Histoire Romaine
de hortus , cf. garten en allem. – Mola , en latin, se dit mühle en allem., mlyn en slavon , malunas en lithuanien, malin en celtique. Quoi qu’il
en soit, nous ne pouvons admettre qu’il ait été un temps ou les Hellènes, dans
toutes les contrées de la Grèce, aient uniquement vécu de la vie pastorale. La
richesse en bétail en Grèce et en Italie, bien plus que la propriété foncière, a
sans doute été le point de départ, et l’intermédiaire de la richesse privée ;
mais il n’en faut point conclure que l’agriculture ne soit née que plus tard. Il
est vrai seulement qu’elle a commencé par la communauté des terres. Ajoutons qu’avant
la séparation des races, il n’y a pas eu d’agriculture proprement dite : l’élève
du bétail y entra toujours pour une proportion variable suivant les localités, mais,
en tous cas, bien plus grande que dans les temps postérieurs.
[18] En veut-on une preuve plus saisissante encore ? On
la trouve dans les rapports étroits par lesquels, dans les idées anciennes, le
mariage et la fondation des villes se rattachaient aux usages agricoles. Les
divinités qui président directement, au mariage sont, chez les Italiens, Cérès
et la Terre (Tellus), ou l’une ou l’autre des deux (Plutarque, Romulus , 22 ;
Servius, ad Œneid ., 4, 166 ; Rossbach, Rœm. Ehe ( mariage
romain ), p. 257, 301) ; chez les Grecs, Démêter, (Plutarque, Conjug.
prœc ., préambul.). Dans l’ancien formulaire grec, la production des enfants
s’appelle une moisson (V. note 9) enfin, les formalités du mariage
romain primitif, la confarreatio , empruntent leur nom et leurs rites à
la culture des céréales. – On sait aussi l’usage fait de la charrue au moment
de la fondation des villes.
[19] Les armes à l’usage des deux peuples, durant l’époque
primitive, ne semblent pas, d’ailleurs, pousser cette ressemblance jusqu’à l’affinité
du nom : sans doute, il y a quelque rapport entre la lancea et la λόγχη ;
mais le mot latin est d’une date bien plus récente il a été emprunté peut-être
aux Germains ou aux Espagnols, et enfin, il paraît avoir son similaire dans le grec
σαυνίον .
[20] La ressemblance des principes se continue d’ailleurs
jusque dans les détails, comme, par exemple, dans la définition des justes
noces, ayant pour but la procréation des enfants légitimes ( γάμος
έπί παίδων
γνησίων άρότω – matrimonium liberorum quœrendorum causa ). [Remarquer le mot άρότω ,
qui signifie labourage, ensemencement].
[21] Mais n’oublions pas que l’identité des conditions
premières conduit toujours à des conséquences identiques. Le plébéien de Rome
est vraiment le fils des institutions politiques de la cité romaine ; et
pourtant, il rencontre aussi son pareil dans toute cité qui admet une classe de
domiciliés non citoyens, à côté des citoyens proprement dits. Concédons
pourtant son influence au hasard. Il ne se fait pas faute d’intervenir dans les
faits, avec ses caprices et ses contradictions, nous nous empressons de le reconnaître.
[22] [ Genius publicus , patrius , etc., arculus ,
etc.]
[23] [V. sur tous ces détails Preller, Rœmische
Mythologie , Berlin, 1858. Ch. X, Schicksal und Leben , et surtout les
§§ 3 et 4. Il cite les divinités agricoles, les Dea Runcina, Messia, Tutulina,
Terensis , etc., et le Tellumo ou Seturnus vervactor, obarator, occator,
messor, convector, promitor , etc.]
[24] [Contemporain de la guerre du Péloponnèse, historien
de la Sicile et de l’Italie. – Il attribuait la fondation de Rome à Romus ,
fils de Jupiter, antérieur à la guerre de Troye. (V. Müller, Fragmenta Hist.
Græc ., p. 45.)]
[25] [Thucydide, liv. VI, c. II.]
[26] [Baie de Policastro.]
[27] Latium, avec l’ a bref, petit, sans
doute, dérivé de la même racine que πλατύς , latus (côté) ; mais il se rapproche aussi de latus , large (avec
l’ a long).
[28] [Ou 272 kilom. carrés environ.]
[29] Un statisticien français, M. Dureau de la Malle
( Économie Politique des Romains , t. II, p 226), compare la Limagne d’Auvergne
à la campagne de Rome : là aussi l’on rencontre une plaine vaste, mais
inégale et ravinée et dont le sol est un tas de cendres et de laves décomposées,
provenant d’anciens volcans éteints. La population (2. 500 âmes par lieue
carrée, au moins) est l’une des plus denses qui se voient du pays purement
agricole. La propriété y est
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