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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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l'obsidienne, vous vous effondrerez tous avant d'avoir dépassé la digue du sud.
    - Je n'ai pas l'intention de tout porter moi-même, ni de louer des porteurs, leur expliquai-je patiemment. Je vais acheter des esclaves. "
    Ils secouèrent tous trois la tête, attristés. " Pour le prix d'un seul solide esclave, vous pouvez vous offrir toute une armée de porteurs.
    - Oui, et puis il faudra les nourrir, les chausser et les habiller pendant tout le voyage, à l'aller comme au retour.
    - Parce que vos esclaves iront le ventre vide et nu-pieds ? Vraiment, jeune homme...
    - Au fur et à mesure que je vendrai mes marchandises, je vendrai aussi les esclaves qui les porteront. Ils feront s˚rement un bon prix dans ces pays o˘ nous avons capturé ou enrôlé dans notre armée tant de personnes valides.
    "
    Ils parurent légèrement surpris Comme si l'idée ne leur en était jamais venue. Mais l'un d'eux me dit : " Parfait. Vous voilà dans les terres sauvages du sud sans aucun porteur, ni aucun esclave pour ramener vos acquisitions chez vous.
    - J'ai l'intention de me procurer des marchandises qui auront une grande valeur, mais qui ne seront ni lourdes, ni encombrantes. Contrairement à ce que font beaucoup de pochteca, je ne m'encombrerai pas de jade, de carapaces de tortues ou de peaux d'animaux. Les marchands achètent tout ce qu'on leur propose, uniquement parce qu'ils ont des porteurs qu'ils paient et qu'ils nourrissent ; alors autant qu'ils servent à quelque chose. Je ne ramènerai que des denrées comme de la teinture rouge et 349
    des plumes rares. Cela entraînera sans doute des parcours un peu plus compliqués et me fera perdre du temps mais je pourrai ramener à moi tout seul un sac plein de teinture précieuse ou un ballot de plume de quetzal et ce seul paquet me remboursera au centuple de toutes mes dépenses. " Cette fois, les trois hommes me considérèrent avec un certain respect mêlé d'un peu de dépit. " Vous avez pensé à tout, concéda l'un d'eux.
    - Je suis jeune, je me sens assez solide pour entreprendre un voyage difficile et j'ai tout mon temps.
    - Alors, vous croyez que nous avons toujours été vieux, obèses et sédentaires ? " me dit l'un des pochteca, avec un rire amer. Il écarta son manteau et je vis qu'il avait sur le côté droit quatre cicatrices qui lui plissaient la peau. " Voilà ce que m'ont fait les flèches des Huichol quand j'ai voulu m'aventurer dans leurs montagnes du nord-ouest pour acheter leurs talismans oil-de-dieu. "
    Le second releva son manteau pour me faire voir qu'il n'avait plus qu'un pied. " C'est l'ouvre d'un serpent nauyaka de la jungle Chiapa. Son venin tue avant qu'on ait pu prendre dix respirations. J'ai d˚ m'amputer immédiatement, de ma propre main, avec mon macquauitl. "
    Le troisième marchand se pencha pour me montrer le sommet de sa tête. Ce que j'avais pris pour une chevelure blanche dans son intégralité n'était en fait qu'une couronne de cheveux qui faisait le tour d'une grande cicatrice rouge et chiffonnée. " J'étais parti vers le désert du nord pour trouver des bourgeons de ce cactus peyotl qui donne des rêves. Je dus traverser le pays des Chichi-meca, le Peuple Chien, celui des Zacachichimeca, le Peuple Chien sauvage, et même celui des Teochichi-meca, le Peuple Chien enragé. A la fin, je tombai chez les Yaki et, comparés à ces barbares, les gens du Peuple Chien sont de vrais lapins. Je suis parvenu à sauver ma vie, mais il y a maintenant un sauvage Yaqui qui porte mon scalp accroché sur une ceinture à côté de la chevelure de beaucoup d'autres.
    - Seigneurs, leur dis-je, sur un ton radouci, vos aventures m'émerveillent et je suis plein d'admiration pour votre courage. Mon unique désir est de parvenir un jour à une réussite comparable à la vôtre. Je serais 350
    honoré d'être considéré comme le plus humble des membres de votre association et je vous serais reconnaissant de me faire profiter de votre expérience et de votre savoir si durement acquis. "
    Ils se regardèrent une nouvelle fois et l'un d'eux murmura : " qu'en pensez-vous ? " Les deux autres firent un signe d'assentiment et le vieil homme scalpé me dit : " C'est votre premier voyage qui constituera la véritable épreuve nécessaire à votre admission. Il faut que vous sachiez que les pochteca débutants ne reviennent pas toujours de leur première expédition. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour vous aider à vous préparer convenablement, ensuite, votre

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