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Hitler m'a dit

Hitler m'a dit

Titel: Hitler m'a dit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hermann Rauschning
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Russie, mais à des arrangements temporaires pour couvrir notre arrière. D’ailleurs, je ne pouvais pas non plus me convaincre qu’une telle alliance fût sans danger pour l’Allemagne.
    — « Pourquoi ? » demanda brusquement le Führer. « De toute façon, je n’ai pas dit cela. ».
    — « Je pense au danger d’une bolchevisation de l’Allemagne. »
    — « Ce danger n’existe pas et n’a jamais existé », répliqua Hitler. « Vous oubliez que la Russie n’est pas seulement le pays du bolchevisme, mais qu’elle est en même temps le plus grand empire continental du monde, qu’elle dispose d’un potentiel immense et qu’elle pourrait attirer toute l’Europe à elle. Les Russes absorbent leurs partenaires, ils avalent le lapin avec la peau et les poils. C’est là qu’est le danger. On ne peut s’allier à eux qu’intégralement ou pas du tout. »
    Je lui fis alors remarquer que, si je l’avais bien compris, il faisait une différence entre la Russie-empire et la Russie-pépinière du bolchevisme. Quant à moi, je n’étais pas du tout certain qu’une entente fût possible entre l’Allemagne et la Russie, sur le terrain diplomatique et pratique, sans tenir compte du bolchevisme, comme d’un facteur qui représentait toujours un danger pour nous. « Ce n’est pas l’Allemagne qui sera bolchevisée, c’est le bolchevisme qui deviendra une sorte de national-socialisme », répondit Hitler. « D’ailleurs, il existe entre nous et les bolchevistes plus de points communs que de divergences, et tout d’abord le véritable esprit révolutionnaire, que l’on trouve en Russie comme chez nous, partout du moins où les marxistes juifs ne mènent pas le jeu. J’ai toujours tenu compte de cette vérité et c’est pourquoi j’ai donné l’ordre d’accepter immédiatement dans le parti tous les ex-communistes. Les petits bourgeois social-démocrates et les bonzes des syndicats ne pourront jamais devenir de véritables nationaux-socialistes ; les communistes toujours. »
    J’émis prudemment quelques objections : il était « facile de méconnaître le danger représenté par les a gents communistes qui désorganiseraient méthodiquement les formations du parti. La plupart de ceux qui avaient changé de parti avaient continué d’agir conformément aux ordres du Komintern dont ils restaient les agents secrets. Hitler repoussa mes arguments avec brusquerie. Il était prêt à courir ce danger. « Notre esprit révolutionnaire est si fort, la vitalité de notre admirable mouvement est d’une vigueur si élémentaire, qu’il parvient à modeler les gens même contre leur volonté. »
    Il ne redoutait pas plus l’action des communistes allemands dans la politique intérieure, qu’il ne craignait celle des agents tasses du Komintern. Et même s’il devait conclure un accord avec la Russie, il garderait toujours en réserve sa seconde révolution, qui le préserverait de la contamination des songe-creux communistes et marxistes. « Une révolution radicale de notre situation sociale me procurera des forces nouvelles et insoupçonnées. Je ne crains pas une désorganisation révolutionnaire due à propagande communiste. Mais nous nous trouvons en face d’un partenaire ou d’un adversaire aussi fort que nous et dont il faudra nous méfier. L’Allemagne et la Russie se complètent d’une façon merveilleuse. Elles sont véritablement faites l’une pour l’autre : mais c’est là justement qu’il faut craindre le danger d’être aspirés et dissous en tant que nation. Avez-vous remarqué que les Allemands qui ont longtemps vécu en Russie ne peuvent plus jamais redevenir Allemands ? L’espace colossal les a envoûtés. La raison qui fait de Rosenberg un si farouche adversaire des bolchéviks, c’est qu’ils l’empêchent d’être un Russe. »
    — « Je suis frappé, dis-je, de voir que toute une fraction de notre jeunesse, ceux qui se désignent comme néoconservateurs, néo-prussiens, quantité de jeunes ingénieurs et de jeunes officiers de l’armée subissent une très forte attraction de Moscou et voient le salut de l’Allemagne dans une alliance avec la Russie. » Cette remarque déplut à Hitler. « Je sais ce que vous voulez dire. Vous faites allusion à la doctrine de Spengler, au « socialisme prussien » autres fariboles. C’est bon pour occuper nos généraux qui s’amusent à combiner des « Kriegspiele » politiques. L’accord

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