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Iacobus

Iacobus

Titel: Iacobus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Matilde Asensi
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genuit
Manassem, Manasses autem genuit Amon, Amon autem genuit Iosiam, Iosias autem
genuit Iechoniam et fratres eius in transmigratione Babylonis.
    Je m’arrêtai de nouveau après avoir récité le
deuxième groupe situé entre les générations nées avant et après la déportation
à Babylone. Mais il ne se produisit toujours rien de particulier.
    — Et post transmigrationem
Babylonis, continuai-je un peu déçu, Iechonias
genuit Salathihel, Salathihel autem genuit Zorobabel, Zorobabel autem genuit
Abiud, Abiud autem genuit Eliachim, Eliachim autem genuit Azor, Azor autem
genuit Saddoc, Saddoc autem genuit Achim, Achim autem genuit Eliud, Eliud autem
genuit Eleazar, Eleazar autem genuit Matthan, Matthan autem genuit Iacob, Iacob
autem genuit Joseph, virum Mariae, de qua natus est Jésus qui vocatur est
Christus [25] .
    Un bruit sourd comme celui d’un mécanisme se
mettant lentement en marche commença à se faire entendre au-dessus de nos têtes
dès que j’eus prononcé le nom de Marie. J’eus beau lever la torche, sa lumière
ne parvenait pas à éclairer le plafond. Impossible de voir ce qui se passait
là-haut jusqu’à ce qu’une lourde chaîne de fer apparût dans le cercle de
lumière. Elle se déroulait lentement d’un endroit invisible de la voûte. Quand
elle arriva à ma hauteur, je m’en emparai et tirai sur elle avec force. Elle
s’arrêta. Un autre bruit étrange comme celui de roues dentées qui entrent en
collision se fit entendre derrière la paroi rocheuse qui nous faisait face.
Sara recula d’un pas, effrayée, et se colla à moi.
    — Comment des paroles peuvent-elles mettre
en marche un mécanisme savant ? me demanda-t-elle.
    — Je peux seulement vous dire que dans
certains lieux, des dalles gigantesques et des pierres colossales
mystérieusement transportées par des hommes dans un passé très lointain, et
placées en équilibre parfois de manière invraisemblable, vibrent et réagissent
à certains sons ou paroles particuliers. Personne ne sait comment ni pourquoi,
mais le fait est que ce phénomène existe. Dans votre pays, on les appelle
« rouleurs », et ici, pierres oscillantes. J’ai entendu parler de
deux endroits où l’on peut les trouver, l’un à Rennes-les-Bains, dans le
Languedoc, l’autre en Galice, à Cabio.
    La paroi glissa lentement sans autre bruit que
le claquement des pièces du mécanisme compliqué qui la mettait en mouvement. Un
passage s’ouvrit enfin. De l’autre côté, se présentait une salle identique à la
nôtre, à ceci près qu’elle possédait un escalier.
    — Jonas, tu te souviens de la deuxième
scène du chapiteau d’Eunate ? dis-je soudain.
    — Celle où l’aveugle Bartimeo appelle Jésus
à grands cris ?
    — Exactement. Tu te souviens du texte qui reproduisait
les paroles de Bartimeo ?
    — Hummm... FilII David miserere mei.
    — « Fils de David, prends pitié de
moi ». Tu te rends compte ?
    — De quoi ? demanda-t-il surpris.
    — Filii
David..., m’exclamai-je. Bartimeo utilise l’expression qui affirme l’ascendance royale du
Messie. Et le verset de l’Évangile de Matthieu commence par Liber
generationis Iesu Christi, filii David... Tu comprends ? Je
ne sais pas encore comment tout cela est lié à la mise en marche du mécanisme
qui a ouvert cette paroi, mais je suis certain que cette relation existe.
    Commença de nouveau la longue marche à travers
d’interminables galeries. Nos sandales avaient pris la teinte rouge de la
terre, et nous étions parfaitement capables maintenant de voir dans le noir.
Nous n’avions plus besoin de nous pencher pour distinguer les marques dans les
bouches des tunnels. Un coup d’oeil en passant nous suffisait à les repérer.
    Le fait de ne rencontrer aucun Templier
m’inquiétait pourtant. J’avais quitté le cachot convaincu qu’à un moment ou à
un autre il faudrait nous cacher des frères ou les affronter, mais cela faisait
déjà une heure que nous n’avions croisé âme qui vive. Je me sentais nerveux. Ni
pas, ni ombres, ni bruits humains...
    — Qu’est-ce qu’on entend au fond ?
demanda soudain Sara.
    — Moi, je n’entends rien, affirmai-je.
    — Moi non plus.
    — C’est comme un murmure, une sorte de
bourdonnement.
    Je prêtai l’oreille, sans succès. La seule chose
qu’on entendait était le crépitement léger de la torche et l’écho de nos pas.
Sara néanmoins revint à la charge peu de temps après.
    — Vraiment, vous

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