Histoire Romaine
flottes lui appartenaient à lui seul, et au besoin, il comptait
les pouvoir tourner aussi bien contre ses amis que contre son adversaire (V. sur
ce point, les très-justes observations de Merivale : hist. of the Rom. under
the Empire ( hist. des Rom. sous l’empire ) 2, p. 159 et s.). – Quant
aux dynastes auxiliaires, nous n’avons que quelques mots à en dire.
Dejotarus nous est bien connu. – Tétrarque en Galatie, il avait aidé Pompée contre
Mithridate, ainsi qu’il a été raconté. Il avait de même offert ses services à
Cicéron, lorsque celui-ci, proconsul en Cilicie (703 [51 av. J.-C.]), manœuvrait
contre les Parthes, menaçant la Cappadoce (Cicéron, Phil ., 11, 13 ; ad fam ., 8, 10). A Pharsale, il fuit avec Pompée. Mais plus tard, quand
César vient en Asie, il le reçoit et fait sa soumission. César lui laisse son
titre, mais lui ôte une portion de ses états (B. Alex., 67, 10. – Cicéron, pro
Dejot ., 13. – Dion Cass. 12, 63). En 709 [-45], il est accusé par Castor, son
gendre, à ce que l’on croit, d’avoir médité, entre autres crimes, l’assassinat
du vainqueur de Pharsale, lorsqu’il lui donnait l’hospitalité. Cicéron le
défend, dans la maison même de César, à Rome. Nous avons son plaidoyer ( pro
Dejot .). A la mort de César, des émissaires de Dejotarus obtiennent d’Antoine,
à deniers comptants, la restitution des territoires confisqués. Mais déjà le
roi s’est remis en possession. Plus tard, il donne aide à Brutus. – Dejotarus, malgré
les louanges de Cicéron, n’est pas autre chose qu’un sultan d’Asie, perfide, lâche
et cruel, une sorte de Mithridate en petit. Il avait fait mourir tous ses
enfants (Plutarque, de Stoic. repugn . 32), sauf un seul, Dejotarus II, qui
lui succède en 712 [-42], et trahit Antoine à Actium.
Sadala ou Sadales , fils de Catys , roi thracique. César lui pardonna
après Pharsale. Il succède à son père et meurt, léguant son royaume à Rome (702
[-42]).
Rhascypolis ou Rhaskyporos , chef de clan sur la côte nord de la Propontide. Dans la
campagne de Philippes, il amènera à Cassius 3. 000 chevaux, tandis que son
frère Rhascus servira comme auxiliaire auprès des triumvirs. Grâce à ce
jeu de bascule (Appien, B. c ., 103-106), le vaincu sera sauvé par le
vainqueur.
Ariobarzane avait amené les 500 cavaliers du contingent de Cappadoce. Il était le
petit-fils du roi Ariobarzane Philoromœus , qui lutta contre Mithridate :
il portait lui-même les surnoms d’ Eusébès et Philoromœus (Cicéron, ad fam ., 15, 2). Il devait de fortes sommes à Pompée et à M. Brutus
( ad Att ., 6, 1-3). César lui pardonna et le protégea contre Pharnace ( B.
Alex ., 34 et s). Cassius le fit tuer, parce qu’il complotait (702 [-42]) contre
lui en Asie (Dion Cass. 46, 33. – Appien, B. civ ., 4, 63).
Antiochus I er , roi de Commagène. En 716 [-38], Antoine tentera de
le renverser pour s’emparer de ses trésors, mais n’ayant pu prendre Samosate, sa
capitale, il fera sa paix avec lui (Plutarque, Antoine , 34 ; Dion
Cass., 49, 20-22). On ne sait rien de plus de lui.
De l’arménien Taxile , on ne connaît que
la mention (Appien, 2, 7. 1), du secours qu’il amène à Pompée. Il en faut dire
autant de Mégabatès . César ne les nomme même pas.]
[1264] [ Tarcondimotos , roi de Cilicie (ainsi l’écrivent
les médailles), le Tarcondarius Castor de César ( B. civ ., 3, 4), le Tarcondimatus de Cicéron ( ad Att ., 15, 1), le Castor
Saôcondarios de Strabon (12, 568), gendre de Dejotarus (v, la note qui précède).
César lui pardonna. Tué en 723 [31 av. J.-C.], dans un combat naval contre
Agrippa.]
[1265] [ Ad Att., 9, 10 ; Lucain, 7, 526.]
[1266] [Lucain, 3, 284, et passim. – Domitius Ahenobarbus l’appelait Agamemnon et Roi des rois (Plutarque, Pompée , 67 ; Appien, B. c ., 2, 67.]
[1267] [ Verria , sur les pentes est de l’Olympe (Leake, Northern Greece , 3, p. 291).]
[1268] [Suétone ( César , 69) affirme qu’il n’y eut
jamais de sédition parmi les troupes de César au cours de la guerre des Gaules,
mais qu’au contraire plusieurs mutineries se manifestèrent au cours de la
guerre civile : à Plaisance, César aurait licencié ignominieusement la IXe ;
puis cédant aux supplications de ses soldats, il leur aurait pardonné, non sans
faire un exemple sur quelques coupables. – Appien, B. c ., 4, 47-48. – N’est-ce
point là que cessant de les appeler soldats ou camarades, il lés aurait
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