Histoire Romaine
selon lesquels la langue
des Romains serait formée du mélange de deux dialectes italiens rapprochés d’abord
par une mutuelle affinité. Mais, pour croire à ce phénomène il faudrait en
trouver la raison dans les nécessités philologiques ou historiques. Or, cette
preuve nous la cherchons en vain. Et puis quand une langue se fait mixte, et
exprime la fusion de deux autres langues il n’est point de philologue qui ne le
sache, cela peut tenir autant à un certain développement organique qu’à un
mélange purement extérieur.
[38] [On donnait ce nom à la prison creusée sous le
Capitole. (V. aux notes du chapitre VII)]
[39] [V. sur la Dea Dia , et ses rites, comme aussi
sur le lucus à elle dédié, Preller, Rœm. Myth ., p. 425 et
suivantes.]
[40] [Les ingénieurs du pont exercent un sacerdoce : d’où pontifex , pontife (V. chapitre XII).]
[41] [ Equus bellator , – Preller, p. 399.]
[42] [On sait assez mal ce qu’étaient les Argées et leurs
chapelles, et leur culte attribué à Numa. Ils étaient probablement des génies
protecteurs des Quartiers. La légende en fait des compagnons d’Hercule, venus
avec lui d’Argos à Rome. (Varro. I, I, V, 45. – V. Preller, p. 514-515)]
[43] [Sur les Luperques ou Lupercales , V. Preller, hec verbo ] – Les Luperques Quinctiens avaient rang avant les Fabiens. Ce
qui le démontre, c’est que la légende attribue la création des premiers à
Romulus, celle des seconds à Remus (Ovide, Fastes , 2, 373 et s. ; Victor, de Orig ., 22). Les Fabiens appartenaient aux Romains de la Colline ;
on le voit par le lieu de leurs sacrifices, le Quirinal (Liv. V, 46, 52) Peu
importe que, dans l’exemple cité, il se soit ou non agi des fêtes Lupercales. –
Les inscriptions nomment le Luperque Palatin, Quinctialis : Lupercus
Quinctialis veus (Orelli, 2253). Le prénom Cœso , qui, très
probablement, se rattache à leur culte (V. Rheins. Mus. (musée Rhénan), Nlle
suite : 15, 179) se rencontre exclusivement chez les Fabiens et les
Quinctiens – Du reste, on commet une grave et fréquente faute en écrivant, avec
d’anciens auteurs, Lupercus Quinctilianus ou Quinctilius . Le
collège des Luperques n’appartenait pas aux Quinctitiens, gens relativement
récente, mais bien à celle des Quinctiens infiniment plus ancienne. Que si au
contraire, les Quinctiens (liv. I, 30) ou Quinctiliens devaient être rangés
tous parmi les familles albaines (Dionysos, 3, 29), il faudrait alors préférer
la seconde leçon, et ne plus voir dans le mot Quinctii qu’un mode d’écrire palœo-Romain .
[44] Si, plus tard, cette colline a été appelée colline de
Quirinus, il n’en faut nullement conclure que, par une sorte de privilège, les
citoyens établis sur le Quirinal auraient gardé pour eux l’ancien nom de Quirites ,
qu’ils avaient originairement porté. En effet, le seul nom qu’ils ont eu au
début est celui de Collini ; les plus anciens monuments en font foi ;
et il n’est pas moins certain que le mot Quintes n’a jamais voulu dire autre
chose que les citoyens ayant la plénitude des droits de cité. Il n’a rien de commun
avec les montani et les collini (V. chap. V). Dans l’origine d’ailleurs,
le Mars Quirinus , le Dieu de la mort , armé de la lance, a été
adoré à la fois sur le Quirinal et sur le Palatin. Les inscriptions les plus
anciennes trouvées dans les ruines du temple appelé Temple de Quirinus , dans
les temps postérieurs, donnent au dieu le nom de Mars , seulement. Ce n’est
que pour les distinguer qu’à une époque relativement récente, le Dieu des
Romains montagnards a été appelé plus spécialement Mars , et celui des
Romains de la colline, Quirinus . Quelquefois enfin, le Quirinal porte le
nom de colline Agonale ( collis Agonalis , colline des
Sacrifices ), par allusion à la religion des Romains collins qui y
avaient leurs principaux sanctuaires. [V. Preller, – V° Agonia , Agonius ,
etc. p. 159, note 2, et 320, et 321.]
[45] La théorie contraire (V. Schwegler, par ex., Hist.
R ., I, 480) repose sur une hypothèse mise en avant par Varron, et adoptée à
l’envi par tous les historiens. Cette hypothèse à la fois étymologique et historique,
rattache les mots latins Quiris , Quintes à l’appellation de la
ville sabine de Cures . Dés lors dit-on, ce sont les Sabins de Cures, qui
sont venus peupler le Quirinal. Qu’il y ait entre ces mots une affinité
philologique, je le veux bien : mais qu’on en déduise,
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