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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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sac.
    " Et maintenant, quand vous entrerez...
    - Merci, coupai-je sèchement. Je sais comment me comporter devant les Grands.
    - Il y a un nouveau protocole, poursuivit le malheureux. Je vous en supplie, Seigneur, n'attirez pas son courroux sur vous et sur moi. Je ne fais que transmettre les ordres.
    - C'est bon, marmonnai-je.
    - Vous verrez trois marques à la craie sur le sol, entre la porte et le fauteuil de l'Orateur Vénéré. La première se trouve juste après le seuil.
    Là, vous devrez vous incliner et faire le geste du tlalqualiztli - porter les mains des lèvres au sol - et dire : " Seigneur ". Puis, vous avancerez jusqu'au second trait, vous embrasserez à nouveau la terre en disant : "
    Très grand Seigneur ". Ne vous relevez pas avant qu'il vous le dise et n'approchez pas plus près que la troisième marque.
    - C'est incroyable ! "
    Sans me regarder, le valet poursuivit :
    " Vous ne devrez lui adresser la parole que lorsqu'il vous posera une question précise. N'élevez jamais la voix ; murmurez seulement. L'entrevue prendra fin quand l'Orateur Vénéré vous le signifiera. Alors, faites le tlalqualiztli à l'endroit o˘ vous vous trouvez et sortez à reculons...
    - Il est fou !
    - Sortez à reculons, toujours respectueusement tourné vers lui et inclinez-vous pour embrasser la terre à chaque marque de craie, jusqu'à ce que vous ayez franchi la porte. Alors, vous pourrez reprendre votre uniforme et votre rang.
    - Et ma dignité, ajoutai-je d'un ton sarcastique.
    - Ayya, je vous en conjure, Seigneur, me dit le
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    laquais terrorisé, surtout, ne vous risquez pas à ce genre de plaisanterie en sa présence. Ce n'est pas à reculons que vous sortiriez, mais en morceaux. "

    J'approchai donc du trône de cette façon humiliante. Motecuzoma me laissa ployé pendant un bon moment avant de condescendre à me dire d'une voix traînante :
    " Tu peux te relever, Chevalier-Aigle Chicome-Xochitl Tlilectic-Mixtli. "
    Au garde-à-vous derrière son trône, se tenaient les plus anciens membres du Conseil mais je distinguai deux ou trois nouvelles têtes et parmi elles, le Femme-Serpent, Tlacotzin. Ils étaient tous nu-pieds et au lieu de l'habituel manteau jaune, portaient comme moi une toile de sac, ce qui semblait les rendre fort malheureux. L'Orateur Vénéré était assis sur une modeste chaise basse, mais l'élégance de sa tenue - surtout comparée à la nôtre - chassait toute prétention à la modestie. Il avait sur les genoux une quantité de papiers dépliés qui retombaient jusqu'à terre. Il fit mine de consulter plusieurs documents avant de me déclarer :
    " II paraît que mon oncle Ahuizotl avait dans l'idée de t'élever au Conseil. Ce n'est pas dans mes intentions.
    - Merci, Seigneur Orateur, lui répondis-je très sincèrement. Je n'ai jamais aspiré... "
    II m'interrompit d'une voix cinglante :
    " Tu parleras quand je te poserai une question.
    - Bien, Seigneur.
    - Inutile de répondre. Tu n'as pas à exprimer ton obéissance ; elle coule de source. "
    II se replongea dans ses papiers et je restai devant lui à me taire, écumant de rage. Jadis, je trouvais qu'Ahuizotl était ridiculement suffisant en disant toujours " nous " pour parler de lui-même. Il me semblait maintenant qu'il était simple et chaleureux, comparé à son glacial et hautain neveu.
    " Tes cartes et tes récits de voyage sont très intéressants, Chevalier Mixtli. Celles de Texcala vont bientôt nous servir, car je projette une nouvelle guerre qui mettra un terme pour toujours aux provocations de ces Tex-calteca. J'ai également sous les yeux tes cartes des routes de commerce du sud, jusqu'au pays maya. Elles sont
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    toutes merveilleusement détaillées. C'est du bon travail. " II se tut et me lança un regard froid. " Tu pourrais dire merci quand l'Orateur Vénéré te fait des compliments.
    - Merci, dis-je sur un ton soumis.
    - J'ai appris que depuis que tu as remis ces cartes à mon oncle, tu avais fait d'autres voyages. " II attendit et comme je ne répondais rien, il hurla : " Parle !
    - Mon Seigneur ne m'a posé aucune question. " II sourit calmement et articula : " Pendant tes derniers voyages, as-tu fait d'autres cartes ?
    - Oui, Seigneur Orateur. Sur place ou dès mon retour chez moi, quand mes souvenirs étaient encore tout frais.
    - Tu les apporteras au palais. J'en aurai besoin si je décide de faire d'autres guerres. "
    Je ne répondis rien puisque mon obéissance était un fait acquis. Il poursuivit :
    " On m'a

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