Histoire Romaine
), et le territoire
des Taurini [ Turin ], mais bien par les Alpes Grées ( Petit
Saint-Bernard ) et le pays des Salasses [ Vallée de la Doire ]. Tite-Live,
en donnant le nom de la montagne franchie par eux, n’obéit pas à une tradition ;
il suit sa propre conjecture. Quant aux Boïes d’Italie, lesquels y seraient
venus par les passages des Alpes Pennines [ Grand Saint-Bernard ], nous
ne saurions décider si la tradition se fonde sur le souvenir d’un événement
réel, ou si elle ne tient pas seulement à une coïncidence de nom entre ces
mêmes Boïes , et ceux qui habitaient au nord du Danube.
[244] Auj. Melzo ?
[245] Capène , auj. Civitella , entre le Tibre
et Véies. – Faléries , auj. Civita-Caslellana . – Tarquinies ,
auj. Corneto , au nord de Civita-Vecchia .
[246] Auj. Bolsena .
[247] Nous donnons ici la date usuelle, 390 av. J.-C. – Dans
la réalité, la prise de Rome correspond à la première année de la 99e olympiade,
soit à l’an 388 av. J.-C. Cette différence tient à la computation vicieuse du
calendrier Romain.
[248] Sutri , entre les lacs de Vico et de Bracciano : Nepi est non loin de là.
[249] Auj. le Laghetto , sur la Via Lavicana .
– V. dans Tite-Live, le récit de cette bataille, 2, 19 et 20. – V. aussi Florus,
I, 11, qui fait mention de l’intervention des Dioscures, dont Tite-Live n’a pas
parlé.
[250] Déjà on trouve dans Tite-Live (I, – 52, 8, 8, 14), et
dans Denys d’Halicarnasse (8, 15), la mention de cette égalité de l’une et de l’autre
armée ; mais c’est Polybe (VI, 26), qui a surtout précisé le fait.
[251] Denys d’Halicarnasse, 8, 15, rapporte que dans les
traités postérieurs relatifs à l’alliance Romano-latine, il était expressément
interdit aux cités Latines de mobiliser leurs contingents d’elles-mêmes, et de
les mettre toutes seules en campagne.
[252] Les officiers supérieurs du contingent Latin sont les 12 préfets des alliés ( prœfecti sociorum ) préposés, six d’un côté,
six de l’autre, au commandement des deux ailes ( alœ ) des milices
fédérales Latines ; de même que les 12 tribuns militaires conduisent, au même nombre de six pour chaque légion, le contingent Romain. Polybe
dit formellement (6, 25, 5) que le consul eut autrefois la nomination des uns
comme des autres. Tout simple soldat pouvant devenir officier, d’après les
anciennes règles, il s’ensuivit que le général en chef eut le droit de mettre
un Romain à la tète d’une légion Latine, aussi bien qu’un Latin à la tête d’une
légion Romaine, et que naturellement les tribuns militaires étant
toujours pris parmi les Romains, les préfets des alliés furent aussi
pris parmi eux le plus souvent.
[253] Il s’agit ici des préfets des turmes et des
cohortes ( prœfecti turmarum, cohortium ) (Polybe, 6, 21, 5. – Tite-Live,
25, 14. – Salluste, Jug., 69, etc.). Il est naturel de penser que, comme les
consuls Romains avaient le commandement des milices romaines, les magistrats
suprêmes des villes alliées étaient aussi le plus souvent mis à la tète du
contingent de celles-ci (Tite-Live, 23, 19. – Orelli, Inscript., 7022) :
et même le nom ordinaire de ces magistrats ( prœtores ) fait assez voir qu’ils
annulaient les attributions militaires avec leurs fonctions civiles. [V. à ce
sujet, W. Smith, Diction. of antiquities , v. exercitus .]
[254] L’habitant immigré dans ces conditions n’était point
porté, une fois pour toutes, dans une tribu déterminée ; mais
lorsqu’il y avait lieu à un vote et qu’il y prenait part, le sort décidait de
la tribu dans laquelle il exerçait son droit. Ce fait s’explique par la raison
que, dans les comices Romains par tribus , il n’était donné qu’une seule
voix aux Latins. Les Incolœ ne votaient pas dans les centuries, la condition
préalable de tout droit de vote centuriate étant d’avoir une place
assurée dans une tribu. Dans les curies au contraire, l’ incola votait comme tous les plébéiens. [V. Smith, v. colonia, civitas, fœderatœ
civitates ]
[255] On sait que les cités latines avaient d’ordinaire
deux préteurs ( prœtores ) à leur tête. Toutefois dans quelques-unes on
trouve un magistrat unique, avec le titre de dictateur. Nous citerons comme
étant dans ce cas, Albe (Orelli-Henzen, Inscript ., 2293) ; Lanuvium (Cicéron, pro Mil ., 10, 27, 17, 45. Asconius in Mil . p. 32.
Orell. – Orelli, n°3786, 5157, 6086) ; Compitum [non loin d’ Anagni
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