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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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Fabiens, dont les rites se célébraient probablement sur l’autre colline [43] . Tous ces indices
sont bien, décisifs par eux mêmes : ils le deviennent plus encore, lorsque
l’on voit l’enceinte exactement connue de la ville aux sept monts, laisser le
Quirinal en dehors ; et, plus tard, celui-ci joint au Viminal, son voisin,
former le quatrième quartier de la ville de Servius Tullius ; les trois
premiers comprenant exclusivement l’ancienne cité Palatine. On s’explique aussi,
désormais, les motifs de la construction de la forteresse avancée de la Subûra,
dans la vallée située entre l’Esquilin et le Quirinal. Les limites des deux
territoires se touchaient ici ; et les Palatins, maîtres du vallon, avaient
dû le fortifier et le défendre contre les gens du Quirinal. – Enfin, ceux-ci se
distinguaient encore par le nom des habitants de l’autre colline. La ville
Palatine est la ville des sept monts, Ses citoyens s’appellent les montagnards ( montani ),
et ce nom de montagne ( mons ), appliqué d’ailleurs à toutes les collines
qui en dépendent, est surtout donné au Palatin. D’autre part, le Quirinal avec
le Viminal, son appendice, quoique plus élevé que les sept monts, est
spécialement tenu pour une colline ( collis ) ; et, de plus, dans la
langue des rites religieux, la colline, tout court, le désigne particulièrement.
De même, la porte par où l’on descend de la hauteur, est appelée la porte de la
colline ( porta collina ) ; le collège des Prêtres de Mars s’appelle
le collège des Saliens de la colline ( Salii collini ), par opposition, aux
Saliens du Palatin ( Salii Palatini ) ; et, enfin, la Tribu colline ( Tribus
collina ), est la dénomination ordinaire du quatrième quartier de Servius [44] . Quant au nom de
Romains, comme il était attaché à toute la contrée, les habitants de la colline
l’ont pris ( Romani collini ), aussi bien que les gens du Palatin. Il se
peut, d’ailleurs, que les deux cités aient eu une population d’origine
différente, sans que rien vienne indiquer, pourtant, qu’il y ait jamais eu là
une immigration d’une peuplade étrangère à la souche latine [45] .
    Ainsi donc, à l’époque où nous sommes, deux cités séparées
et souvent luttant entre elles, occupaient l’emplacement de Rome ; celle
des montagnards du Palatin, et celle des Romains de la colline du Quirinal (n’y
a t-il pas encore aujourd’hui les Montigiani et les Trasteverini  ?).
La Rome des sept monts était bien plus forte que la Rome du Quirinal : elle
avait poussé plus loin sa ville neuve et ses faubourgs : et plus tard, les
Romains de la colline durent se contenter du rang inférieur dans l’organisation
de la Rome unie de Servius. Mais dans la ville Palatine elle-même, on rencontre
aussi les traces d’une lutte entre les divers éléments de la population. La
fusion complète et l’uniformité des droits ne s’y ont opérées qu’à la longue. Nous
avons déjà cité la lutte annuelle entre la Subûra et le Palatin pour la
possession de la tête du Cheval de Mars. Il y avait également des instincts et
des intérêts divers dans chacune, des sept montagnes, et dans les curies même, la
ville n’avait point de foyer sacré commun : chaque curie avait le sien, placé
dans la même localité, à côté de celui des autres. De là, un sentiment
séparatiste, plutôt que d’union ; de là, dans cette Rome d’alors, un
assemblage de petites communautés urbaines, plutôt qu’une cité agrégée en un
seul corps. De nombreux indices nous disent enfin que les maisons des anciennes
et plus puissantes familles étaient des espèces de forteresses, si pauvres qu’elles
fussent. Pour la première fois, le mur monumental attribué à Servius a enfermé
les deux villes du Palatin, du Quirinal, et les hauteurs du Capitole et de l’Aventin ;
et définitivement fondé la Rome nouvelle, la Rome de l’histoire universelle. Mais
une révolution nécessaire avait précédé cette grande entreprise : et la
position de Rome, au milieu du pays environnant, s’était déjà modifiée. Durant
une première époque, le paysan établi sur l’un des sept monts, mène sa charme
comme en toute autre terre latine : les lieux de refuge, au sommet des
collines, sont vides en temps ordinaire, et n’offrent encore que des ébauches d’établissements
à poste fixe, tels qu’ils existent partout dans le Latium, alors que ni le
commerce, ni l’activité sociale ne

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