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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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prison de Sing-Sing. À leur tête, Al Belmont, directeur adjoint chargé de la division « Domestic Intelligence », secondé par le chef de la section espionnage du Bureau. Le plus jeune des agents s’appelle Anthony Villano ; il a été choisi pour ses qualités de sténographe – il est capable de prendre 170 mots à la minute –, et parce que c’est un homme : Hoover n’aime pas que ses agents voyagent avec les femmes employées par le Bureau.
    Les six hommes arrivent à la tombée de la nuit pour ne pas être remarqués par les médias. Le directeur les loge dans un appartement au-dessus du garage. Il leur a aussi réservé deux cellules, afin qu’ils y installent leur bureau. Situées dans le « couloir de la mort », les deux cellules sont à l’écart, de sorte que les deux époux et les autres condamnés à mort ne puissent pas apercevoir les agents du FBI. Anthony Villano a reçu pour instruction d’apporter du matériel de bureau pour tenir un bon mois. Les six agents du FBI sont venus pour recueillir les confessions des époux Rosenberg. Une ligne directe les relie au « Siège du Gouvernement ».
     
    Le jour de l’exécution étant un samedi, jour férié dans la religion juive, le juge Kaufman fixe l’heure fatidique à 20 heures, après la fin du shabbat. Cela pose un autre problème : le bourreau, un électricien qui vit dans le nord de l’État de New York, ne peut arriver avant 21 heures. J. Edgar Hoover demande qu’on lui dépêche un hélicoptère. Finalement, l’homme arrive à bord d’une voiture officielle, escorté par des agents du FBI.
    Interrogé sur le point de savoir lequel des deux époux doit être exécuté en premier, J. Edgar Hoover répond sans hésiter : Julius Rosenberg, alors que le directeur de la prison lui a signalé qu’Ethel semble plus résolue que son mari. Le directeur estime que Julius est susceptible de craquer s’il voit son épouse se diriger vers la chaise électrique avant lui. Hoover, pour sa part, se dit que le Bureau serait bien embarrassé si seule cette mère de deux enfants était exécutée.
    Quelques minutes avant 20 heures, un rabbin rend visite aux Rosenberg et leur demande s’ils veulent passer aux aveux. Tout est prévu pour cette éventualité : les six agents du FBI attendent dans leur cellule-bureau. Si l’un des deux époux flanche, même s’il est déjà assis sur la chaise électrique, ordre est donné de tout arrêter. À la Maison-Blanche, le président Eisenhower attend à côté du téléphone qui le relie directement à J. Edgar Hoover. Il est prêt à signer le décret de commutation des peines. Mais les époux Rosenberg ne cèdent toujours pas. Plutôt mourir…
    Comme convenu, après l’exécution de Julius Rosenberg, le gardien-chef se plante au milieu du « couloir de la mort », afin d’être vu des agents du FBI, et leur adresse un grand signe du bras. Anthony Villano est surpris : il pensait que, pendant l’exécution, les lumières de la prison faibliraient. Il ignore que la chaise électrique est dotée de son propre générateur. Al Belmont décroche le téléphone et annonce la nouvelle à J. Edgar Hoover. Puis il s’assoit et attend. Plus de cinq minutes s’écoulent. La sueur dégouline du visage de Belmont. Il se prend à espérer que le coup de poker a marché et qu’Ethel Rosenberg, songeant à ses deux enfants, a craqué à la seule vue de la chaise électrique. Malheureusement, Villano voit le gardien-chef arriver et leur faire signe que tout est fini. Belmont décroche le téléphone :
    « Monsieur Hoover, dit-il, Ethel y a eu droit. »
    Hoover grommelle qu’il n’a pas compris.
    « Vous savez ce que je veux dire… Elle est partie. »
    Le directeur du FBI veut qu’on lui annonce la nouvelle dans les formes.
    « Monsieur Hoover, elle est officiellement morte. »
    Belmont ignore un détail atroce. S’il a fallu deux minutes pour exécuter Julius Rosenberg, il n’en est pas allé de même pour Ethel. Son cœur battait encore après la première décharge électrique, et on a dû recommencer. Il a fallu quelque cinq minutes pour tuer la jeune femme.
    Au « Siège du Gouvernement », à l’annonce de la mort des époux, un agent hasarde une plaisanterie de mauvais goût. Robert Lamphere se lève pour lui décocher un coup de poing. Son supérieur le plaque contre le mur.
    « On ne voulait pas qu’ils meurent ! s’exclame Lamphere. On voulait juste qu’ils

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