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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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ait jamais été un ami très proche de Hoover. Il était très utile au Directeur. C’était un homme essentiel au management du Bureau. Clyde Tolson a passé près de quarante ans aux côtés de Hoover. Il le connaissait un peu mieux que moi, mieux que personne. Tolson était un parfait subordonné, un confident aux lèvres scellées, un bon compagnon pour aller aux courses ou au combat de boxe à Madison Square Garden… »
    Le 30 avril 1936, Tolson se trouve aux côtés de Hoover dans l’avion spécialement affrété par le FBI pour les conduire à l’aéroport Lakefront de La Nouvelle-Orléans, où doit avoir lieu une importante opération de relations publiques : l’arrestation de l’ennemi public numéro un, Alvin Karpis, un des derniers survivants de la bande de Ma Barker. « Karpis, raconte DeLoach, envoyait régulièrement des cartes postales et des lettres à J. Edgar Hoover. Le courrier était posté depuis les lieux mêmes de ses hold-up. Karpis se moquait des agents du FBI lancés à ses trousses. Il défiait souvent Hoover en duel, le menaçant de l’abattre personnellement avec son arme. »
    Le défi tombe à point pour J. Edgar Hoover. En mars 1936, lors des auditions d’une commission sénatoriale, il a dû reconnaître qu’il n’avait lui-même jamais arrêté personne en près de vingt ans de carrière. Le directeur du FBI sort furieux de son audition, bien décidé à effacer les sourires goguenards des sénateurs. Peu après, le FBI a un tuyau : Karpis se trouve du côté de Hot Springs, dans l’Arkansas. J. Edgar affrète un avion et s’envole en compagnie de son ombre, Clyde Tolson, et de son chargé de communication en chef, Louis B. Nichols, à la rencontre de l’ennemi public numéro un. Ils arrivent trop tard : Karpis s’est envolé. Quelques semaines plus tard, nouveau tuyau : Karpis est à La Nouvelle-Orléans. Sur place, Hoover prend la tête des agents du FBI chargés de l’appréhender : « Je veux l’arrêter moi-même », leur dit-il.
    Hoover et ses hommes planquent devant le refuge de Karpis. Le gangster sort. Les agents dégainent et s’apprêtent à bondir. Arrive une famille avec enfants. Les G-men reculent. Karpis s’éloigne. La famille disparaît. Survient un policier à cheval qui poursuit nonchalamment sa route. Les agents du FBI attendent qu’il soit parti pour se précipiter sur les traces de Karpis. Ils l’arrêtent peu après. Le directeur du FBI les rejoint.
    Reconnaissant le directeur du FBI, Karpis s’écrie : « Tu m’as eu, Edgar ! »
    Sans doute troublés par la présence de leur directeur, les agents ont tous oublié leurs menottes. Les mains de Karpis sont liées avec une cravate. Il est poussé dans une voiture du Bureau. Hoover prend place devant. La voiture s’éloigne.
    Au bout d’un quart d’heure, Hoover a l’impression que le véhicule tourne en rond.
    « On est déjà passé par là, remarque-t-il. Vous ne savez pas où vous allez ? »
    Le conducteur est bien forcé de reconnaître qu’il s’est perdu.
    « Quelqu’un sait-il où se trouve le bureau du FBI ? demande Hoover à la cantonade.
    – À côté du bureau de poste.
    – Et le bureau de poste ? »
    Silence, puis Karpis se racle la gorge et lâche :
    « Quel bureau de poste, l’ancien ou le nouveau ?
    – L’ancien.
    – Alors, dit l’ennemi public numéro un, prenez à gauche au prochain feu, puis, trois blocs plus loin, encore à gauche, et vous y êtes.
    – Vous connaissez bien la ville, Alvin ! le complimente Hoover.
    – Pas du tout, mais j’avais déjà repéré les lieux ; je comptais les attaquer ! »
     
    Hoover a pris goût à l’action… Impossible, dès lors, de le faire rester derrière son bureau. En mai 1936, il coffre un ancien complice de Karpis. « C’est moi qui l’ai arrêté, déclare-t-il à la presse, mais ç’a été un travail collectif. »
    Huit mois plus tard, de retour à New York, il apprend que ses agents ont coincé un couple de braqueurs dans un appartement du West Side. Il laisse tomber ce qu’il était en train de faire et, accompagné de Clyde Tolson, il se précipite sur les lieux du siège et donne l’ordre d’ouvrir le feu. Dans l’appartement, l’explosion d’une grenade lacrymogène a provoqué un début d’incendie. Arrivés sur place, les pompiers sont contenus par les hommes de J. Edgar Hoover jusqu’à la reddition du couple. La presse adore…
    Dans la foulée,

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