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Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain

Titel: Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edward Gibbon
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n’arrive .
Jésus , parlant à ses disciples, se sert de ces mots αυτη
γενεα , que les traducteurs ont rendus par cette
génération , mais qui veulent dire la race , la filiation de mes
disciples ; c’est d’une classe d’hommes et non d’une génération qu’il veut parler. Le vrai sens est donc, selon ces érudits : Je vous dis en
vérité que la race d’hommes (que vous commencez) ne passera point que tout cela
n’arrive ; c’est-à-dire, que la succession des chrétiens ne cessera pas
avant sa venue. Voyez le Commentaire de M. Paulus sur le Nouveau
Testament , édit. de 1802, t. III, p. 445 et 455 ( Note de l’Éditeur ).
    [1409] Voyez la Théorie sacrée de Burnet, part. III,
c. 5. On peut faire remonter cette tradition jusqu’à l’auteur de l’épître de
saint Barnabé, qui écrivait dans le premier siècle, et qui paraît avoir été un
de ces chrétiens judaïsants.
    [1410] L’Église primitive d’Antioche comptait près de six
mille ans depuis la création du monde jusqu’à la naissance de Jésus-Christ ;
Jules Africain, Lactance et l’Église grecque ont réduit ce nombre à cinq mille
cinq cents : Eusèbe se contente de cinq mille deux cents années. Ces calculs
étaient appuyés sur la version des Septante, qui fut universellement reçue
durant les six premiers siècles. L’autorité de la Vulgate et du texte hébreu a
déterminé les modernes, tant protestants que catholiques à préférer une période
de quatre mille ans environ, quoique en étudiant l’antiquité profane, ils se
trouvent souvent resserrés dans d’étroites limites.
    [1411] Une fausse interprétation d’Isaïe, de Daniel et de
l’Apocalypse, a fait imaginer la plupart de ces tableaux. On peut trouver une
des descriptions les plus grossières dans saint Irénée (liv. V, p. 455)
disciple de Papias qui avait vu l’apôtre saint Jean.
    [1412] Voyez le second dialogue de saint Justin avec
Tryphon, et le septième livre de Lactance. Puisque le fait n’est pas contesté,
il n’est pas nécessaire de citer tous les pères intermédiaires ; cependant le
lecteur curieux peut consulter Daillé, de Usu patrum , II, 4.
    [1413] Que saint Justin et ses frères orthodoxes aient
ajouté foi à la doctrine d’un millénaire, c’est ce qui est prouvé de la manière
la plus claire et la plus solennelle ( Dialog. cum Tryph. Jud. , p.
177-178 ; édit. Benedict.). Si, dans le commencement de cet important passage,
on aperçoit quelque chose qui ait l’apparence de l’inconséquence, nous pouvons
en accuser, selon que nous jugerons à propos, soit l’auteur, soit ses copistes.
    [1414] Dupin, Biblioth. ecclésiast. , tome I, p. 223 ;
tome II, p. 366 ; et Mosheim, p. 720 ; quoique le dernier de ces savants
théologiens ne soit pas ici tout à fait impartial.
    [1415] Dans le concile de Laodicée (vers l’an 360),
l’Apocalypse fut tacitement exclue des canons sacrés, par les mêmes Églises de
l’Asie auxquelles elle est adressée ; et les plaintes de Sulpice-Sévère nous
apprennent que leur sentence avait été ratifiée par le plus grand nombre des
chrétiens de son temps. Pourquoi donc l’Apocalypse est-elle maintenant si
généralement reçue par les Églises grecque, romaine et protestante ? On peut en
donner les raisons suivantes : 1° les Grecs furent subjugués par l’autorité
d’un imposteur, qui, dans le sixième siècle, prit le nom de Denys l’Aréopagite.
2° La crainte bien fondée que les grammairiens ne devinssent plus importants
que les théologiens, engagea les pères du concile de Trente à poser le sceau de
leur infaillibilité sur tous les livres de l’Écriture renfermés dans la Vulgate
latine ; et heureusement l’Apocalypse se trouva du nombre (Fra Paolo, Hist.
du Concile de Trente , II). 3° L’avantage qu’avaient les protestants de
tourner ces prophéties mystérieuses contre le siége de Rome, leur inspira une
vénération extraordinaire pour un allié si utile. Voyez les discours ingénieux
et élégants de l’évêque de Litchfield sur ce sujet, qui paraissait peu
susceptible d’ornements.
    [1416] Lactance ( Institut. div ., VII, 15, etc.) parle
de cet affreux avenir avec beaucoup de feu et d’éloquence.
    [1417] Sur ce sujet, tout homme de goût lira avec plaisir la
troisième partie de la théorie sacrée de Burnet. Cet auteur mêle ensemble la
philosophie, l’Écriture et la tradition ; il en compose un système magnifique,
et, dans la description qu’il en donne,

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