Histoire Romaine
autonomes, à la place d’Albe. L’origine est attestée par les
cérémonies religieuses de la gens Julia, et par les inscriptions où on lit : Albani Longani Bovillenses (Orelli-Henzen, 119, 2252, 6019) : l’autonomie
est attestée par Denys d’Halicarnasse, 5, 61 ; et par Cicéron, pro
Planc ., 9, 23.
[86] Aulu-Gelle, Noct. att ., XX, 1.
[87] Ces deux noms, attribués plus tard, le Capitolium ,
à la partie qui regarde le fleuve, l’ Arx , à celle tournée vers le
Quirinal, sont comme άχρα et χορυφή des Grecs, des appellations purement générales : chaque villes latine
avait son capitole. Le vrai nom local de la colline de la citadelle est le mont
Tarpéien ( mons Tarpeius ).
[88] Vidée plus tard et transformée en oubliette ; d’où
l’expression in Tullianum dimitere (Salluste, Catilina , 55). Cette
prison existe encore : c’est le S. Pietro in carcere . – V. le
dessin v° Tullianum , au Dict. des Antiquités romaines , de Rich.
[89] La loi ne quis patricius in arce aut capilotio
habitaret ne prohibant que les maisons de pierre, véritables forteresses
elles-mêmes dans les premiers temps. Elle ne proscrivait pas les constructions
usuelles légères et d’une démolition facile. (Becker, Cap ., p. 386.)
[90] C’est par là en effet, que la rue sacrée gravissait
la colline Capitoline et l’on retrouve la courbe qu’elle décrivait avant de
joindre la porte dans le mouvement qu’elle fait à gauche, à côté de l’arc de
Sévère. La porte elle-même a été recouverte par les vastes superstructions
élevées plus tard sur le Clivus. Quant à celle appelée Janualis , Saturnia , Aperta , qui était placée du côté le plus escarpé, et devait demeurer
ouverte tant que Rome serait en guerre, elle n’a jamais été qu’une construction
symbolique et religieuse, ne servant ni à l’entrée ni à la sortie.
[91] On connaît trois de ces confréries : 1°celle des
Capitolins ( Capitolini , Cicéron, epist. ad Quinct . fr 2, 5), avec
ses maîtres ( magister , Henzen, 6010, 6011), et ses jeux annuels (Tit. Liv.
V, 50. – Preller, Myth ., p. 202) ; 2°celle des Mercuriales ( mercuriales – Tit. Liv. II, 27. Cicéron, l. c. – Preller, p. 597), avec ses maîtres, également :
c’était la confrérie de la vallée du Cirque, où se voyait le temple de Mercure ;
3°enfin celle du Bourg de l’Aventin ( pagani Aventinenses ) toujours avec
ses maîtres (Henzen, 6010). Ce n’est point certainement par l’effet du hasard
que ces trois corporations, les seules de ce genre qui aient existé dans Rome, ont
appartenu précisément aux deux collines, laissées en dehors de la Rome aux
quatre quartiers, et enfermées plus tard dans l’enceinte de Servius, le
Capitolin et l’Aventin. Il en est de même des noms de montani et pagani usités à cette époque pour désigner tous les habitants de Rome (V. outre le
passage connu de Cicéron, de domo sua , 28, 74, la loi spéciale sur les
aqueducs dont Festus fait mention au mont Sifus. p. 340 : [mon] tani
pagani ve si [fis aquam dividunto]) . Les montagnards, ou les habitants
primitifs des trois quartiers Palatins, sont ici désignés a priori comme
formant les habitants de toute la ville aux quatre quartiers ; et les pagani (les hommes du bourg) sont évidemment les habitants des nouveaux districts du
Capitole et de l’Aventin en dehors des anciennes tribus.
[92] Mais la Rome de Servius Tullius ne se regardait pas
comme étant la ville aux sept monts. Cette désignation ne s’applique, dans ces
temps, qu’à l’ancienne et plus petite cité Palatine. A l’époque de la décadence,
quand la fête du Septimontum, conservée jusque sous les empereurs, et célébrée
même alors avec une continuité et une affluence remarquables, commença d’être
considérée à tort comme la fête générale de la ville, l’ignorance des lettrés
suivit l’erreur commune ; on chercha et l’on crut retrouver les sept
collines dans l’enceinte de la Rome impériale. Déjà même Cicéron, dans une
lettre assez énigmatique, en langue grecque, qu’il adresse à Atticus ( Ep. ad
Attic . 6, 5), déjà Plutarque (9. R. 69.) aussi, donnent matière à cette
méprise ; mais le plus ancien monument qui énumère tout au long les sept
collines de la Rome impériale (montes) est la Description de Rome écrite
au temps de Constantin. Elle nomme le Palatin, l’Aventin, le Cœlius, l’Esquilin,
le Tarpéien, le Vatican et le Janicule,
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