Frontenac_T1
, de Renald Lessard. Il semblerait que Sainte-Hélène ne soit décédé à lâHôtel-Dieu quâà la fin de décembre 1690, mais je lâai fait mourir un peu plus tôt, pour les besoins du récit. Jâai mis sa mère à son chevet, bien que dans la réalité, elle soit décédée quelques mois avant son fils. Cela mâoffrait lâoccasion de parler des affres que vivaient les familles des combattants.
Chapitre 18
Dans ce chapitre, la documentation provient de différentes sources, comme toujours : Myrand, Charlevoix, Eccles, Parkman, Desrosiers, Frontenac, La Potherie, etc. Jâai mis lâinformation en scène. La cérémonie dâAction de grâces a bel et bien eu lieu. Le passage où La Hontan annonce à Louis quâil a rompu ses engagements avec mademoiselle Damour est inventé, bien que le baron se soit vraiment désisté. Câest du moins ce que nous dit Robert-Lionel Séguin dans La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle. Après le départ des vaisseaux vers la France, dont Louis espérait beaucoup, les historiens nous apprennent quâun grand chef abénaquis est arrivé à Québec pour parler avec Frontenac. Comme on ne mentionne pas son nom, jâai supposé quâil sâagissait du grand chef Madokawando, ce qui est plausible. Cela me permettait de parler du traitement cruel que les Anglais des douze colonies ont fait subir aux différentes tribus indiennes de lâAcadie.
Le chagrin de Geneviève Damour a dû être cuisant, puisque Robert-Lionel Séguin nous raconte, dans le livre déjà cité, quâelle ne se maria que quelque onze ans plus tard : Lâhéroïne de cette aventure ne semble guère priser le comportement dâun aussi volage amant (La Hontan). Assagie, elle ne prendra mari que quelque onze ans plus tard. Ce sera à Montréal, le 14 janvier 1703, lorsquâelle épouse Jean-Baptiste Celoron, sieur de Blainville, lieutenant dâun détachement de la Marine. Fils dâAntoine Céloron, conseiller du roi, et de Marie Rémy de Saint-Sauveur, de Paris, Jean-Baptiste a dâabord marié Hélène Picoté de Belestre. Geneviève ne devait pas goûter longtemps aux joies du mariage. Deux mois plus tard, elle meurt à Montréal où elle est inhumée le 24 mars (1703), lâannée même où La Hontan publie des Mémoires dans lesquels il rappelle le souvenir de la belle qui lâa jadis charmé.
Les informations fournies par le père Trouvé sont véridiques, jâai imaginé la conversation qui lui a permis de les communiquer à Frontenac. Quant à lâaffichette sur la mise à prix des scalps français, jâai supposé que Trouvé en a eu vent. Câest Ernest Myrand qui nous parle de lâexistence dâun tel placard dans Sir William Phips devant Québec .
Chapitre 19
Ce chapitre contient une foule dâinformations glanées ici et là . Le personnage de madame de Champigny nâest pas très connu. Je lui ai donné une couleur XVII e siècle et jâai imaginé les inquiétudes dâune femme issue dâun milieu privilégié, très croyante et imprégnée des idées de la Réforme. Nous savons quâelle a eu de nombreuses grossesses et nâa gardé que trois fils. Pourquoi nâaurait-elle pas perdu deux filles? Cela permettait dâillustrer une réalité de lâépoque : les enfants naissaient nombreux, mais beaucoup mouraient en bas âge. Pour me documenter, jâai consulté le livre de Roger Duchêne, Ãtre femme au temps de Louis XIV, ainsi que celui de Jean-Claude Dubé, Les intendants de la Nouvelle-France .
Les points de discorde entre Champigny et Frontenac sont bien connus des historiens. Je nâai fait quâamener lâintendant à se les remémorer. La lettre quâil écrit au ministre, trempée dans lâacide, est rapportée par les historiens. Le fait de dépeindre Champigny berçant son enfant le rend plus sympathique et plus humain.
Chapitre 20
La correspondance entre Frontenac et son épouse ayant malheureusement disparu, jâai composé cette lettre de toutes pièces, en mâinspirant du style des écrits de cette époque, dont ceux de madame de Maintenon dans Correspondance de madame de
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