Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Game Over - L’histoire d’Éric Gagné

Titel: Game Over - L’histoire d’Éric Gagné Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Martin Leclerc
Vom Netzwerk:
présenté à la plaque. Avec un compte de deux balles, une prise, il a cogné un roulant en direction du troisième. Retrait 5-3, a inscrit le marqueur officiel, sur la feuille de pointage.
    C’est ainsi que j’ai récolté mon 48 e sauvetage de la saison. Le 100 e de ma carrière. Dans l’histoire du baseball, aucun lanceur n’avait atteint la marque des 100 matchs préservés en aussi peu de temps. Ma séquence de sauvetages consécutifs s’élevait désormais à 56.
    â€¢
    Pour un jeune athlète professionnel, Los Angeles est un endroit où les occasions et les pièges sont nombreux. Il est très facile de s’y égarer. J’ai toutefois eu la chance d’être marié et d’avoir des enfants, ce qui m’a évité pas mal de distractions durant ma carrière.
    Mais comme le dit le vieil adage, boys will be boys .
    Nous passions la moitié de notre vie à sillonner les plus belles villes d’Amérique. Alors quand l’équipe était en voyage, je n’étais certainement pas du genre à m’enfermer dans ma chambre d’hôtel. Je sortais tous les soirs.
    Les deux personnes dont j’étais le plus proche dans l’organisation étaient Casey Deskins, notre responsable de la vidéo, et Todd Clausen, notre entraîneur responsable du conditionnement physique. Nous étions toujours ensemble, au point où les gars de l’équipe nous avaient surnommé les Trois Mousquetaires.
    Notre routine était pas mal toujours la même. Après les matchs, nous nous rassemblions et nous allions finir la soirée au restaurant. Je préférais aller souper au restaurant en fin de soirée plutôt que de manger au stade, où je passais déjà 10 ou 12 heures par jour. Ça me faisait du bien de changer d’air.
    Il arrivait aussi que je sorte avec des coéquipiers, mais c’était moins fréquent.
    Les bons restaurants où il était possible d’aller souper vers 22 h 30 ou 23 h restaient généralement ouverts jusqu’aux petites heures du matin. Alors quand nous finissions de manger, nous en profitions pour prendre quelques verres. C’était notre précieux rituel.
    Il nous arrivait parfois de nous accrocher les pieds quelque part et de connaître des soirées assez débridées. Mais c’était très rare. Ce sont les resto-bars et les lounges qui nous allumaient le plus.
    Ã€ Chicago, par exemple, nous allions presque toujours manger au Gibsons Bar & Steakhouse, sur North Rush Street. Et nous y restions jusqu’à 2 h du matin. Nous parlions du match que nous venions de jouer et des autres rencontres qui avaient eu lieu ailleurs dans le baseball majeur. Nous regardions les faits saillants à la télé. Et comme nous étions ensemble chaque jour, nous discutions pas mal de tout ce qui se passait dans nos vies.
    Les femmes de certains de mes coéquipiers passaient parfois des remarques à Valérie:
    â€” Tu es pas mal tolérante, je trouve. Moi, je ne permettrais jamais à mon mari de sortir tous les soirs...
    Mais Val me connaissait depuis l’adolescence. Elle savait qui j’étais.
    â€” OK, ça ne fait pas nécessairement mon affaire. Mais si je lui demandais de ne pas sortir après les matchs, je sais qu’il sortirait quand même et qu’il me mentirait. En quoi serais-je plus avancée s’il me mentait? répondait-elle.
    La seule chose qu’elle me demandait, c’était de lui téléphoner quand je rentrais à ma chambre à la fin de la soirée.
    â€” Appelle-moi à 1 h, à 2 h ou à 6 h du matin, mais téléphone-moi, insistait-elle.
    Il y avait un peu d’insécurité de sa part dans cette demande. Je savais qu’elle ne dormait pas beaucoup quand l’équipe était à l’étranger. Mais en même temps, elle comprenait que la vie d’un joueur de baseball n’était pas celle d’un employé de bureau.
    Cela dit, Val n’était pas naïve. Je savais pertinemment qu’elle allait sortir de ses gonds si je l’appelais après la fermeture des bars. Quand cela survenait, elle était très contrariée et elle ne se gênait pas pour me le faire savoir. Elle me rappelait alors de ne pas trop exagérer, par respect pour elle et pour l’organisation qui me permettait

Weitere Kostenlose Bücher