Indomptable
enveloppée tellement fermement dans
le linge que ses bras étaient emprisonnés contre ses flancs.
— Voulez-vous me caresser comme Black Tom ?
demanda-t-il. De la tête aux pieds et ensuite en sens inverse ?
Allez-vous promener votre joue le long de mon corps égale-
ment comme vous le faites avec lui ?
Cette pensée coupa le souffle de Meg.
— Aimeriez-vous cela ? murmura-t-elle.
— Oui, répondit Dominic à voix basse. Chaque matin
lorsque je vous vois caresser ce chat depuis la cour jusqu’aux
jardins et sur le chemin du retour, je me demande ce que je
ressentirais sous la même caresse de vos mains sur mon
corps.
Le tonnerre gronda derrière les volets ouverts. Le vent
souffla en rafales, diffusant l’odeur de la pluie, des nou-
velles feuilles et des fleurs récemment écloses.
353
ELIZABETH LOWELL
Meg remarqua à peine la tempête qui se levait. Le feu
vif-argent des yeux de Dominic l’embrasa. La profondeur
sensuelle de sa voix la caressa comme un rayon de soleil.
Qu’il l’aime ou non, elle ne doutait pas d’avoir toute son
attention en cet instant.
Peut-être pourrait-il, seulement pour le moment, oublier
les froids calculs en vue d’avoir une dynastie et des fils.
Peut-être pourrait-elle l’aider à oublier ces choses. Peut-être
pourrait-elle brûler si intensément qu’il serait un papillon
de nuit et elle, la flamme.
Et ainsi, il succomberait, la voulant elle seule et oubliant
tout le reste.
— Ronronnez-vous ? demanda-t-elle avec malice.
— Cela ne m’est encore jamais arrivé. Mais avec vous, je
pense que ce serait possible.
Les mains de Dominic glissèrent des hanches de Meg
jusque dans son dos. Il coinça les pouces dans le linge et
commença lentement à les faire glisser le long de son buste.
— Et vous ? demanda-t-il d’une voix rauque tandis que
les courbes de ses seins étaient petit à petit révélées.
Ronronnez-vous sous les caresses d’un homme ?
Meg ne put répondre. L’expression sur le visage de
Dominic qui fixait ses seins l’empêcha de réfléchir, et encore
plus de répondre aux questions. Il la regardait comme s’il
n’avait jamais rien vu d’aussi beau. L’intensité de ses yeux
lui donna la sensation d’une caresse.
De douces sensations de pétillement ondulèrent en elle
tandis que ses seins se durcissaient alors qu’elle retenait
vivement son souffle.
— Vous êtes plus belle que n’importe quel bourgeon de
printemps, dit Dominic à voix basse.
354
INDOMPTABLE
Le tonnerre gronda, et le vent se rafraîchit. Un vif cou-
rant d’air balaya la pièce, faisant vaciller et trembler la
flamme des bougies. Meg frémit sous les sensations
contraires de froid et de chaleur. Ses mamelons se rétréci-
rent en de petites couronnes qui étaient aussi roses que sa
langue.
— Avez-vous froid ? demanda Dominic.
— Oui. En fait, non.
Meg émit un son haletant qui n’était ni un rire ni un
mot.
— Je ne sais pas. Je n’arrive pas à réfléchir quand vous
me regardez de cette manière.
— De quelle manière ?
— Comme si j’étais un bonbon sucré turc d’une saveur
inconnue.
La bouche de Dominic se transforma en un sourire sen-
suel qui embrasa davantage Meg.
— L’êtes-vous ? demanda-t-il.
— Qu… quoi ?
— Sucrée.
Avant que Meg ne puisse répondre, Dominic pencha la
tête pour la goûter. Sa langue se précipita et lécha le sommet
d’un sein aussi délicatement qu’un chat.
— Dominic.
Il poussa un gémissement qui ressemblait plutôt à un
ronronnement et la lécha à nouveau.
— Sucré mais pas écœurant, dit-il. Vous avez le goût du
printemps lui-même.
La pointe de sa langue joua avec son mamelon, fit des
petits cercles et, enfin, il suça le sommet de son sein pour le
déguster de façon minutieuse.
355
ELIZABETH LOWELL
Des vagues de chaleur déferlèrent en Meg ; son corps se
relâcha comme si elle était allongée dans un pré sous la
caresse d’un soleil d’été. Le changement de texture et de
pression de la caresse inattendue de Dominic l’enivra
de plaisir. Le plaisir s’accumula et enfin explosa en elle, la
faisant pousser un sourd gémissement du fond de sa gorge.
Le son agit sur Dominic comme un coup de fouet sur
une peau nue. Tout son corps se raidit tandis qu’il attirait
Meg plus profondément dans sa bouche. La caresse taquine
devint intense alors qu’il suivait la courbe de son sein en
suivant les impulsions de la
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