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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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Castellano. Après quelques essais, ils captent une voix de femme :
    « Tu veux du café ?
    – Plus tard, Gloria », lui répond une voix d’homme qui n’est autre que celle de Paul Castellano. Il ajoute :
    « Il ne te reste pas un morceau du gâteau d’hier ?
    – Attends, je vais t’en couper une tranche. »
    Jules Bonavolonta se frotte les mains : « Ça y est, nous y sommes ! »
    Paul Castellano est un bavard impénitent. Les agents du FBI se régalent. Le parrain passe ses journées à parler des affaires de la Mafia avec n’importe qui, y compris des non-initiés. Il n’épargne pas ses pairs et a toujours un mot méchant pour eux.
    Mais il n’est pas le seul à être écouté. Après avoir démantelé les Bonanno grâce à Joe Pistone et à Ed Robb, les hommes de Jules Bonavolonta sont aux trousses des trois autres familles : les Colombo, les Lucchese et les Genovese.
    Les grandes oreilles du Bureau
     
    Pour sonoriser le Maniac Club où se retrouve la famille Colombo, les hommes de Jules Bonavolonta ont dû faire preuve d’imagination. L’endroit est défendu par deux solides rottweilers. Pour éviter que les molosses ne fassent leurs besoins à l’intérieur, les mafieux ont découpé d’énormes « chatières » et les ont dressés à sortir. Le parrain les a prévenus : « Pas de crottes de chien dedans, sinon ils ne rentrent plus ! » Un matin, peu avant l’aube, un des agents jette des boulettes laxatives avec presque autant de grâce qu’un lanceur de base-ball. Il leur faut s’y reprendre à deux fois avant que les molosses ne soient relégués dans l’arrière-cour après avoir inondé le Maniac Club de leurs déjections.
    Pour écouter les hommes d’Anthony Salerno, dit « Tony le Gros », numéro deux de la mafia new-yorkaise et chef de la famille Genovese, les Agents spéciaux ont dû forcer la porte du restaurant Casa Storta. La serrure étant particulièrement sophistiquée, le serrurier du FBI est intervenu plusieurs fois avant d’arriver à ses fins. « Contrairement à ce que vous avez pu voir au cinéma, les flics se servent rarement de passe-partout », précise Jules Bonavolonta. Le serrurier du FBI a introduit une clef vierge dans la serrure afin d’en relever l’empreinte, et a ensuite fabriqué la clef correspondante dans une fourgonnette transformée en atelier. L’expédition du FBI tourne au ridicule quand les chaussettes chauffantes d’un des agents (nous sommes en plein hiver, et il fait très froid) prennent feu ! Avant d’entrer, il leur faut se débarrasser de Nina, le molosse qui garde l’endroit. Cette fois, pas de boulettes : un agent essaie de faire ami-ami par des caresses, mais le chien lui agrippe les pieds. Ses collègues l’arrachent des crocs de Nina et battent en retraite ; ils reviennent armés d’une lance au bout de laquelle ils ont placé une seringue hypodermique pleine de somnifère, mais l’animal se méfie et se dérobe. Finalement, un agent particulièrement inventif va chercher un extincteur dans la fourgonnette : il arrose de neige carbonique le molosse, qui s’effondre. Le quartier général d’Anthony Salerno se trouve dans la partie italienne de Harlem, un ghetto dans le ghetto où il est impossible de pénétrer sans se faire repérer. Pour corser l’affaire, Jim Kallstrom veut que l’équipe C-22 pose des micros et des caméras dans l’appartement de « Tony le Gros » et dans les deux clubs où il a ses habitudes. Kallstrom fait également écouter tous les téléphones publics du quartier susceptibles de servir aux mafieux. Le Palma Social Club, où traînent les hommes de « Tony le Gros », est surveillé par dix-sept micros et trois caméras vidéo. Leur pose n’a pas été une partie de plaisir. Alors qu’ils s’apprêtaient à pénétrer dans le club, les hommes du groupe des « Special Ops » (SOG) ont été interceptés par des dizaines de policiers qui, quand ils ont réalisé à qui ils avaient affaire, sont repartis aussi vite qu’ils étaient survenus. Dans les caves du club, ils ont été attaqués par une bande de rats aussi gros que des chats. Enfin, pour masquer le bruit des perceuses employées pour poser les micros, le Bureau a fait intervenir une armée d’éboueurs et de camions-poubelles – pour le plus grand plaisir des habitants, qui n’avaient jamais vu leur quartier aussi propre.
    Les équipes qui s’occupent de la famille Lucchese ont dû recourir à

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