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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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précipiter un avion de ligne contre le Pentagone. À ses côtés, deux terroristes qui intéressent l’Agent spécial Ali Soufan et la CIA : Kahled al-Mihdhar et Nawaf al-Hazemi.
    S’ils avaient été moins distraits, les responsables de la RFU auraient pu prendre conscience de l’imminence de la menace en faisant le lien entre le rapport de Ken Williams et d’autres informations inquiétantes, cette fois en provenance de Minneapolis.
    Coleen Rowley : alerte à Minneapolis
     
    Le 15 août 2001, le directeur de l’école de pilotage Pan Am de Minneapolis téléphone au FBI pour signaler le comportement suspect d’un de ses élèves. C’est un Français, il s’appelle Zakarias Moussaoui. Contrairement à la majorité des élèves, jeunes pilotes ou pilotes en activité désireux de rafraîchir leurs connaissances sur des simulateurs de vol, Moussaoui n’a pas même son brevet de vol ; il est avant tout intéressé par la manière de faire décoller un avion. Il s’est inscrit dans un cours généralement réservé aux pilotes souhaitant voler sur des 747-400. Il a payé cash pour cinq cessions.
    Harry Samit, responsable de la section chargée de lutter contre le terrorisme national et international du bureau de Minneapolis, prend l’information très au sérieux. D’emblée, il considère qu’il s’agit là d’un dossier à traiter toutes affaires cessantes. Il n’est pas normal qu’une personne n’ayant aucune expérience de pilotage commence par s’entraîner sur un 747-400. Entièrement automatisé, ce type d’appareil peut en effet être facilement piloté, en raison de la simplicité de son système de gestion informatique.
    Zakarias Moussaoui est titulaire d’un passeport français. Il est entré aux États-Unis via Londres. Le FBI demande des informations à ses agents en poste à Paris et à Londres (les « legat », ou Legal Attachés). Harry Samit obtient du renfort en la personne de deux agents des services de l’Immigration (INS) rattachés à la cellule antiterroriste (JTTF, Joint Terrorist Task Force). Dès le lendemain, ses craintes sont confirmées par les premières informations recueillies par un Agent spécial et par les deux agents de l’INS. Zakarias Moussaoui veut faire décoller un 747-400 de l’aéroport de Londres pour le poser éventuellement sur les pistes de Kennedy Airport. Harry Samit pense aussitôt que le jeune Français a l’intention de détourner un avion de ligne afin de s’en servir comme d’une arme. Il décide d’intervenir avant que Moussaoui n’ait pris une nouvelle leçon, prévue pour le soir même. Le 16 août à 17 heures, quatre agents, rattachés au FBI et à l’Immigration, arrêtent le jeune Français devant son hôtel. Sur son passeport figure un visa pakistanais, et il contient un reçu bancaire attestant un dépôt de 32 000 dollars en cash. Dans sa chambre d’hôtel, les agents découvrent des monceaux de papiers et un ordinateur. Mais Moussaoui ne les autorise pas à la perquisitionner. Les agents fédéraux le conduisent donc en prison sans fouiller sa chambre, qui est placée sous scellés.
    Le soir même, à 21 heures, Harry Samit téléphone à la responsable de la section légale du bureau de Minneapolis, Coleen Rowley. Avant même de répondre, Coleen Rowley sait qu’il s’agit d’une urgence. La dernière fois qu’elle a reçu du Bureau un appel aussi tardif, c’était pour une fusillade. Son superviseur l’informe de l’arrestation de Zakarias Moussaoui et la prie d’obtenir le plus rapidement possible un mandat de perquisition. Il pense que le jeune Français est sans doute en train de préparer une opération, et il espère découvrir des informations dans son ordinateur ou parmi ses effets personnels. L’inquiétude de Harry Samit a redoublé après l’interrogatoire d’un ami de Moussaoui qui se trouvait avec lui au moment de son arrestation. Le jeune homme a en effet affirmé que Moussaoui était un musulman intégriste prêt au martyre.
    Les agents du FBI doivent se montrer très scrupuleux. Ils ne doivent rien faire qui puisse entacher les procédures devant un tribunal. Ils ont rédigé un long rapport pour justifier qu’ils disposent de suffisamment d’éléments pour procéder à une fouille des effets et de l’ordinateur. À partir de là, le FBI a le choix entre s’adresser à une cour fédérale chargée des affaires criminelles, ou à la cour FISA chargée des dossiers concernant les

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