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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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Elle prit un air tragique pour ajouter : " Tout ce que je sais, c'est que je suis née le jour Une Herbe de l'année Cinq Maison.
    - «a alors ! m'exclamai-je. Ma fille est née le même jour à Tenochtitl‚n.
    Elle s'appelait aussi Ce-Malinali avant de prendre le nom de Zyanya-Nochipa à sept ans. Tu es petite pour ton ‚ge, mais tu as exactement le même...
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    - Alors, achetez-moi, Seigneur Chevalier. Je serai la servante et la compagne de votre demoiselle.
    - Ayya, soupirai-je. Elle est morte, il y a presque trois ans déjà.
    - Achetez-moi quand même, je m'occuperai de votre maison et je veillerai sur vous comme l'aurait fait votre fille. Emmenez-moi à Tenochtitl‚n. Je sais tout faire. " Elle baissa pudiquement les yeux et murmura : " Et aussi des choses qu'une fille ne fait pas. "
    Je faillis renverser l'eau que j'étais en train de boire, aussi elle s'empressa de me dire :
    " Vous pourrez me vendre à Tenochtitl‚n, Seigneur, si vous avez passé l'‚ge de ces désirs.
    - Petite effrontée, répliquai-je vivement. Les femmes que je désire, je n'ai pas besoin de les acheter. " Elle ne broncha pas et rétorqua hardiment : " Je ne demande pas à être achetée seulement pour mon corps.
    J'ai d'autres qualités et j'aimerais bien pouvoir les utiliser. " Elle m'attrapa par le bras pour appuyer sa requête. " Je voudrais aller quelque part o˘ l'on saurait m'apprécier à ma juste valeur. Je veux tenter ma chance dans une grande ville. J'ai de l'ambition, Seigneur, et j'ai fait des projets. Mais comment les mettre à exécution si je suis condamnée à
    rester toute ma vie une esclave dans ces sinistres provinces ?
    - Une esclave est toujours une esclave, même à Tenochtitl‚n.
    - Pas forcément à vie, insista-t-elle. Dans une ville de gens civilisés, on reconnaîtrait peut-être ma valeur, mon intelligence et mes aspirations. Un seigneur pourrait m'élever au rang de concubine et, pourquoi pas, me donner la liberté. Ce sont des choses qui arrivent, n'est-ce pas ?
    - Bien s˚r, je l'ai fait moi-même.
    - Vous voyez ", fit-elle, comme si elle venait de m'arracher une concession.
    Elle me pressa le bras et me dit d'une voix cajoleuse :
    " Vous n'avez pas besoin de concubine, Seigneur.
    Vous êtes assez bel homme pour ne pas avoir à acheter une femme. Mais il en est d'autres - les vieux et les laids - qui sont obligés d'en passer par là. Vous pour-842
    riez me revendre avec profit à l'un d'eux quand vous serez de retour à
    Tenochtitl‚n. "
    Peut-être aurais-je pu me laisser attendrir. Moi aussi, j'avais été jeune et débordant d'ambition et j'avais br˚lé de tenter ma chance dans la plus grande de toutes les cités. Mais, il y avait tant de détermination et de dureté dans la manière que Ce-Malinali avait de se faire valoir qu'elle me rebutait.
    " On dirait que tu as une très haute opinion de toi-même et que tu estimes bien peu les hommes, ma fille.
    - Les hommes utilisent bien les femmes pour leur plaisir. Pourquoi donc les femmes ne se serviraient-elles pas des hommes pour arriver à leurs fins ?
    Bien que je n'aime pas faire l'amour, je sais faire semblant et bien que je n'aie pas une grande expérience dans ce domaine, je me débrouille assez bien. Si ce talent peut m'aider à me sortir de mon état d'esclave... eh bien... j'ai entendu dire que la concubine d'un grand seigneur avait plus de privilèges et plus de pouvoir que sa première femme légitime. Même l'Orateur Vénéré des Mexica a des concubines, pas vrai ?
    - Petite drôlesse ! Je vois que tu as en effet beaucoup d'ambition, lui répondis-je en riant.
    - Je sais que j'ai davantage à offrir qu'un simple trou entre mes jambes, persifla-t-elle. Pour ça, il suffit d'acheter une chienne techichi.
    - Apprends, ma fille, lui répondis-je en dégageant mon bras, qu'un chien peut être également un compagnon affectueux. Je ne vois aucune disposition à l'affection chez toi. Un techichi peut aussi faire un bon repas et toi, tu n'es ni assez propre, ni assez appétissante pour qu'on te mange. Tu es intelligente pour ton ‚ge, surtout si l'on tient compte de tes origines, mais tu n'es qu'une sale gamine qui n'a rien d'autre à offrir que ses prétentions, sa vanité et sa cupidité. Tu as reconnu que tu ne tirais aucun plaisir à te servir de ce trou dont tu tires tant de fierté et qui est ta seule richesse. Si tu penses valoir plus que tes sours esclaves, tu te fais des idées.
    - Je vais aller à la rivière pour me laver et me

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