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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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les médias vont adorer. Joe Pistone appelle son ami Tony Amoroso. « Il m’a demandé de repousser la fin de l’opération, raconte Amoroso. Je lui ai dit que ça n’était pas possible. “Abscam” était une bombe politique trop importante pour ne pas exploser. Il m’a répondu de ne pas m’en faire, qu’il s’en sortirait. »
    Lefty Ruggiero, lui, n’a pas oublié le Left Hand . Le mafieux a une mémoire phénoménale. « Il se souvenait des moindres choses que je lui disais, rapporte Joe Pistone. En plus, le bateau s’appelait le Left Hand et son propre surnom c’était Lefty . Il s’y connaissait en bateaux. Et des yachts comme celui-là, il n’y en avait pas vingt dans le monde. »
    Ça s’est passé au moment où il s’y attendait le moins, dans l’avion qui les conduisait à New York. Lefty découvre dans l’hebdomadaire Newsweek un article consacré à l’affaire « Abscam », illustré par une photo du Left Hand . « Pour s’en sortir, Joe a dû mentir comme un arracheur de dents », commente Tony Amoroso.
    « Lefty aimait tellement Joe qu’il ne pouvait envisager qu’il l’ait trahi », explique Ed Robb.
    À compter de ce jour, l’ancien mentor de Joe Pistone, John Good, ne lui a plus jamais adressé la parole. « Ce qu’il a fait était tout simplement stupide : il a failli faire tuer deux personnes, Ed Robb et lui », constate John Good. En effet, si Pistone tombe, Robb tombe aussi : pour les mafieux, ils sont trop proches pour ne pas être complices. Ils ont eu très chaud…
    Conservations secrètes
     
    Pendant ce temps, à New York, le responsable du programme « Criminalité organisée » du Bureau, Jules Bonavolonta, a monté une vaste opération de surveillance de Paul Castellano, dirigeant de la principale famille Gambino et chef de la mafia new-yorkaise. Les agents du bureau new-yorkais voient débarquer chez Paul Castellano une vieille connaissance, Sonny Black, le capitaine de la famille Bonanno que surveillent Joe Pistone et Ed Robb. Sonny Black est porteur de mauvaises nouvelles. Une guerre s’apprête à éclater entre deux clans au sein de la famille Bonanno, et il vient chercher l’appui d’un puissant allié, Paul Castellano. Les deux clans s’affrontent pour s’assurer le contrôle des immigrants clandestins siciliens, surnommés les zips . « Les zips importaient aux États-Unis de l’héroïne en provenance du Moyen-Orient, via la Sicile, explique Ed Robb. L’enjeu était simple : celui qui contrôlait les zips contrôlait l’héroïne dans la ville. Les immigrants voulaient avoir du pouvoir à l’intérieur de la famille Bonanno et étaient prêts à s’aligner derrière celui qui le leur donnerait. Or, pour donner du pouvoir, il faut l’avoir. D’où la guerre. »
    En écoutant Sonny Black, Paul Castellano fronce les sourcils : il n’aime pas la guerre. Mais Black n’est pas venu les mains vides. Il offre au chef de la famille Gambino un pourcentage sur ce qu’il peut récupérer du trafic de drogue des zips . Castellano accepte. Jules Bonavolonta, qui écoute la conversation, est inquiet. Les deux infiltrés du FBI dans la famille Bonanno, Joe Pistone et Ed Robb, vont bientôt se retrouver au cœur d’une guerre des Familles. Et ça n’est pas une bonne chose !
    Grâce à Ed Robb et à Joe Pistone, Jules Bonavolonta est au courant des intentions du clan dirigé par Sonny Black. Reste à connaître celles de la partie adverse, commandée par Sonny Indelicato, dit Sonny Red. Deux des meilleurs agents des unités Special Ops et Surveillance, John Kravec et Joe Cantamessa, sont chargés de poser des micros chez Sonny Red. Ce sont d’anciens techniciens de la NASA qui suivaient les fusées à partir des Caraïbes.
    Au début du mois de mai 1981, John Kravec et Joe Cantamessa se présentent chez Sonny Red, au 117, Elizabeth Street, à New York. Ils sont déguisés en réparateurs. À peine sont-ils entrés dans la cour qu’une fenêtre s’ouvre sur une vieille femme en noir qui hurle : « Je sais qui vous êtes ! Vous êtes des agents du FBI, vous êtes venus pour poser des micros ! »
    Les deux agents traitent la femme par le mépris et s’engagent dans l’escalier. Ils sont arrêtés par une grosse dame sortie de chez elle, un couteau de cuisine à la main.
    « Que se passe-t-il ? leur demande-t-elle.
    – C’est rien, juste une vieille folle qui croit qu’on est venu poser des putains de

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