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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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une ou plusieurs nuits avec eux. Elles me rapportèrent les quelques mots de leur langage qu'elles avaient appris, mais ils touchaient uniquement au sexe et ne pouvaient me servir pour les interroger. Ces femmes me confièrent également que le membre de ces étrangers était proportionné à leur grand corps. Elles se seraient toutes réjouies d'avoir un tepuli aussi conséquent à leur disposition s'il n'avait pas été coiffé d'une couche de crasse à soulever le cour. " II n'y aurait qu'une femelle de vautour pour prendre plaisir à s'accoupler avec ces créatures ", me dit une jeune fille.
    Cependant, les femmes affirmaient avoir fait de leur mieux pour remplir les devoirs de l'hospitalité et elles prétendaient avoir été interloquées que ces étrangers repoussent d'un air compassé et réprobateur certaines de leurs propositions. Apparemment, ils ne connaissaient qu'une seule position pour prendre et pour donner du plaisir et ils avaient refusé avec une obstination puérile d'essayer la moindre variation.
    Même si le contexte général avait pu laisser penser que ces créatures étaient bien des dieux, le témoignage des femmes xiu m'en aurait fait douter. D'après ce que je savais des dieux, ils n'avaient jamais manifesté
    de
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    grande pruderie dans leur comportement. C'est pourquoi je fus très vite persuadé qu'ils n'étaient pas de nature divine mais ce n'est que bien plus tard que j'appris qu'ils étaient simplement de bons chrétiens. Leur ignorance et leur inexpérience des fantaisies sexuelles n'étaient que le reflet de leur appartenance à la morale chrétienne. Je n'ai jamais vu un Espagnol s'écarter de ces règles strictes, même quand il était en train d'accomplir un viol brutal.
    Même lorsqu'on les eut déclarés aussi propres qu'ils pouvaient l'être à
    moins de les faire bouillir pendant deux ou trdis jours, le voisinage des deux étrangers restait assez désagréable. Les esclaves n'avaient pas pu faire grand-chose pour améliorer leurs dents moussues et leur haleine fétide. Après avoir jeté au feu leurs vêtements infestés de vermine, on leur donna des manteaux propres et les gardes les emmenèrent dans le coin de la cour o˘ Ah Tutal et moi étions assis sur des chaises basses, en les faisant s'asseoir par terre devant nous. Ah Tutal avait eu la bonne idée de faire préparer un de ces pots à fumer perforés rempli du meilleur picietl et d'herbes aromatiques. Il enflamma le mélange et, plongeant nos roseaux dans les trous, nous exhal‚mes des nuages de fumée qui faisaient un écran olfactif entre nos hôtes et nous. Comme je les voyais trembler, je pensais qu'ils n'étaient pas encore secs ou qu'ils ne s'étaient pas encore'remis d'être devenus propres. J'appris par la suite qu'ils avaient été terrifiés de voir pour la première fois " des hommes qui respiraient du feu ".
    quoi qu'il en soit, si nous ne leur plaisions pas, ils ne nous plaisaient pas non plus. Ils étaient encore plus p‚les d'avoir perdu les nombreuses couches de saleté accumulée depuis si longtemps, et la peau qu'on entrevoyait sous leur barbe n'était pas lisse comme la nôtre. L'un d'eux avait la figure toute trouée comme un morceau de pierre volcanique et l'autre était couvert de boutons et de pustules infectées. Lorsque je sus manier assez bien leur langue pour leur poser délicatement une question à
    ce sujet, ils haussèrent les épaules en me disant que chez eux, presque tout le monde, hommes et femmes, était touché, un jour ou l'autre, par la "
    petite vérole ". quel-
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    ques-uns en mouraient, mais la plupart n'en gardaient qu'un visage défiguré
    et comme c'était le lot commun de la majorité, personne ne pensait que la beauté p˚t en souffrir. C'est bien possible, mais moi, je trouvais que c'était une horrible mutilation. C'était du moins mon sentiment à l'époque.
    Maintenant que tant de mes compatriotes ont aussi la figure trouée comme de la pierre volcanique, j'essaye de ne pas faire la grimace en les regardant.
    Je commençai à apprendre la langue de ces étrangers en leur montrant les objets qui nous entouraient pour qu'ils me disent le nom qu'ils leur donnaient. Notre premier entretien se poursuivit fort tard dans la nuit jusqu'au moment o˘ ils commencèrent à somnoler. Je pensai que le bain, le premier de leur vie, peut-être, les avait fatigués et je les laissai regagner leur chambre. Le lendemain, j'allai les tirer du lit de bonne heure et après les

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