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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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corps politique ( civitas , populus ). La cité se compose d’un certain nombre de pagi ayant une
souche commune, parlant la même langue, obéissant aux mêmes usages, obligés les
uns envers les autres à se prêter l’assistance d’une justice et. d’une loi
pareilles, associés ensemble, enfin, pour la défense et pour l’attaque. La Cité,
de même que la gens (famille) a toujours sur un point du territoire son
emplacement déterminé. Mais comme les citoyens, membres des diverses gentes, habitent
dans leurs villages respectifs, il se peut faire que le chef-lieu de la cité ne
constitue pas à proprement parler une agglomération d’habitants : il peut
n’être que le forme de l’assemblée générale, enfermant le lieu du conseil et de
la justice, et les sanctuaires communs, où les citoyens se réunissent tous les
huit jours pour leur plaisir ou pour les affaires ; où, en cas de guerre, ils
trouvent, pour eux et leur bétail, dans une enceinte fermée, un plus sûr abri
contre les incursions de l’ennemi. Mais ce chef-lieu n’est encore ni
régulièrement, ni beaucoup peuplé. Son emplacement s’appelle en Italie, la
hauteur ( capitolium , άxρα , le sommet du mont ) ;
ou la citadelle ( arx , d’ arcere , repousser ) ; il n’est
point une ville : il le deviendra plus tard, quand les maisons allant s’appuyer
à la citadelle, se seront entourées d’un ouvrage ( oppidum ) ou d’une
enceinte ( urbs , voisin de u rvus , curvus , orbis ).
La différence essentielle entre la citadelle et la ville tient surtout au
nombre des portes : la première n’en a que le moins possible, une seule d’ordinaire ;
la seconde en a beaucoup, trois au moins. La forteresse centrale avec les pagi
bâtis au dehors constitue un système propre à l’Italie : on en retrouve
encore la tradition et les vestiges manifestes dans les parties du pays où les
villes ne se sont formées et accrues que fort tard, où les agglomérations d’habitants
ne se sont que partiellement effectuées. Dans l’ancienne contrée des Marses, par
exemple, et dans les petits cantons des Abruzzes, quand on parcourt le pays des
Equicules, lesquels, au temps des empereurs, n’avaient point de villes, mais, demeuraient
dans de nombreux bourgs ouverts, on retrouve une multitude d’anciennes
enceintes murées, sortes de cités désertes, avec leur sanctuaire particulier
debout encore, et qui firent l’étonnement des archéologues romains, comme de
ceux de nos jours. Les Romains les attribuaient à leurs Aborigènes ( aborigines ) :
les modernes ne manquent jamais de les assigner aux Pélasges. N’est-il pas plus
exact d’y voir, non pas d’anciennes villes fermées, mais bien plutôt les
réduits ou refuges des habitants des pagi, qui en relevaient. De tels refuges
plus ou moins artistement construits ont existé sans nul doute dans toute l’Italie
à une époque où quelques peuplades, passant de la vie des champs à la vie
urbaine, entouraient d’une muraille de pierre les villes à population
agglomérée : on doit tout naturellement penser que celles aussi qui
continuèrent de demeurer dans les villages ouverts ont du remplacer par des
ouvrages de pierre les remparts de terre et les lignes de pieux de leurs
forteresses Mais plus tard, la paix et la sécurité régnant dans les campagnes
les refuges devinrent inutiles ; ils furent abandonnés ; et leur
destination première devint une sorte d’énigme pour les générations
postérieures.
    Les pagi, avec leurs forteresses pour chef lieu ou les
associations formées par un certain nombre de gentes, sont donc de véritables
unités politiques déjà constituées au moment où va s’ouvrir l’histoire de l’Italie
En ce qui touche le Latium, nous ne pouvons dire avec certitude en quel lieu
elles se sont formées, ni quelle a été leur importance. Peu importe d’ailleurs.
Le mont Albain, avec son massif isolé au milieu la plaine, offrait comme un
refuge naturel et, sur où les habitants trouvaient un air sain, et les sources
d’eau vive les plus pures : il a dû être occupé le premier. C’est sur le
plateau étroit qu’il supporte au dessus de Palazzuola, entre le lac ( lago di
Castello ) et la montagne ( monte Cavo ), qu’a dû s’étendre la ville d’Albe,
regardée par tous comme la plus ancienne cité latine et comme la métropole de
Rome et des autres établissements latins. Au même point, et sur les contreforts
des collines, se dressaient aussi les

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