Histoire Romaine
,
auj. Savignano ?] (Orelli, 3324) ; Nomentum (Orelli, 208,
6138, 7032. – Cf., Henzen, Bullett ., 1858, p. 169) ; et Aricie (Orelli, 1455) : mais il se peut que ce dernier document n’ait trait qu’à
la consécration du temple d’Aricie, par un dictateur de l’alliance Latine. (Cato, Origin ., l. II, fr. 21, Jordan.) Ajoutons-y la dictature également
pratiquée à Cœré (Orelli, 5772). Tous ces dignitaires sont annuels comme les
prêtres qu’ils instituent (Orelli, 208) : car aux préteurs et aux
dictateurs des villes complètement dissoutes par la conquête romaine, comme
aussi au dictateur d’Albe, il faut appliquer ce que dit Tite-Live, 9, 43 : Anagninis magistratibus prœter quam sacrorum curatione interdictum . Et
quand Macer, avec les annalistes à sa suite, rapporte qu’Albe, à l’époque de sa
chute, n’avait déjà plus de rois, mais seulement des dictateurs annuels (Denys
d’Hal., 5, 74 ; Plutarque, Romulus , 27 ; Tite-Live, 1, 23), il
est clair qu’il ne parle que par induction. Il raisonne, en se fondant sur l’existence
de l’institution bien connue de la dictature sacerdotale albaise, annuelle, sans
nul doute, comme l’était la dictature de Nomentum. Mais en fournissant cette
indication, l’écrivain que nous citons ne cédait-il pas évidemment à ses
tendances toutes démocratiques ? Sa conjecture est-elle vraie ou non ?
nous ne saurions le dire. N’est-il pas possible qu’au temps de sa ruine, Albe
ait encore été gouvernée par des chefs à vie, et que ce ne soit que plus tard
que la suppression des rois à Rome ait aussi amené cette transformation de la
dictature Albaine en une fonction annuelle ? – Les deux dictateurs de
Fidènes font pourtant exception (Orelli, 112). Leur nom n’est qu’une
application abusive et postérieure du mot dictator , lequel exclut
toujours, même dans les villes non romaines, le partage de l’autorité entre
deux ou plusieurs collègues. – Ces magistratures Latines, on le voit donc, et
quant à leur nom, et quant au fond des chose, offrent des rapports frappants
avec les institutions fondées à Rome après la révolution ; mais les
ressemblances politiques ne suffisent point seules à expliquer toutes ces
analogies si remarquables.
[256] Auj. le Biferno , qui traverse la province de
Molise, et se jette dans l’Adriatique : – le Volturno , qui arrose
Capoue.
[257] Cora , dont les ruines sont encore visibles, et Norba ou Norb sont dans le voisinage de Velletri . – Signia ,
auj. Segni .
[258] Auj. Torre Petrara ou Mesa suivant Mannert et
Abeken. Ardea et Circei ( San Felice ) n’ont pas changé de
nom.
[259] Satricum , auj. Pratica . – Setia ,
auj. Sezze .
[260] La seule liste qui soit parvenue jusqu’à nous des 30
villes fédérales Latines nous a été fournie par Denys d’Halicarnasse. Il y
porté les Ardéates, les Aricins (Aricie), les Bovillans, les Bubentans (position
inconnue), les Corniens (Coca ; Coraniens ?), les Carventaniens (position
inconnue), les Circéiens, les Coriolans, les Corbintiens (Corbio ?), les
Cabaniens (position inconnue), les Fortinéens (id.), les Gabiniens, les
Laurentins, les Lanuviens, les Laviniens, les Labicans, les Nomentans, les
Norbaniens, les Prœnestins, les Pédaniens (Pedum), les Querquetulants (position
inconnue), les Satricans (Satricum), les Scaptiens (Scaptia), les Sétiniens (Setia),
les Telléniens (position inconnue), les Tiburtins, les Tusculans, les Tolérens
(position inconnue), les Tricrius (id.), les Veliterniens (Velitres). Les indications
isolées que l’on rencontre chez les divers auteurs concordent d’ailleurs avec
cette liste. Tite-Live fait mention d’Ardée (32, 1), de Laurentum (37, 3), de
Lanuvium (41, 16), comme faisant partie de la Ligue – Cicéron nomme aussi
Bovilles, Gabies, Labici (pro Planc. 9, 23) ; Denys donne sa liste à l’occasion
de la déclaration de guerre dénoncée par le Latium, à Rome, en 256 (I. 129), et
il a paru tout naturel, à Niebuhr et à d’autres après lui de regarder que cet
auteur l’avait empruntée au pacte d’alliance renouvela de 261. Mais qu’on le
remarque, cette liste est alphabétique ; et les noms de peuples commençant
par un G (Gabiniens, etc.), y occupent une place que le G n’avait point encore
dans l’alphabet latin au temps des XII Tables, et qu’il n’a guère obtenue avant
le Ve siècle (V. mes unterilal. Dialekten. Dialectes de la basse Italie), 1850,
Leipzig) De là j’infère
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