Inaccessible Étoile

que je suis entre le marteau et l'enclume.
Je désapprouve sa mère et son comportement, mais M doit s'efforcer de garder un minimum de respect pour sa mère, même si elle n'en pense pas moins, même si Mireille ne se comporte pas comme une mère digne de ce nom.
Mireille est jalouse, car il est vrai que c'est une véritable complicité filiale qui nous unit. Mais Mireille voit le mal partout. M et moi, c’est un peu comme dans le film Mon père, ce héros avec Depardieu. Cependant, et M le comprend, je suis pris entre deux feux, et C est au milieu de tout ça.
Je me bats alors comme un beau diable pour que M ne soit pas placée par le juge, mais un matin alors que sa mère l'insulte et la traite de tous les noms, M pique une crise nerveuse et veut se jeter du balcon. Les nerfs usés par l'ambiance familiale, je donne une gifle à M pour la calmer. Un peu trop fort, M saigne un peu de la lèvre.
Une fois M calmée, je lui demande pardon et lui explique que le suicide n'est en aucun cas une solution, que nous allons en trouver une autre.
Mais M n'en peut plus, elle s'enfuit et fugue pendant plus d'une semaine. J'ai beau la rechercher partout, dans tout Marseille, impossible de la retrouver. C'est la police qui la retrouve sur la plage lors d'un contrôle.
Mireille saisit l'occasion pour faire placer M à la suite de cette énième fugue et ce coup-ci je ne peux rien faire contre. J'ai beau expliquer les conditions de vie de M et ses rapports avec sa mère, rien n'y fait.
Enfin, voyant que je restais le père qu'ils aimaient, aux yeux des enfants, Mireille trouva autre chose pour me faire dégager et retrouver sa liberté, quoique je ne la retenais pas si elle voulait partir.
Mireille profita alors de la gifle que j'avais donnée à M.
Il faut dire que ce jour-là, j’étais à bout de nerfs avec Mireille, que je voulais éviter à M de faire une bêtise en se jetant du balcon, car je n’ai jamais frappé ni sur les enfants ni sur Mireille, M, cette fois-là, étant la seule exception.
Sur le coup, je m'en veux à mort et réalise alors que je ne vais plus très bien non plus et qu'il faut que cette situation s'arrête.
Comment ai-je pu faire cela à M, moi qui l’aime tant, tout comme j’aime C, mes enfants ?
Ce n'est qu'une gifle, mais tout de même.
Pour moi, ça a été la colère, les nerfs usés à l’extrême par Mireille, le début d’une dépression aussi.
Mireille saisit l’occasion pour raconter à M que c'est moi qui ai demandé son placement, après cette fameuse gifle, et elle lui propose de se venger.
Elle lui monte la tête pour m'accuser de viol.
Je sais que Mireille a de sérieux problèmes psychologiques, mais je suis loin encore de la vérité.
M ne se rend pas compte de la gravité de ce genre d'accusation, pas tout de suite.
Je me rends compte, un peu tard, que Mireille a un problème relevant de la psychiatrie, et pas seulement avec moi, vu la discussion que j’aurai par la suite avec un des juges qui s’occupera de l’enquête la concernant, et comme suite à son accusation avec M.
Un problème psychiatrique et cela dit capable d’être calculatrice, dans le mauvais sens du terme.
Lors de cette accusation de viol à mon encontre, je réalise, non seulement moi, mais les autorités, que Mireille aurait dû être soignée depuis bien longtemps.
Hélas... Ce n'est pas moi qui vais en payer le prix fort, mais les enfants, M et C.
Un matin la police vient me chercher, pour affaire me concernant. Là, j'apprends qu’on m'accuse du viol de M.
     
    Interrogatoire musclé, mise en garde à vue, fouille, et encore interrogatoire.
Je suis à bout de nerfs, effondré moralement, je ne comprends pas une telle accusation totalement infondée.
Pendant trois jours les interrogatoires se multiplient, puis il y a une enquête de voisinage.
Là, les choses prennent une vision fort différente pour les inspecteurs, car si pour moi l’enquête de voisinage est excellente, elle l’est beaucoup moins pour M et sa mère.
Le doute s’installe non seulement dans la tête des inspecteurs, mais surtout dans celle d’une jeune juge chargée d'instruire l'affaire, puis de quelques-uns de ses collègues, assez rapidement.
Ils organisent une confrontation avec NM, qui avoue avoir menti, puis se rétracte pour plus tard, à nouveau, avouer avoir menti, sur l’instigation de sa mère.
M n’a pas mesuré toute la gravité d’une telle accusation, la juge se charge de la lui faire mesurer : Ou tu envoies un