Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
terre ferme, au marché d'esclaves d'Atzcapotzalco. Après plusieurs jours de marchandages et d'examens pointilleux, il revint, accompagné de douze robustes gaillards. Aucun d'eux n'appartenait à la même tribu et ils avaient tous été achetés à des marchands différents, afin de nous prémunir contre le risque qu'ils fussent amis ou même plus et ne fomentent ensemble une mutinerie ou une évasion.
    Ils avaient tous un nom, mais pour ne pas nous encombrer la mémoire, nous les rebaptis‚mes simplement, Ce, Orne, Yei, etc. C'est-à-dire Un, Deux, Trois, et ainsi de suite jusqu'à Douze.
    Pendant ces journées de préparatifs, le médecin du palais d'Ahuizotl autorisa Cozcatl à quitter son lit, de plus en plus longuement, puis il ôta ses fils et ses pansements et lui prescrivit de faire certains exercices.
    Le petit récupéra bien vite sa santé et sa bonne humeur passées. La seule chose qui lui rappelait sa blessure était l'obligation de s'accroupir pour uriner.
    L'échange des marchandises eut lieu, comme prévu, à la Maison des Pochteca.
    A la place de mes co˚teuses denrées, on me donna une quantité six fois plus importante d'articles plus ordinaires et meilleur marché. Ensuite, il me fallut choisir et acheter les équipements et les provisions nécessaires à
    notre expédition. Les trois
    353
    anciens qui m'avaient reçu furent trop heureux de me donner des conseils.
    Je les soupçonne d'avoir voulu se rappeler le bon vieux temps en discutant les mérites comparés des sangles frontales en fibre de maguey ou en corde de chanvre ; en débattant des avantages respectifs des gourdes en peau de daim (qui ne laissent rien échapper) et des cruches en terre (d'o˘ l'eau s'évapore, mais qui la gardent bien fraîche) ; en m'expliquant les cartes quelque peu grossières et imprécises qu'ils me prêtèrent et enfin, en m'abreuvant de toutes sortes de conseils de vieux routiers.
    " La seule nourriture qui se transporte elle-même, c'est le chien techichi.
    ErÎimenez-en un bon nombre, Mixtli. Ils se débrouillent tout seuls pour trouver à manger, mais ils sont trop pansus et trop timorés pour chercher à
    s'échapper. Evidemment, le chien n'est pas un mets des plus délicieux, mais vous serez bien contents de les avoir sous la main, quand le gibier se fera rare.
    " quand vous tuerez une bête sauvage, ne vous fatiguez pas à la transporter jusqu'à ce que sa chair ait perdu sa dureté et son go˚t de chasse. Il suffit de l'envelopper dans des feuilles de papayes et le lendemain, elle sera tendre et savoureuse.
    " Méfiez-vous des femmes dans les pays dévastés par les armées Mexica.
    Certaines ont été si maltraitées par nos soldats et leur en veulent tellement, qu'elles ont volontairement infecté leurs parties génitales de cette terrible maladie nanaua. Pour se venger, ces femmes couchent avec tous les Mexica qui passent afin qu'ils assistent, par la suite, au pourrissement de leur tepuli et de leur cerveau. "
    A l'aube du jour Un Serpent, nous quitt‚mes Tenochtitl‚n, Cozcatl, Gourmand de Sang et moi, accompagnés de nos douze esclaves et d'une meute de petits chiens dodus qui sautillaient entre nos jambes. Nous suivîmes la digue qui traverse le lac en direction du sud. A l'ouest, sur notre droite, à
    l'endroit le plus proche de la terre ferme, s'élevait la colline Chapultepec. Sur ses flancs rocheux, Motecuzoma Ier avait fait sculpter son gigantesque portrait et tous les Uey tlatoani
    354
    h
    *.<.

    *
avaient suivi son exemple. D'après ce que l'on disait, celui d'Ahuizotl était presque achevé. Toutefois, nous ne p˚mes distinguer aucun détail de ces reliefs, parce que la montagne n'était pas encore éclairée par le soleil. Nous étions au mois Panquetzaliztli, quand le soleil se lève tard et loin vers le sud-est, juste derrière le Popoca-tepetl.
    Lorsque nous arriv‚mes sur la digue, on ne voyait rien de ce côté, à part la brume matinale habituelle, illuminée par la p‚le clarté du jour naissant. Mais, peu à peu, le brouillard s'éclaircit et nous découvrîmes la masse galbée du volcan, comme s'il allait quitter son emplacement éternel pour venir à notre rencontre. Une fois que le I voile de brume se fut totalement dissipé, nous p˚mes | voir la montagne tout entière. Le soleil qui pointait derrière irradiait son sommet couvert de neige d'un éclat glorieux. Alors, du centre même du cratère, aurait-on dit, Tonatiuh bondit et le jour parut, faisant étinceler le lac

Weitere Kostenlose Bücher