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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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remarquer et je n'étais plus jeune, non plus, comme elle l'avait également souligné. Néanmoins, le cuir lacéra ses légers vêtements qui se déchirèrent et découvrirent sa nudité. Son corps, couleur de miel, qui aurait pu être le corps de Zyanya, se couvrit de marbrures rouges, mais les coups que je lui donnais n'étaient pas assez violents pour faire jaillir le sang. Elle s'évanouit sous le coup de la douleur et je l'abandonnai là, exposée à tous les regards. Je montai l'escalier en chancelant pour entrer dans la maison, plus qu'à moitié mort.
    La vieille Turquoise - elle était vieille maintenant - s'écarta craintivement sur mon passage. Je n'avais plus de voix et je lui fis comprendre par gestes d'aller s'occuper de sa maîtresse. Je parvins, je ne sais comment, à monter au premier étage. On avait préparé une seule chambre. En jurant, je passai dans l'autre pièce et, avec beaucoup de difficulté, je déroulai les couvertures qu'on avait rangées là puis je m'y laissai tomber, sans forces. Je sombrai dans le sommeil, comme je sombrerai un jour dans les bras de la mort et dans ceux de Zyanya.
    Je dormis jusqu'au lendemain midi et Turquoise attendait anxieusement mon réveil devant la porte. L'autre chambre était fermée et aucun son n'en sortait. Je ne lui demandai pas des nouvelles de Béu et lui donnai l'ordre de me préparer un bain, de chauffer les pierres de l'étuve, de me sortir des vêtements propres et de me faire à manger en grande quantité. quand j'eus bien transpiré et bien trempé, je m'habillai et descendis pour dévorer à moi tout seul la ration de trois hommes.
    Tandis que la servante m'apportait le second plat et le troisième pot de chocolat, je lui dis : , " II va me falloir ma tenue, mon armure et tous mes
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    accessoires de Chevalier-Aigle. quand tu auras fini de me servir mon repas, tu les sortiras pour les aérer et tu lisseras bien les plumes. Pour l'instant, va me chercher Chanteur Etoile.
    - Maître, j'ai le regret de vous apprendre que Chanteur Etoile est mort d'un coup de froid l'hiver dernier.
    - Alors, c'est toi qui iras, Turquoise, répondis-je, fort peiné de cette nouvelle. Avant de t'occuper de mon uniforme, il faut que tu ailles au palais...
    - Moi, maître ? Au palais ? Jamais les gardes ne me laisseront approcher.
    - Dis-leur que tu viens de ma part et ils te feront entrer, m'impatientai-je. Tu devras délivrer mon message au Uey tlatoani et à lui seul.
    - Au Uey... !
    - Silence, femme ! Voici ce que tu vas lui dire. Retiens-le bien :
    "L'émissaire de l'Orateur Vénéré n'est plus fatigué. Nuage Noir est prêt à
    partir en mission dès que l'escorte sera formée." "
    Et, sans même avoir revu Lune en Attente, je me mis en route pour aller rendre visite aux dieux en attente.
    IHS
    A.I.M.C.
    A Son Auguste et Impériale Majesté Catholique, L'Empereur Charles quint, Notre Roi : Très Haute Majesté, Premier de tous les Princes, de la ville de Mexico, capitale de la Nouvelle-Espagne, en cette veille de la fête du Corpus Christi de l'année mille cinq cent trente et un de Notre Seigneur, nous vous adressons nos salutations.
    Ce sont la douleur, la colère et la contrition qui nous dictent ces lignes.
    Dans notre dernière lettre, nous exprimions notre exaltation à propos des sages observations de notre Souverain concernant une possible, que dis-je une irréfutable, similitude entre la divinité indienne quetzalcoatl et notre saint Thomas. Nous sommes maintenant dans l'obligation d'annoncer avec une grande tristesse et un grand embarras de très mauvaises nouvelles.
    Nous nous empressons de signaler qu'aucun doute n'a été jeté sur la brillante théorie, per se, de Votre Bienveillante Majesté, mais nous devons vous faire savoir que votre dévoué chapelain a montré trop de h‚te en voulant apporter des preuves à cette hypothèse.
    Les hosties enfermées dans le coffret découvert dans l'antique cité de Tula nous avaient paru un témoignage certain de la véracité de cette supposition. Et voilà que nous venons d'apprendre - comme Votre Majesté le lira dans les pages ci-jointes - en écoutant le récit de notre Aztèque que nous avons été trompés par un acte de superstition des Indiens accompli il n'y a pas très longtemps. Ils y auraient été encouragés par un prêtre espagnol apostat qui s'était auparavant rendu coupable d'un vol inqualifiable et sacrilège. Par conséquent, nous avons d˚, à notre grand regret, écrire à la

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