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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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exemple a pu nous parvenir, dit Poyec.
    - Parce qu'il y a toujours des individus qui survivent, même lorsque la nation a disparu. Il y a certainement eu des survivants qui se sont enfuis vers les hautes montagnes ou vers les forêts profondes et ces irréductibles on d˚ se cacher - et même arriver à conserver certains de leurs livres - en espérant transmettre leur culture aux enfants de leurs petits-enfants, tout en se
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    il
    mariant avec des membres des autres tribus. Malheureusement, à l'époque, les peuples de cette région étaient encore très primitifs : les lourds Otomi, les frivoles Puré-pecha et bien s˚r le toujours présent Peuple Chien.
    - Ayya, dit le petit Poyec, les Otomi ne connaissent même pas l'art d'écrire et les Chichimeca en sont encore à mangi T leurs propres excrérm nts.
    - Même chez des barbares, il peut y avoir une poignée d'individus extraordinaires ", dit Neltitica, on peut penser que les Tolteca surent choisir leurs partenaires, et que leurs enfants et petits-enfants firent de même, pour maintenir au moins quelques lignées supérieures. Ils avaient un patrimoine sacré à se transmettre de père en
    : fils : ce qui leur restait des connaissances des Tolteca. Puis, un jour, des peuples venus du nord arrivèrent dans la vallée. Ils étaient tout aussi primitifs, mais capables de reconnaître et d'utiliser tout ce savoir.
    C'étaient des hommes nouveaux qui avaient envie de refaire flamber ce feu qui couvait depuis si longtemps. "
    Le professeur s'arrêta un moment pour mettre un nou-

    ' veau roseau dans sa pipe. Beaucoup d'hommes fumaient le poquietl parce qu'ils trouvaient que cela leur éclaircis-sait les idées. Plus tard, j'en pris aussi l'habitude et mes réflexions en étaient grandement facilitées.
    Neltitica
    .fumait énormément et c'est peut-être pour cela qu'il conserva si longtemps son exceptionnelle sagesse.
    " Ces premiers arrivants étaient les Culhua. Puis vinrent les Acolhua, mes ancêtres et les tiens, Poyec, "t enfin, tous les autres. Ils se donnaient tous des noms différents et seuls les dieux savent réellement d'o˘ ils viennent, mais tous parlaient des dialectes du nahuatl. C'est là, dans le bassin de la lagune, que ces émigrants apprirent des descendants des Tolteca disparus ce qui subsistait des arts et des techniques du passé.
    - Cela n'a pas d˚ se faire en un jour, ni même en un faisceau d'années, dis-je.
    - Certainement pas, ni même en plusieurs faisceaux d'années, me répondit Neltitica. quand on n'a plus que des bribes d'informations et que le savoir ne s'acquiert que par l'expérience, par les erreurs et par l'imitation de ce qui est resté, plus il y a de monde à partager cet 185
    apprentissage, plus vite on progresse. Heureusement, les Culhua, les Acolhua et les Tecpaneca et tous les autres avaient une langue commune et ils se mirent tous ensemble au travail. Peu à peu, ils chassèrent de la région les peuples inférieurs. Les Purépecha partirent vers l'est ; les Otomi et les Chichimeca, vers le nord. Ceux qui parlaient le nahuatl restèrent sur place et progressèrent ensemble. Ce n'est que plus tard, lorsqu'ils eurent atteint un certain degré de civilisation, qu'ils cessèrent de s'entraider et commencèrent à se disputer la suprématie. C'est à ce moment qu'apparurent les primitifs Azteca. "
    Le Seigneur Professeur se tourna vers moi.
    " Les Azteca ou Mexica arrivèrent dans une société déjà évoluée, mais qui commençait à se diviser en factions rivales. Les Azteca parvinrent à
    survivre jusqu'au moment o˘ les Culhua consentirent à leur envoyer un des leurs, Acamapichtli, qui fut leur premier tlatoani. Acamapichtli leur enseigna l'art des mots, puis toutes les connaissances partagées par les peuples installés là depuis longtemps. Les Mexica avaient soif d'apprendre et on sait quel usage ils firent de leur savoir. Ils montèrent les unes contre les autres toutes les parties adverses, en faisant allégeance tantôt à l'une, tantôt à l'autre, jusqu'à acquérir la suprématie militaire sur tout le monde. "
    Le petit Poyec me lança un regard plein de reproches pour l'agressivité de mes aÔeux, mais Neltitica continuait sa conférence avec le flegme d'un historien imperturbable.
    " On sait de quelle manière les Mexica prospérèrent. Ils ont largement dépassé en richesse et en influence les nations qui jadis les regardaient de haut. Tenochtitlan est la cité la plus belle et la plus opulente depuis

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