Histoire Romaine
l’alphabet ; son histoire nous conduira au même
résultat et la même contradiction. On nous trouverait téméraires, si nous nous
permettions de rejeter, par les motifs qui précèdent, les indications d’Hérodote
en ce qui touche le siècle d’Homère ; mais n’est-on pas bien plus hardi en
décidant la question sur la foi de la seule tradition ?
[125] Voici les noms modernes de ces diverses localités : Torre di Sesmo (Calabre) ; Angloce (Calabre) ; Torre
di Mare , côté des Calabres, près des bouches du Bradeno ; Pœslum ; Laüs , Laïno , au sud du golfe de Policastro ; Cetrone ; Castelvetere ; Torre di Nocera ; Sainte-Euphémie ,
sur la baie de ce nom ; Policastro .
[126] Le caractère H ( h ) servait
d’aspiration dans le grec archaïque, placé après le π , le x ,
le τ . Il a été remplacé plus tard par le φ ,
le χ , le θ .
[127] Le Crati et le Bradano .
[128] Nous entendons parler de celui qui remplaça les
anciennes formes orientales de l’iota, du gamma et du lambda, par les lettres
nouvelles plus claires ; et distingua du p , Г ,
avec lequel elle pouvait facilement se confondre, la lettre r , Ρ ,
à laquelle un trait recourbé fut ajouté, comme il suit : R .
[129] Citons, pour exemple, l’inscription suivante, tirée d’un
vase d’argile cuméen : D’aujourd’hui, je suis vase à parfums : devienne
aveugle qui me vole .
[130] Les plus anciens écrivains grecs qui fassent mention
des aventures d’Ulysse dans les mers tyrrhéniennes, sont l’auteur de la
Théogonie hésiodique, dans l’une de ses plus anciennes parties ; puis ceux
qui viennent un peu avant le siècle d’Alexandre, tels qu’Éphore, de qui procède
le soi-disant Scymnus, et le soi-disant Seylax. Le premier de ces monuments
appartient à un siècle où les Grecs ne voyaient dans l’Italie qu’un vaste
archipel ; il est dès lors très vieux et permet, à bon droit, de faire
remonter jusqu’au temps des rois Romains la formation de cette légende
ulyssienne.
[131] Karthada en phénicien ; Καρχήδων ,
en grec ; Carthago , en latin.
[132] Les mots Afer , Afri , utilisés déjà au
temps de Caton et d’Ennius (sic, Scipio Africanus) n’ont rien d’hellénique ;
ils sont très probablement de même souche que le nom d’ Hebrœi , Hébreux.
[133] Les Romains donnèrent tout d’abord le nom de sarranienne à la pourpre, à la flûte de Tyr ; et, à dater tout du moins des guerres d’Annibal,
le nom ( cognomen ) de Sarranus est chez eux assez fréquent. On trouve
dans Ennius et Plaute le nom de la ville Sarra, dérivé aussi de Sarranus et non
directement emprunté au mot indigène Sor. Les formes grecques Tyrus, Tyrius, n’ont
guère été usitées à Rome avant Africanius. V. Festus, p. 355 ; Müller ;
et aussi, Mœvers, die Phœn . ( Les Phéniciens ), 2, 1, 74.
[134] 554 av. J.-C.
[135] 579 av. J.-C.
[136] La chaise curule ou siège du char (une
autre explication philologique n’eut pas possible ; v. aussi Servius sur
l’Æneid., 1, 16) provient, cela est clair, de ce que le roi seul avait
droit de circuler en char dans la ville. Par suite, le droit de monter sur son
char lui appartenait dans toutes les occasions solennelles ; il se rendait
ainsi aux comices, et, comme il n’y avait point d’abord d’estrade élevée pour
le juge, il rendait la sentence du haut de son siège curule .
[137] Nous faisons allusion au récit de la mort du roi
Tatius que l’on trouve dans Plutarque ( Romulus , 23, 24). Suivant lui, les
parents de Tatius avaient tué les envoyés de Laurentum ; et Tatius,
déniant la justice à leurs parents, ceux-ci l’auraient tué à son tour. Romulus
alors aurait absous les meurtriers du roi parce que le second meurtre aurait
expié le premier. Puis, après un véritable débat criminel sur lequel les dieux
auraient statué entre les deux villes, tous les coupables des deux meurtres, Romains
et Laurentins auraient été livrés au supplice. Nous ne pouvons voir dans tout
ce récit qu’une sorte de consécration historique de l’abolition du droit de vengeance
privée, comme on trouve dans la légende d’Horace l’institution du droit d’appel.
Il a été donné d’autres explications du passage de Plutarque ; mais elles
nous semblent erronées ou arrangées après coup.
[138] La mancipation , dans la forme où elle nous est
connue, est nécessairement postérieure à l’époque de la réforme Servienne. Ce
qui le prouve,
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