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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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plus élémentaire de l'écriture, me dit-il d'un ton cinglant, et vous avez l'effronterie de me montrer ceci
    ". Il me jeta le cahier sans l'avoir déplié. " Demain, pour votre premier cours, vous irez dans cette classe-là. " II désigna des élèves rassemblés sur la pelouse, près d'un pavillon. Mon visage se figea et toute ma fierté
    s'évapora. Même à cette distance, je voyais bien que la plupart des élèves avaient la moitié de mon ‚ge.
    Je fus mortifié de me trouver parmi des enfants, comme si personne ne m'avait jamais rien appris et que je n'avais jamais travaillé tout seul.
    Par conséquent, je fus ravi de découvrir que la classe de poésie n'était pas divisée en plusieurs niveaux. Il y avait une assemblée unique d'aspirants-poètes avec des étudiants de tous ‚ges. Parmi eux, je vis le prince Saule et son demi-frère, le prince héritier Fleur Noire. Il y avait des gentilshommes très ‚gés, des femmes, des jeunes filles et plus d'esclaves que dans les autres classes.
    Le rang de la personne qui écrit un poème ne semble pas avoir d'importance, ni le genre de ce poème : louange à un dieu ou à un héros, récit historique interminable, chant d'amour, élégie, pièce satirique. On ne juge 178
    un poème d'après l'‚ge, le sexe, le rang, l'éducation FôU l'expérience de son auteur. Un poème est ou il n'est s. Il vit ou il n'a jamais existé. Il reste dans les mémoi-ftes ou bien il est tout de suite oublié, comme s'il n'avait nais été composé. Je me contentais d'écouter, sans caser proposer des essais poétiques de mon cru. Ce n'est ifte des années plus tard que j'écrivis un poème que lentendis ensuite réciter par des étrangers. Une seule fêhose, donc, est restée de moi, mais ce n'était qu'une rfoute petite poésie, et je ne prétends pas pour autant être , an poète.
    _; J'ai un très vif souvenir de mon premier cours de poésie. Le professeur avait invité un visiteur de marque à lire ses ouvres et celui-ci venait tout juste de commencer quand j'arrivai et m'assis derrière tout le monde sur f-on rebord herbeux. De l'endroit o˘ je me trouvais, je le rÔ&stinguais mal, mais je voyais qu'il était de taille moyenne, bien b‚ti, qu'il avait à
    peu près l'‚ge de la Dame de Tolan et qu'il portait un manteau de coton plichement brodé retenu par une agrafe d'or et qu'il :*ft'avait aucun ornement distinctif de sa classe ou de sa [ fonction. Je pensais qu'il s'agissait d'un poète profes-'skmnel qui avait suffisamment de talent pour avoir une ^pension et une charge à la cour.
    Le visiteur prit plusieurs feuilles de papier d'écorce et .en donna une à
    un petit esclave assis en tailleur à ses = pieds, qui tenait un tambour entre ses bras. Puis il déclara d'une voix douce mais bien timbrée : " Avec la permission du Seigneur Professeur, je ne vous lirai pas mes ouvres aujourd'hui, mais celles d'un poète bien plus grand et bien plus inspiré : mon père.
    - Ayyo, avec ma permission et avec plaisir ", approuva le professeur. Dans la classe, on entendit également un murmure collectif d'approbation, comme si tous connaissaient déjà les ouvres du père-poète.
    D'après ce que je vous ai dit de l'écriture pictographique, vous devez vous rendre compte, frères révérends, qu'elle s'adaptait mal à rendre la poésie.
    Nos poèmes vivaient par la parole ou sinon ils n'existaient pas du . tout.
    Les gens qui avaient apprécié un poème le retenaient et le répétaient à une autre personne qui, à son
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    tour, le redisait. Pour aider la mémoire, les poèmes étaient généralement construits sur un rythme de syllabes régulier et de telle manière que le même son revienne à la fin de chaque ligne.
    Sur les papiers du visiteur il n'y avait donc que les mots essentiels pour faciliter le souvenir et ne rien oublier, et pour rappeler les passages et les mots qu'il fallait accentuer. Le papier qu'il avait donné au petit tambour ne portait que des traits de pinceau d'épaisseurs différentes, assemblés ou espacés de façons diverses. Ils indiquaient à l'enfant le rythme à battre sur son tambour pour accompagner le récitant. Parfois, ce n'était qu'un murmure, parfois un grand accent, parfois une légère vibration comme le battement d'un cour, pendant les silences entre les lignes.
    Les poèmes récités et psalmodiés ce jour-là étaient tous très bien tournés et doucement rythmés, mais ils étaient légèrement empreints de mélancolie, comme lorsque

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