Frontenac_T1
Sainte-Ursule et mère Bourdon, est fictif, même si ces deux femmes étaient bien déléguées à lâinauguration par leur communauté. Leurs inquiétudes sont cependant fondées : Saint-Vallier prétend bien réformer la constitution des filles de la congrégation et leur imposer la clôture, de même quâil a forcé les Hospitalières à accepter de sâoccuper des mendiants et des pauvres. Lâévêque est un personnage impérieux et dominateur. La tirade de mère Bourdon sur la façon de négocier avec lui est toutefois tirée dâune lettre de lâabbé Tronson, supérieur des Sulpiciens à Paris. Je lâai utilisée parce que cela éclairait la personnalité du prélat.
Les échanges entre Frontenac et les Récollets sâappuient sur des informations tirées du livre déjà cité, de même que de la thèse de Guy Rocher, The Relations Between Church and State in New France during the Seventeenth Century; a Sociological Interpretation . Cette étude explique les problèmes qui ont surgi entre les Récollets et Saint-Vallier. Jâai également utilisé Les édifices conventuels du Vieux-Montréal , de Robert Lahaise, pour les détails concernant lâimplantation de la maison montréalaise des Récollets.
Chapitre 25
Ce huis clos entre Frontenac, Callières et Champigny est fictif. On peut cependant imaginer la tension qui a dû habiter ces militaires devant le manque de nouvelles de lâexpédition de Manthet chez les Agniers. Cette incursion est documentée dans le détail dans le quatrième tome de Iroquoisie , de Léo-Paul Desrosiers. Il sâagit pour les Français dâune grande victoire militaire. Jâai imaginé aussi lâarrivée du messager Bizaillon. Les informations quâil rapporte sont exactes.
Lâéchange plus décontracté entre Callières et Frontenac, au coin du feu, est aussi fictif. Mais les thèmes sont bien documentés. Les pressions de Callières pour convaincre Frontenac à sâengager à mener rapidement une seconde expédition contre les Onontagués sont rapportées par les historiens. Les informations sur les velléités de Frontenac de jouer Tartuffe sont réelles, celles touchant lâaffaire du prie-Dieu également.
Les informations sur Fouquet et celles sur le siège de Steinkerkes et la guerre en Europe sont tirées de Fouquet , de Jean-Christophe Petitfils, et du tome I du livre de Voltaire, Le siècle de Louis XIV.
Chapitre 26
La débâcle décrite ici ne se produit pas tous les ans, mais jâai trouvé intéressant dâen faire mention. Je me suis documentée auprès de Jean Provencher, dans Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent, pour décrire ce phénomène naturel. Il semble avoir eu lâampleur que je lui prête ici. La population de Québec profitait de lâévénement pour fêter et sâégayer, après un long hiver.
La situation politique et militaire de la colonie pendant cet été-là est bien documentée. Les lettres que le ministre Pontchartrain envoie à Frontenac sont tirées de la Correspondance de Frontenac, de mars 1677 à avril 1695, du Rapport de lâArchiviste de la Province de Québec.
Lâépisode entre Tareha et Frontenac est bien documenté. Câest encore Desrosiers, dans Iroquoisie, qui en parle le mieux. Jâai fait assister le père Bruyas à cette rencontre, ce qui est plausible, mais aussi le père de Lamberville, ce qui nâest pas certain. Peut-être était-il déjà reparti pour la France? De toute façon, les idées des Jésuites sur ce sujet sont connues. Ils ne souhaitaient pas forcément la guerre avec les Onneiouts et les Tsonontouans, les tribus iroquoises supérieures, mais consentaient à y recourir en dernier ressort. Ils tenaient à ce que les négociations de paix incluent toujours les tribus alliées. Ces missionnaires ont dâailleurs souvent joué le rôle de conseillers des gouverneurs, par leur grande connaissance des mÅurs et habitudes des autochtones.
La lettre de Fénelon au roi est bien réelle. Jâai cependant imaginé que madame de Frontenac lâenvoyait à son mari, parce que cela constituait un événement exceptionnel et quâelle le tenait
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