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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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signé de l’Agent spécial Ken Williams. Mais le Bureau n’a pas même pris connaissance de ce rapport, perdant ainsi une occasion de stopper les attentats du 11 Septembre.
    Ken Williams, les fantômes de Phoenix
     
    Le 10 juillet 2001, l’Agent spécial Ken Williams, du bureau de Phoenix (Arizona), envoie au Quartier général et au siège du bureau de New York un rapport de 6 pages sur l’infiltration « d’hommes d’Oussama Ben Laden à l’intérieur des cours et de l’université de l’aviation civile de l’État d’Arizona ». Classé « routine », le rapport de Phoenix ne sera communiqué au directeur du FBI qu’après les attaques du 11 Septembre. Que disait-il ? « Le but de ce rapport est d’informer le Bureau et New York de la possibilité qu’Oussama Ben Laden envoie des étudiants aux États-Unis » afin de suivre des cours de pilotage à l’université et dans des cours de l’aviation civile. L’affaire n’est pas récente. Depuis quelques années, le bureau de Phoenix « a observé un nombre indéterminé d’individus suspects qui se sont inscrits ou ont été inscrits dans des cours de l’aviation civile de l’État d’Arizona ». Ken Williams est inquiet : « Du fait du nombre imprécisé de ces individus, on a des raisons de croire à un effort coordonné visant à créer une organisation d’individus qui travailleront dans la communauté de l’aviation civile à travers le monde. Dans le futur, ces individus seront en situation de conduire des activités terroristes contre des cibles de l’aviation civile. »
    L’Agent spécial Ken Williams s’est aperçu en 1994 que des dizaines de militants fondamentalistes islamistes se sont installés en Arizona, devenu leur plaque tournante et leur base de repli. Ils viennent pour la plupart de New York, qu’ils ont fui après l’arrestation du cheik aveugle Omar Abdel Rahman, au lendemain de la première attaque contre le World Trade Center, fin 1993. Grâce à un informateur, Ken Williams apprend que cette cellule cherche à recruter des commandos-suicides. Les terroristes s’entraînent au maniement des explosifs dans le désert d’Arizona et tentent en vain de faire exploser une voiture. À distance, les caméras du FBI tournent. Pourtant, le SAC du bureau de Phoenix ne prend pas la menace au sérieux ; il refuse d’affecter les ressources nécessaires à la surveillance du groupe. Au milieu des années 1990, la lutte antidrogue est la priorité numéro un du Bureau en Arizona, pas la lutte antiterroriste. L’enquête piétine et n’aboutira pas.
    Cette même année, Ken Williams recrute un second informateur, Harry Ellen, industriel particulièrement bien vu de la communauté musulmane. Son action en faveur de la cause palestinienne lui a même valu de rencontrer le président de l’OLP, Yasser Arafat. Harry Ellen révèle à l’agent du FBI que les islamistes ont l’intention de se servir d’avions destinés à l’épandage des récoltes pour lancer des attaques chimiques. Il lui livre un nom : Abou Sief, militant islamiste réfugié en Arizona en 1994, proche du cheik aveugle Omar Abdel Rahman et de l’artificier des premiers attentats contre le World Trade Center en 1993, Ramzi Yousef, alors en fuite aux Philippines.
    Quelque temps plus tard, la police philippine découvre dans l’ordinateur de Ramzi Yousef le détail d’un plan de destruction simultanée, en plein vol, au-dessus de l’océan Pacifique, d’une dizaine d’avions de ligne américains. Dans les dossiers de Yousef, la police trouve en outre une référence à un contact à Tucson.
    Grâce à Abou Sief, Harry Ellen a fait la connaissance d’un « frère » ultra-religieux, un pilote de l’air algérien qui dispense des cours dans une école de formation de commandant de bord en Arizona. Ses classes sont fréquentées par des militants islamistes. Inquiet de la présence de ces militants dans les écoles de pilotage de l’Arizona, l’industriel tente de sensibiliser Ken Williams : « Il serait dommage que les “méchants” aient accès au cours de pilotage et d’épandage, lui dit-il. Tu devrais enquêter sur ces types, ils ont l’air intéressants... »
    Mais Ken Williams refuse encore de croire que des islamistes puissent se servir d’avions comme d’armes de destruction massive. Il n’y croit toujours pas quand, en 1998, il ouvre une enquête sur un militant islamiste qui prend des cours de pilotage à

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