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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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J'enfilai des vêtements plus commodes pour voyager et je ne me parais plus de mes beaux atours que lorsque nous arrivions dans une localité importante o˘ je voulais impressionner le chef par mon rang.
    Le Uey tlatoani avait mis à ma disposition une litière dorée et ornée de pierreries o˘ je montais quand j'étais fatigué de marcher et une autre litière remplie de présents pour le chef Xiu Ah Tutal ainsi que d'autres cadeaux que je devrais remettre aux dieux, s'ils s'avéraient en être et s'ils ne méprisaient pas nos offrandes. Outre les porteurs de litière et les hommes qui convoyaient les provisions de route, j'étais accompagné
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    d'une escorte recrutée parmi les gardes du palais les plus solides et les plus imposants, tous formidablement armés et somptueusement vêtus.
    Inutile de vous dire que pas un seul malfaiteur n'osa s'attaquer à notre convoi. Inutile aussi de décrire la façon dont nous f˚mes reçus à chaque halte. Je ne raconterai que notre passage à Coatzacoalcos, ville-marché sur la côte nord de l'étroite bande de terre qui sépare les deux grands océans.
    J'y arrivai avec toute mon escorte le soir d'un jour de marché

    particulièrement animé, aussi je ne cherchai pas à pénétrer dans le centre de la ville pour trouver un logement digne des visiteurs de marque que nous étions. Nous install‚mes simplement notre campement dans un champ à
    l'extérieur de la cité o˘ d'autres caravanes s'étaient également arrêtées.
    La plus proche de nous était celle d'un marchand d'esclaves qui venait vendre à ce marché une quantité considérable d'hommes, de femmes et d'enfants. Après le dîner, j'allai faire un tour de leur côté avec le vague espoir d'y trouver un remplaçant pour Chanteur …toile en pensant que je ferais une bonne affaire si je pouvais l'acheter avant les enchères du lendemain.
    Le pochtecatl m'apprit qu'il avait acheté son troupeau humain dans l'intérieur de la région olmeca chez les Coatlicamac et les Cupflco. Les pauvres diables marchaient, dormaient et mangeaient attachés les uns aux autres par une longue corde enfilée dans la cloison nasale de chacun d'eux.
    On libérait les femmes et les enfants pour qu'ils installent le camp, pour qu'ils fassent le feu et la cuisine et pour qu'ils aillent chercher l'eau et le bois. Tandis que je me promenais en regardant distraitement la marchandise, une jeune fille qui portait une jarre s'approcha timidement de moi et me demanda d'une voix douce :
    " Le Seigneur Chevalier aimerait-il boire un peu d'eau fraîche ? Au bout du champ, il y a une rivière qui se jette dans la mer et j'ai puisé cette eau il y a assez longtemps pour que toutes les impuretés aient eu le temps de se déposer. "
    Tout en buvant, je l'examinai. C'était sans aucun 840
    doute une fille de la campagne, petite, mince, pas très propre, elle était vêtue d'une longue blouse en toile de sac. Cependant, elle était assez fine et elle avait le teint clair. Elle était même plutôt jolie, à la manière d'une adolescente pas encore formée. Contrairement à la gent féminine de la région, elle ne m‚chait pas de tzictli et elle ne semblait pas trop ignorante.
    " Tu m'as parlé en nahuatl. Comment se fait-il que tu connaisses cette langue ? "
    La fille prit un air affligé et murmura :
    " On voyage beaucoup à être constamment vendu et racheté. «a m'a au moins servi d'instruction. Ma langue maternelle est le coatlicamac, Seigneur, mais j'ai appris certains dialectes maya et le nahuatl. "
    Elle me dit alors s'appeler Ce-Malinali.
    " Une Herbe, dis-je. Ce n'est qu'une date. «a ne fait que la moitié d'un nom.
    - Eh oui, soupira-t-elle tragiquement. Même les enfants d'esclaves ont un nom à sept ans, mais pas moi. Je suis encore moins qu'une enfant d'esclave.
    Je suis orpheline de naissance. "
    Elle m'expliqua que sa mère était une putain coatlica-matl, mise enceinte par les ouvres d'un de ses clients et qui avait accouché dans un fossé
    alors qu'elle travaillait aux champs, aussi indifféremment qu'elle aurait fait ses besoins naturels. Elle avait abandonné le bébé sur place, sans s'en soucier davantage que de ses excréments. Une brave femme qui était peut-être en mal d'enfant, avait découvert l'enfant avant qu'elle ne meure et l'avait emmenée chez elle.

" Je ne me souviens plus d'elle, me dit Ce-Malinali. J'étais encore petite quand elle m'a vendue pour avoir de quoi manger et depuis, j'ai passé de main en main. "

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