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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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il déploie une force d’imagination qui
ne le cède pas à celle de Milton lui-même.
    [1418] Et cependant, quelque puisse être le langage des
individus, c’est encore la doctrine publique de toutes les Églises chrétiennes
; l’Église anglicane même ne peut refuser d’admettre les conclusions que l’on
doit nécessairement tirer du huitième et du dix-huitième de ses articles. Les
Jansénistes, qui ont étudié avec tant de soin les ouvrages des pères,
maintiennent ce sentiment avec un zèle remarquable ; et le savant M. de
Tillemont ne parle jamais de la mort d’un vertueux empereur, sans prononcer sa
damnation. Zwingle est peut-être le seul chef de parti qui ait adopté une
opinion plus modérée, et il n’a pas moins scandalisé les luthériens que les
catholiques. Voyez Bossuet, Histoire des Variations , II,. c. 19-22.
    [1419] Saint Justin et saint Clément d’Alexandrie
conviennent que quelques-uns des philosophes furent instruits par le Logos ; confondant la double signification de ce mot qui exprime la raison humaine et
le Verbe divin.
    [1420] Cette traduction n’est pas exacte ; la première
phrase est tronquée. Tertullien dit : Ille dies nationibus insperatus, ille
derisus, cum tanta séculi vetustas et tot ejus nativitates uno igne haurientur .
Le texte n’offre point ces exclamations exagérées tant de magistrats, tant
de sages philosophes, tant de poètes , etc. ; mais simplement des
magistrats, des philosophes, des poètes etc., prœsides, philosophos,
poetas , etc., Tertullien, de Spectac., c. 30.
    La véhémence de Tertullien dans ce traité avait pour
but d’éloigner les chrétiens des jeux séculaires donnés par l’empereur Sévère ;
elle ne l’a pas empêché de se montrer ailleurs plein de bienveillance et de
charité envers les infidèles : l’esprit de l’Evangile l’a emporté quelquefois
sur la violence des passions humaines : Qui ergo putaveris nihil nos de
salute Cæsarum curare, dit-il dans son apologie, inspice Dei voces, litteras
nostras. — Scitote ex illis prœceptum esse nobis ad redundationem benignitatis
étiam pro inimicis Deum orare et persecutoribus bona precari. — Sed etiam
nominatim atque manifeste orate, inquit (Chritus), pro regibus et pro princibus
et potestatibus, ut omnia sint tranquilla vobis . Tertullien, Apolog .,
c. 31 ( Note de l’Éditeur ).
    [1421] Tertullien, de Spectaculis , c. 30. Pour donner
une idée du degré et autorité qu’avait acquise le zélé Africain, il suffit de
rapporter le témoignage de saint Cyprien, le docteur et le guide de toutes les
Églises occidentales (Voyez Pruden., hymn . XIII, 100). Toutes les fois
qu’il s’appliquait à son étude journalière des écrits de Tertullien, il avait
coutume de dire : Da mihi magistratum : donnez moi le maître .
Saint Jérôme, de Viris illustr. , c. 53.
    [1422] Malgré les subterfuges du docteur Middleton, il est
impossible de fermer les yeux sur les traces frappantes de visions et
d’inspirations que l’on trouve dans les pères apostoliques.
    [1423] Saint Irénée, advers. Hœres. prem. , p. 3. Le
docteur Middleton ( Free Inquiry , p. 96, etc.) observe que, comme , cette
prétention était de toutes la plus difficile a soutenir par des artifices, fut
celle à laquelle on renonça le plus tôt. Cette observation convient à son
hypothèse.
    [1424] Athénagoras, in Legatione ; saint Justin
martyr, Cohort. ad gentes ; Tertullien, advers. Marcion , IV. Ces descriptions
ne sont pas très différentes de celles de la fureur prophétique, pour laquelle
Cicéron, ( de Divinatione , II, 54) montre si peu de respect.
    [1425] Tertullien ( Apolog ., c. 23) donne hardiment un
défi aux magistrats païens. De tous les miracles primitifs, le pouvoir
d’exorciser est le seul auquel les protestants aient jamais prétendu.
    [1426] Saint Irénée, advers. Hœres ., II, 56, 57 ; V,
6. M. Dodwell ( Dissertat. ad Irencum , II, 42) conclut que le second
siècle a été encore plus fertile en miracles que le premier.
    [1427] Théophile, ad Autolycum , II, p. 77.
    [1428] Le docteur Middleton donna son introduction en 1747 ;
deux ans après, il publia sa Free Inquiry ; et avant sa mort, qui arriva
en 1756, il avait préparé une défense de cet ouvrage contre ses nombreux
adversaires.
    [1429] L’université d’Oxford conféra des degrés à ceux qui
le combattirent. L’indignation de Mosheim (p. 221) peut nous faire connaître
les sentiments des ministres luthériens.
    [1430] Il est

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