Frontenac_T1
lâexistence de cette femme qui a mené une vie hors des sentiers battus, ce qui démontre quâil y a eu des femmes marginales et rebelles, même à cette époque. Son histoire est rapportée par Robert-Lionel Séguin dans La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle . Le médaillon qui aurait été découvert par Perrine est une copie imaginaire de la toile qui existe encore quelque part en France et qui représente Anne de la Grange-Trianon en costume de Minerve.
On pourrait sâétonner du type de relation qui existe ici entre Frontenac et Perrine, mais cela est plausible si lâon en croit ce quâen dit Robert-Lionel Séguin, dans le livre déjà cité. Les aventures galantes sont nombreuses à cette époque, malgré lâintransigeance du clergé, et Frontenac avait la réputation dâadorer les femmes. Je ne vois pas pourquoi il sâen serait privé, dâautant que son épouse ne lâavait pas accompagné au Canada. Sa position de gouverneur devait dâailleurs lui favoriser la chose, à la condition que tout se fasse secrètement pour éviter les foudres des curés.
Nez Coupé sâest bien présenté devant Frontenac à Québec pour lui rendre compte des résultats des négociations entreprises avec les Iroquois. Les tractations entre Colin, Oureouaré, Frontenac et Gagniégaton ont eu lieu et les documents en font mention.
Le chevalier dâO et sa délégation sont partis pour lâIroquoisie. Le fils unique de Frontenac serait mort prématurément, prétendument lors de la bataille de lâEstrunvic, bien que certains historiens prétendent quâil serait plutôt décédé des suites dâun duel. Comme rien nâest sûr, jâai opté pour la première hypothèse.
Chapitre 8
Les événements de ce chapitre sont documentés par différentes sources. La lettre du père Carheil a été transcrite textuellement. La situation était grave et appelait une riposte musclée, ce que fit Frontenac en envoyant à Michillimakinac Nicolas Perrot et La Porte de Louvigny. Je nâai fait quâimaginer la scène que jâai documentée avec, entre autres, Mémoire sur les mÅurs, coustumes et relligion des sauvages de lâAmérique septentionale, de Nicolas Perrot.
Jâai également reconstitué une réunion dâétat-major avec Nicolas Perrot et La Porte de Louvigny, que Frontenac nomme en remplacement de La Durantaye, pour des raisons que jâexplique au chapitre 9. Lâexpédition envoyée à Michillimakinac sâest bien rendue, et les choses se seraient passées telles que je les ai rapportées. Cela est bien documenté, en particulier par le père Charlevoix, Bacqueville de la Potherie et Léo-Paul Desrosiers.
Le capitaine Davis a été ramené en captivité et gardé au château Saint-Louis après la chute de Casco Bay. Frontenac avait lâhabitude de recevoir ainsi ses prisonniers anglais et de les inviter à sa table. Jâai imaginé la conversation entre Davis et Frontenac à partir des informations trouvées chez Francis Parkman, dans Count Frontenac and New France under Louis XIV . Les données concernant lâétat des colonies anglaises sont fournies par différentes sources. La colère de Frontenac contre ses officiers pour leur non-respect de la parole donnée nâest mentionnée que par Parkman. Il me semble que cela aide à comprendre la mentalité de la vieille noblesse dâépée à laquelle Frontenac appartenait.
Chapitre 9
De façon générale, jâai suivi, dans ce chapitre comme dans les autres, la chronologie et les informations fournies par Léo-Paul Desrosiers dans Iroquoisie . Pour le reste, jâai imaginé une situation qui mettait en scène Frontenac et son secrétaire, Charles de Monseignat, ainsi que François Provost, major de Québec. La Correspondance de Frontenac mâa aussi servi ici. Cela me permettait de passer des informations pertinentes. Jâai aussi imaginé la rencontre quâa dû avoir Frontenac avec Pierre Le Moyne dâIberville lorsquâil lui a remis le brevet du roi lui commandant dâaller guerroyer du côté de la baie dâHudson. La lettre du roi lui accordant cette commission est citée textuellement.
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