Game Over - L’histoire d’Éric Gagné
de bien gagner ma vie.
En ce qui concernait le baseball, elle savait toutefois que ses arguments étaient presque vains. Je ne ressentais pas le besoin de mener une vie plus tranquille puisque je performais tout le temps sur le terrain.
Cela dit, les fêtes les plus hallucinantes dont je me rappelle étaient des partys qui rassemblaient tous les membres de lâéquipe et qui étaient organisés à lâinitiative des vétérans.
Au début de juillet 2000, au cours de ma première saison complète dans les majeures, nous avons complété une série de matchs contre les Giants à San Francisco. Câétait un dimanche après-midi et notre prochain match nâétait prévu que 48 heures plus tard à San Diego. Dans le baseball majeur, les jours de congé surviennent généralement le lundi.
Nous sommes donc arrivés au Hyatt de San Diego en tout début de soirée. Une fois sur place, jâai appris que les vétérans avaient organisé une fête tout à fait spéciale dont la thématique était un beach party .
Les gars de lâéquipe avaient loué la plus grande suite de lâhôtel, qui devait faire quelque chose comme 3 000 pieds carrés. Ils avaient ensuite commandé des milliers de kilos de sable qui avaient été répandus à la grandeur de lâappartement. Il y avait du sable partout!
Des huttes, des tiki bars et des petits palmiers avaient été disposés pour compléter le décor. Et un bon nombre de serveurs et serveuses avaient été embauchés pour lâoccasion.
Quand jâai franchi la porte de cette suite, je nâen croyais pas mes yeux. Il y avait entre 100 et 150 personnes dans la place et lâambiance était vraiment à la fête. La musique était bonne et lâalcool coulait à flots! Câétait incroyable. Surréaliste.
Jâétais une recrue à lâépoque. Je me tenais donc bien tranquille dans mon coin. Mais je me rappelle clairement avoir balayé la pièce principale du regard et de mâêtre dit:
«Wow! This is the fuckinâ Big League!»
Juste pour commander le sable et assurer le nettoyage de la pièce après cette fête, la facture avait dû sâélever à plusieurs dizaines de milliers de dollars. Mais quel beach party ce fut!
De nos jours, à lâère des téléphones intelligents et des réseaux sociaux, il est presque devenu impossible dâorganiser des événements comme celui-là . Les images et les cancans se propageraient à la vitesse de lâéclair.
Lorsque jâai à mon tour atteint le statut de vétéran quelques années plus tard, jâai aussi organisé quelques soirées qui sortaient de lâordinaire afin de rassembler tous les membres de lâéquipe.
Au cours de mes dernières saisons chez les Dodgers, jâai invité tous les joueurs de lâéquipe au Stereo Lounge, un bar huppé qui était situé sur la 29 e rue à New York.
â Venez-vous-en les boys! On est à New York, alors on sort à soir!
Les soirées qui finissaient le plus tard survenaient souvent dans les plus grandes villes du baseball majeur. à New York, on dirait que les bars ne ferment jamais.
Nous sommes donc arrivés au Stereo Lounge et nous nous sommes mis à commander des bouteilles de champagne. Les serveurs arrivaient avec des plateaux remplis de bouteilles de Crystal Rose, que les gars sâempressaient de boire joyeusement.
Quand nous avons quitté les lieux quelques heures plus tard, la facture sâélevait à ⦠37 000 $. Rien quâen alcool!
Quand Val voyait passer les relevés de cartes de crédit et quâelle apercevait des factures semblables, elle posait évidemment des questions. Mais quand 25 gars débarquent dans un bar et quâils boivent des bouteilles de champagne à plus de 1 000 $, lâaddition grimpe rapidement.
Il nây avait pas de comportements déplacés durant ces sorties en équipe. Les athlètes professionnels doivent produire jour après jour et ils mènent des vies beaucoup plus rangées que les rock stars. La plus grande extravagance de nos soirées de groupe était plus souvent quâautrement le montant final de lâaddition.
Jâaimais beaucoup organiser des soirées de ce genre pour mes
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