Frontenac_T1
Maintenon et de la princesse des Ursins, 1709 : une année terrible; de la Correspondance de Frontenac; et de façon générale, des autres textes du XVII e siècle.
Jâai utilisé le traité dâhistoire de Jean-Christian Petit-fils intitulé Louis XIV , afin de me documenter sur la politique intérieure et extérieure française, comme aussi les Mémoires de Saint-Simon et La Cour de Louis XIV , du duc du même nom, et Le siècle de Louis XIV , de Voltaire. Pour la dernière partie de la lettre, câest Ernest Myrand qui est la meilleure source, dans Frontenac et ses amis .
Chapitre 21
Jâai brodé librement sur cette rencontre entre Frontenac et le chevalier dâO. Lâhistoire nous dit seulement que ce dernier est revenu en Nouvelle-France et a appris au gouverneur les grands préparatifs qui se tramaient du côté des colonies du Sud. Jâai imaginé quâil sâétait évadé de prison, ce qui était plausible.
La fête de bienvenue offerte par le gouverneur en son honneur est fictive. Les conversations sont émaillées de nouvelles qui ont dû circuler dans la colonie cet été-là . Lâhistoire de Marguerite Rattier est vraie et je lâai trouvée dans La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle , de Robert-Lionel Séguin. La mésaventure de Madeleine de Verchères est aussi bien connue des historiens. La version quâen donne La Hontan est cependant grossie et exagérée. Dans la réalité, lâhéroïne aurait tenu les Iroquois en respect durant quelques heures seulement. Tout le reste nâest quâaffabulation. Ce qui explique le scepticisme des officiers devant la relation que leur en fait le baron de La Hontan. La version à retenir est celle de lâhistorien Marcel Trudel dans Mythes et réalités dans lâhistoire du Québec .
Lâépisode des «sorcières de Salem » est tout à fait véridique et abondamment documenté par les historiens. Ce que raconte dâO sur les puritaines qui ont échappé aux Abénaquis en leur tranchant la tête est rigoureusement exact, sauf que lâévénement se serait déroulé en 1697 et non en 1692. Je me suis autorisé cet anachronisme parce quâil cadrait bien avec le thème du courage au féminin.
Chapitre 22
Ce dialogue entre Kondiaronk et La Hontan, qui se serait déroulé lors dâune rencontre entre Français, Hurons et Outaouais, est fictif. On sait que Frontenac fit une fête pour régaler ses alliés qui lui rapportaient une centaine de chevelures prises sur les Iroquois, et les inciter à continuer à les harceler. On nâen a cependant pas le détail. Jâai reconstitué lâévénement.
Les paroles que je mets dans la bouche des deux protagonistes sont tirées du livre que La Hontan publiera en Europe en 1703, intitulé Dialogues avec un Sauvage . La Hontan a prétendu quâAdario, son personnage autochtone, nâétait nul autre que Kondiaronk. Il assurait que ce texte lui aurait été inspiré par ses fréquents séjours parmi les tribus indiennes du Canada, de même que par ses nombreuses conversations avec le vieux chef huron. Lâhistorien Charlevoix écrit dâailleurs à ce propos, dans Histoire de la Nouvelle-France  : Il (Kondiaronk) ne brillait pas moins dans les conversations particulières et on prenait souvent plaisir à lâagacer pour entendre ses réparties, qui étaient toujours vives, pleines de sel et ordinairement sans répliques. Il était en cela le seul homme du Canada qui pût tenir tête au comte de Frontenac, lequel lâinvitait souvent à sa table pour procurer cette satisfaction à ses officiers. [...] Câétait le sentiment général que jamais Sauvage nâeut plus de mérite, un plus beau génie, plus de valeur, plus de prudence et plus de discernement.
La fermeture par Frontenac de cette maison où les Sulpiciens faisaient enfermer et fesser les coquettes et les femmes de petite vie est documentée dans La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle , de Robert-Lionel Séguin. Cet auteur nomme lâétablissement Le Jéricho. Jâai tout simplement mis un peu de chair sur le squelette.
Jâai documenté la troisième partie de ce chapitre Ã
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