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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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génitales et sous les bras, alors que les Chichimeca n'en avaient pas.
    " Je ne suis pas un Chichimeca ", lui répétai-je, mais sans grande conviction. Puis, une question me traversa l'esprit :
    " Vos femmes ont-elles aussi ces petites touffes ?
    - Bien s˚r ", me répondit-il en riant et il m'expliqua que l'apparition de ce duvet était l'un des signes qui indiquent qu'un enfant est en passe de devenir adulte. Je me demandais quelle impression cela faisait de s'unir à
    une femme dont le tipili n'était pas nettement visible, ou à peine voilé
    par un fin duvet, mais au contraire, dissimulé par une épaisse chevelure sombre.
    " Vous pourrez le vérifier facilement, me dit Tes-disora comme s'il avait deviné mes pensées. Pendant les jeux du tes-giiinapuri, vous n'aurez qu'à
    poursuivre une femme et à la renverser pour vous en rendre compte. "
    quand j'étais arrivé dans les villages, les habitants m'avaient lancé des coups d'oil dédaigneux, ce qui était bien compréhensible. Mais une fois propre, peigné, vêtu d'un pagne et d'un manteau de daim à manches, on ne 670
    me regarda plus avec mépris. A part quelques petits ricanements lorsque je commettais une erreur flagrante en parlant leur langue, les Tarahumara se montrèrent courtois et amicaux envers moi. Ma haute taille, sinon le reste de ma personne, me valut des regards intéressés ou même admiratifs des jeunes filles et des femmes seules. Il me sembla que plusieurs d'entre elles se laisseraient volontiers poursuivre par moi.
    De toute façon, les Tarahumara étaient toujours en train de courir - hommes et femmes, jeunes et vieux. Tous ceux qui avaient dépassé l'‚ge chancelant des premiers pas et qui n'étaient pas encore entrés dans celui de la décrépitude couraient. A tout moment de la journée, sauf quand ils étaient occupés à quelque t‚che immobile, imbibés de tesgiiino ou abrutis par le jîpuri, ils couraient. A plusieurs ou tout seuls, sur les bords de la rivière ou escaladant les parois abruptes du canon. Les hommes couraient en poussant du pied une balle de bois sculpté, soigneusement arrondie et grosse comme une tête d'homme. Les femmes, elles, couraient après un petit cerceau de paille tressée ; elles avaient chacune une petite baguette et c'était à celle qui, la première, l'atteindrait et le ferait avancer plus loin. Cette agitation frénétique et perpétuelle me semblait dépourvue d'utilité, mais voici ce que m'expliqua Tes-disora :
    " Elle est en partie due aux esprits supérieurs et à notre énergie vitale, mais c'est encore bien autre chose ; c'est une cérémonie permanente à
    travers laquelle, par l'exercice et la sueur, nous rendons hommage à nos dieux Ta-tevarî, Ka-laumari et Ma-tinierî. "

    J'avais du mal à imaginer que les dieux pouvaient se nourrir de transpiration plutôt que de sang. Les Tarahumara adoraient les trois dieux que Tes-disora venait de citer : Grand-Père Feu, Mère Eau et Frère Cerf.
    Ils en avaient peut-être d'autres, mais je n'ai jamais entendu parler que de ces trois-là. …tant donné les besoins réduits de ces habitants des forêts, je suppose que cela leur suffisait.
    " Ces courses incessantes, poursuivit Tes-disora, montrent aux dieux créateurs que leurs créatures sont bien vivantes. En plus, elles rendent les hommes plus aptes à
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    l'exercice de la chasse et c'est aussi un entraînement pour les jeux auxquels vous allez assister et participer, je l'espère, au cours de la fête. Et ces jeux ne sont eux-mêmes qu'un entraînement.
    - Dites-moi, je vous prie, un entraînement pourquoi ? soupirai-je, me sentant déjà fatigué du seul fait d'en parler.
    - Pour la vraie course, bien s˚r. Le ra-rajipuri. " Mon expression le fit rire. " Vous verrez, c'est l'apothéose de toutes les fêtes. "
    Le tes-giiinapuri débuta le lendemain quand toute la population du village se fut rassemblée au bord de la rivière, devant la maison du si-riame pour attendre que celui-ci fasse son apparition et donne le signal de commencer les festivités. Chacun avait revêtu ses habits les plus beaux et les plus colorés ; les hommes avaient des pagnes et des manteaux en peau de daim et les femmes des jupes et des corsages de la même matière. Certains s'étaient peints la figure de points et de courbes d'un jaune éclatant et beaucoup avaient des plumes dans les cheveux, bien que les oiseaux de ces régions septentrionales n'aient pas un très beau plumage. La plupart des chasseurs

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