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Hiéroglyphes

Titel: Hiéroglyphes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Dietrich
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attaché par un cordon. Qui
disait simplement :
    « Elle
a besoin des anges. Monge. »
    Le
sol tremblait sous mes pieds. La dernière fois que j’avais
vu cette bague, elle était au doigt d’Astiza.

15
    M ohammed
m’observait attentivement.
    « Cette
bague signifie quelque chose pour toi, mon ami ?
    —  C’est
ça le message ? Rien d’autre ? »
    Monge
ne pouvait être que Gaspard Monge, le mathématicien
français que j’avais retrouvé à Jaffa.
    « Il
n’y a pas que la taille du rubis, n’est-ce pas ? »
insista Mohammed.
    Je
m’assis lourdement.
    « J’ai
bien connu la femme qui la portait. »
    Astiza
était toujours en vie !
    « Et
pour quelle raison l’armée française te
catapulte-t-elle sa bague de cette façon originale ? »
    Pour
quelle raison, en effet ? Je la tournais et la retournais, en me
remémorant son origine. J’avais persuadé Astiza
de la prélever dans le trésor souterrain que nous
avions trouvé sous la Grande Pyramide, en dépit de sa
conviction que ce genre de grappillage était maudit. Puis nous
l’avions oubliée jusqu’à ce jour où
précairement accrochée à l’amarre d’un
ballon, avec le comte Silano cramponné à ses chevilles,
elle s’était souvenue de la malédiction et
m’avait supplié de lui ôter la bague, ce qui
s’était révélé totalement
impossible. Plutôt que de me voir retomber entre les mains de
soldats français, elle avait alors lâché l’amarre
pour tomber dans les eaux du Nil en compagnie d’un comte
hurlant de terreur.
    L’allégement
soudain du ballon l’avait propulsé à une plus
grande hauteur. J’avais essuyé une salve des Français
et, le temps que je puisse regarder en arrière, il n’y
avait plus rien à la surface du fleuve. C’était
comme si elle avait disparu de la terre. Jusqu’à
maintenant…
    Les
anges ? Ces deux séraphins que nous avions trouvés
ensemble. Et que j’allais devoir reprendre à Miriam.
    « Tout
ce qu’ils veulent, c’est que j’y aille voir.
    —  Un
piège, suggéra mon compagnon. Ils te craignent comme la
peste, toi et ta sorcellerie électrique.
    —  Non,
non, pas un piège. Du moins, je ne le pense pas. »
    Je
n’étais pas assez prétentieux pour imaginer
qu’ils puissent vouloir m’attirer hors des murs afin de
pouvoir me fusiller une bonne fois pour toutes. Ce que j’en
déduisais, c’était qu’ils n’avaient
pas renoncé à notre quête commune du Livre de
Thot. S’il y avait une façon de m’enrôler
une nouvelle fois, c’était bien en me rappelant
l’existence d’Astiza.
    « Ils
savent seulement que je suis vivant, à cause de l’électricité,
et ils ont appris quelque chose de neuf que je pourrai interpréter.
C’est probablement au sujet de ce que j’ai cherché
à Jérusalem. Ils savent aussi que la seule façon
de me faire revenir, ce sont les dernières nouvelles d’Astiza.
    —  Effendi,
vous ne pouvez pas quitter cette maison. »
    Je
pivotai vers la chambre où Miriam dormait.
    « Il
va bien le falloir. »
    Mohammed
était sans voix.
    « À
cause d’une femme ? Tu en as une, sous ce même toit.
    —  Il
y a là-bas quelque chose dont la découverte affectera
le sort du monde, en bien ou en mal. Je veux aider les Français
à le trouver. Pour le leur voler, ensuite. Et j’ai
besoin de ton aide, Mohammed. Il faudra que je m’échappe
de Palestine avec Astiza, quand j’aurai pu m’emparer de
ce que je cherche. J’ai besoin de quelqu’un qui connaît
le pays. »
    Mohammed
avait blêmi.
    « J’ai
tout juste pu sortir de Jaffa, effendi. Comment aller me risquer chez
ces diables de Français ?
    —  Contre
une part du plus grand trésor qui soit au monde ?
    —  Le
plus grand trésor ?
    —  Sans
aucune garantie, naturellement. »
    Il
examina consciencieusement le problème.
    « Quelle
part ?
    —  Cinq
pour cent te paraîtrait raisonnable ?
    —  Pour
te guider à travers le désert de Palestine ? Un
cinquième, au moins.
    —  Nous
serons nombreux lors du partage. Sept est le plus gros pourcentage
que je puisse te promettre.
    —  Va
pour un dixième. Plus un petit bonus si je dois me faire aider
par mes cousins, mes frères ou mes oncles. Plus le coût
des chameaux ou des chevaux. Des armes et de la nourriture. Logique
s’il s’agit du plus grand trésor. »
    Je
soupirai :
    « Voyons
d’abord si on peut joindre Monge sans se faire trucider,
d’accord ? »
    Naturellement,
quelque chose

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