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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Toutefois, puisque Votre Excellence s'y intéresse et qu'elle insiste...
    Xipe Totec était le dieu des semailles qui avaient lieu dans le mois de Tlacaxipeualiztli, que l'on pourrait traduire par l'…corchement des Hommes.
    C'est la saison o˘ l'on br˚le, on enlève ou l'on retourne les tiges sèches de la moisson précédente, pour que la terre nettoyée soit prête à recevoir de nouvelles plantations. La mort, en somme, cède la place à la vie, comme chez les Chrétiens, quand au printemps, le Seigneur Jésus meurt et ressuscite. que Votre Excellence ne se donne pas la peine de protester, cette ressemblance sacrilège ne va pas plus loin.
    Je ne vous décrirai pas tous les préliminaires et les à-côtés : les fleurs, la musique, les danses, les couleurs, les costumes, les processions et le tonnerre du tambour qui déchire le cour. Je passerai là-dessus aussi vite que possible.
    On choisissait à l'avance une jeune fille ou un jeune 622
    homme pour tenir le rôle honoré de Xipe Totec, dont le nom signifie Notre Seigneur l'…corché. Le sexe avait moins d'importance que l'obligation d'être adulte et vierge. En général, on prenait un noble étranger capturé
    dans une bataille quand il était encore enfant et qu'on avait élevé
    spécialement pour représenter le dieu quand il aurait grandi. Ce n'était jamais un esclave qui remplissait ce rôle, car Xipe Totec méritait et exigeait qu'on lui sacrifie une personne jeune faisant partie de la classe supérieure.
    quelques jours avant la cérémonie, on faisait venir le xochimiqui dans le temple et on le traitait avec les plus grands égards. Une fois sa virginité
    parfaitement établie, on l'en débarrassait rapidement. Il ou elle était autorisé à pratiquer toutes les licences sexuelles - encouragé ou même forcé et c'était nécessaire - car cela faisait partie du rôle du dieu de la fertilité. Si le xochimiqui était un jeune homme, il avait le droit de désigner toutes les filles et toutes les femmes qu'il désirait, mariées ou non. Si ces femmes y consentaient, comme c'était souvent le cas, même quand elles étaient mariées, on les lui amenait. De même, les filles pouvaient faire venir tous les hommes qu'elles souhaitaient.
    Parfois, il arrivait que le xochimiqui désigné pour cet honneur ne veuille pas se soumettre à ces pratiques. quand c'était une fille qui refusait d'être souillée, le grand prêtre de Xipe se chargeait de la déflorer par la force. Si c'était un jeune homme qui voulait rester chaste, on le ligotait et il était enfourché par une des assistantes du temple. Après cette introduction au plaisir, les récalcitrants devaient subir les viols répétés des prêtres ou des femmes du temple et, quand ceux-ci étaient saturés, de tous ceux qui avaient envie de les remplacer. Oui, Excellence, il se produisait là tous les dérèglements sexuels qu'on peut imaginer, sauf l'union d'un dieu et d'un homme, ou d'une déesse avec une femme ; car ces actes étant en contradiction formelle avec la fertilité auraient déplu à
    Xipe Totec.
    Le joui1 de la cérémonie, Xipe Totec faisait son apparition. Le jeune homme ou la jeune fille était déguisé en dieu, avec un costume fait de vieux épis de maÔs et de
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    nouvelles pousses, une couronne en plumes colorées en forme de large éventail, un manteau flottant et des sandales dorées. On lui faisait faire plusieurs fois le tour du Cour du Monde Unique dans une élégante chaise à
    porteurs, accompagnée de nombreux pages et d'une musique assourdissante, tandis qu'il ou elle lançait des grains ou des épis de maÔs sur la foule en délire. Ensuite, la procession se dirigeait vers la pyramide basse de Xipe Totec située dans un coin de la place. Alors, les tambours, la musique et les chants s'arrêtaient, la foule se taisait et la jeune image du dieu descendait de sa chaise au pied de l'escalier du temple. Là, deux prêtres l'aidaient à enlever son costume, pièce par pièce, jusqu'à ce qu'il soit entièrement nu. On lui tendait un paquet de vingt fl˚tes de roseau et il tournait le dos à la foule. Les deux prêtres se tenaient à ses côtés pendant qu'il montait lentement vers la pierre du sacrifice et vers le temple. A chacune des vingt marches, il exécutait une trille sur l'une des fl˚tes qu'il brisait ensuite entre ses mains. Arrivé à la dernière marche, il aurait peut-être bien joué un peu plus longtemps et un peu plus tristement, mais les prêtres ne lui

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