l’appel attendu arrive : l’identification est positive. Alors, et seulement alors, les enfants DeLoach ont eu droit à leurs crêpes.
    Le FBI n’annonce pas sur-le-champ la nouvelle de l’arrestation de l’assassin présumé du pasteur Martin Luther King. Pourquoi ? William Sullivan croit le savoir. Le 6 juin 1968, Bobby Kennedy a été assassiné à Los Angeles alors qu’il était sur le point d’être nommé candidat démocrate à l’élection présidentielle. J. Edgar Hoover détestait Bobby Kennedy. Six semaines plus tôt, devant huit témoins, dont William Sullivan, le fidèle Clyde Tolson s’était exclamé : « Je souhaite que quelqu’un bute ce fils de pute ! » Sullivan ne croit pas que Tolson ou Hoover aient pu traduire ces propos en actes. En revanche, il y voit la preuve d’une haine inextinguible, plus forte que la mort. Cette même haine qui aurait poussé Hoover à ne rendre publique l’arrestation de James Earl Ray que le jour même de l’enterrement de Bobby Kennedy. « Comme ça, le FBI peut à nouveau voler les grands titres des journaux aux Kennedy », accuse William C. Sullivan.
     
    Pour le FBI, le dossier est clos. La publication du communiqué officiel annonçant l’arrestation de l’assassin présumé de Martin Luther King fait monter d’un cran la tension entre le Procureur général, Ramsey Clark, et le Bureau. Jugeant que son nom n’a pas été assez mis en avant par le FBI, Clark téléphone, furieux, à Cartha DeLoach. « Pour la première fois de ma vie, raconte DeLoach, j’ai raccroché au nez d’un supérieur. » Ce n’est pas J. Edgar Hoover qui lui donnerait tort.
    Le FBI est tout à sa joie. L’assassin est sous les verrous britanniques. Quelques semaines plus tard, il va être transféré avec un luxe de précautions aux États-Unis (son escorte l’accompagne jusqu’aux toilettes). Après avoir plaidé coupable de l’assassinat de Martin Luther King, James Earl Ray est condamné

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