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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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à quatre-vingt-dix-neuf ans de prison.
    Quelques années plus tard, James Earl Ray se rétractera, affirmant n’avoir plaidé coupable que pour éviter la chaise électrique. Il parlera d’un complot orchestré par un mystérieux Raul et par Johnny Ray, son propre frère. Il clame si haut et fort son innocence qu’il finit par en convaincre la famille de Martin Luther King. Après enquête, celle-ci croit en l’existence d’un complot orchestré par le propriétaire d’un restaurant de Memphis. James Earl Ray étant décédé en prison des suites d’une hépatite virale, la vérité demeure à ce jour impossible à cerner.
    James Earl Ray a-t-il agi seul ? Tous les agents du FBI en sont convaincus. À deux exceptions près.
    Au moment de l’assassinat de Martin Luther King, Howard Teten, un des meilleurs spécialistes des techniques de police scientifique du Bureau, est en poste à Memphis. Ses rapports avec la police locale sont excellents. Comme il a suivi une formation scientifique, il leur donne un coup de main sur la scène du crime. Il les aide à effectuer les analyses balistiques et à relever les empreintes, fouille avec eux les environs à la recherche de traces de pas, prend possession de l’arme du crime, qui est trouvée presque immédiatement, et la remet à son SAC pour qu’il l’expédie à Washington. Bref, la routine, à ceci près que la tension est palpable, tant les enjeux de l’enquête sont élevés. Puis, par réflexe, Teten dresse le profil du tueur. À l’époque, les « profileurs » n’étaient pas encore à la mode. Rares étaient ceux qui avaient entendu parler de cette technique, développée discrètement par Teten pour appréhender le comportement des tueurs : « J’avais mis au point une petite banque de données sur les assassinats, explique-t-il. J’ai comparé mes informations avec celles de ma banque de données. J’en suis arrivé à la conclusion qu’on cherchait un type précis d’individu qui agissait pour de l’argent. Il y avait donc plus d’une personne impliquée dans l’affaire. On cherchait quelqu’un qui travaillait pour d’autres personnes. Quand la personne qui tire des coups de feu le fait depuis une certaine distance, elle est généralement pressée et n’a pas grand respect pour l’animal humain. C’est le cas de la plupart des tueurs à gages. Mais personne n’était d’accord avec mes conclusions. J’avais sans doute tort… »
    Le chef de la section « Domestic Intelligence » du FBI, William C. Sullivan, partage les conclusions de Howard Teten. Dans ses mémoires, il cite un interrogatoire de Johnny Ray effectué par un agent du FBI : « Mon frère n’aurait jamais rien fait s’il n’avait été grassement payé. » William Sullivan affirme n’avoir jamais cru que James Earl Ray avait agi seul : il était bien trop stupide et maladroit pour avoir réussi son coup seul ; quelqu’un avait dû lui montrer comment se procurer de faux passeports au Canada, comment sortir du pays, voyager en Europe. Ray, dit en substance Sullivan, n’était pas capable de faire ça tout seul. Quelqu’un avait dû en outre payer ses nombreux voyages. Oui, mais qui ? William C. Sullivan l’ignorera toujours.
    Jamais le FBI ne dissipera les zones d’ombre dans l’assassinat de Martin Luther King, pas plus qu’il ne viendra à bout des mystères entourant la mort de John Fitzgerald Kennedy. En cette fin des années 1960, il est vrai que le Bureau court après d’autres fantômes…
    1- L’identité des deux informateurs a été pendant des années l’un des secrets les mieux gardés du Bureau. Longtemps, la presse a cru qu’il s’agissait d’une seule et même personne, qu’elle a baptisée Monsieur X. Monsieur X était aussi mystérieux que la fameuse « Gorge profonde » qui informa les journalistes du Washington Post , Woodward et Bernstein, des progrès de l’enquête du FBI sur le casse du Watergate. Quarante-quatre ans plus tard, les agents survivants ont toujours des réticences à en parler.
    2- L’organisation de base du Klan.
    3- Notre reconstitution se fonde sur des entretiens avec des anciens du FBI qui ont travaillé avec Greg Scarpa à New York. S’ils connaissaient le détail de l’interrogatoire, ils ignoraient celui de l’affaire résolue par Scarpa. En revanche, l’écrivain américain Curt Gentry cite le nom de l’affaire, mais pas celui de Scarpa. Voir Curt Gentry, J. Edgar Hoover : The Man

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