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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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détournant de sa servante, Meg ôta le manteau, le
    déposa et commença à délacer les rubans des sous-
    vêtements de soie que Dominic lui avait offerts en même
    temps que les pantoufles brodées de fils d’or.
    Eadith testa la température de l’eau dans la baignoire, la
    trouva satisfaisante et se tourna pour aider Meg.
    — Quel tissu délicat, dit Eadith en lui ôtant le haut. Et
    de si jolis motifs, comme sur la Bible du prêtre.
    Meg ne répondit rien. Savoir que Dominic offrait des
    présents à Marie rendait Meg à la fois mal à l’aise et en
    colère.
    « J’irai dans son lit aussi longtemps qu’il voudra de moi.
    Il est le maître dans ce château, pas moi. Vous non plus,
    madame. Aucune femme ne l’est. »
    Avec un regard en biais à sa maîtresse mécontente,
    Eadith commença à disposer le savon, le parfum, les
    onguents et les crèmes qui faisaient partie du rituel de Meg
    propre aux Druides de la Vallée. Personnellement, Eadith
    trouvait que tout cela était une grande perte de temps. D’un
    autre côté, les chevaliers de Dominic avaient montré leur
    nette préférence pour la femme élevée par les Sarrasins, et
    cette dernière prenait son bain aussi souvent que Meg. Peut-
    être y avait-il bien plus dans cette habitude que l’obsession
    des Druides de la Vallée et les habitudes païennes des
    Sarrasins.
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    ELIZABETH LOWELL
    Les grelots dorés chantonnèrent une douce mélodie
    quand Eadith enroula les nattes de Meg au-dessus de sa tête
    pour former une couronne et les fixa avec des peignes faits
    d’or et d’émeraudes — d’autres présents de Dominic.
    — Ce sont des peignes ravissants, dit Eadith.
    — Oui, répondit Meg sans joie dans la voix.
    — Ils sont très jolis sur vos cheveux.
    — Merci.
    — Thomas m’a offert quelques peignes en argent. Il a
    dit qu’ils allaient bien avec mes cheveux.
    — Avez-vous de l’affection pour Thomas ? demanda
    Meg. Vous parlez souvent de lui, depuis la semaine dernière.
    Eadith haussa les épaules.
    — Il est assez gentil pour sa taille.
    — Devrais-je demander à Dominic de proposer le
    mariage ?
    — Non, répondit Eadith. Thomas n’est pas assez for-
    tuné pour entretenir deux écuyers, encore moins une
    épouse. À moins que Dominic n’offre des propriétés à ses
    chevaliers… ?
    — Je ne sais pas.
    — Eh bien, j’en doute, dit Eadith en faisant glisser un
    nouveau peigne. Même lorsque ses autres chevaliers seront
    arrivés, il aura déjà assez peu de chevaliers comme cela
    pour défendre le château et les manoirs. Si les chevaliers
    sont absents parce qu’ils défendent leur propre terre, ils ne
    seront pas capables de défendre les siennes.
    — C’est assez vrai.
    Eadith fit glisser le dernier peigne.
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    — Savez-vous quand arriveront les autres chevaliers ?
    L’intendant fait face à un problème vu la quantité de nourri-
    ture que les hommes mangent.
    Meg fit la grimace. L’intendant se plaignait, chaque
    fois qu’il la voyait, de la vitesse à laquelle s’évaporaient les
    réserves.
    — Gwyn a dit que l’on parlait beaucoup dans le sud
    de la mer très agitée, dit Meg. Peut-être les chevaliers sont-
    ils encore en Normandie à attendre de pouvoir faire la
    traversée.
    — Au moins une quinzaine de jours, dans ce cas, dit
    Eadith en faisant un pas en arrière. Dans votre bain, à
    présent.
    Meg ôta ses pantoufles dorées, les tendit à Eadith et
    pénétra dans l’eau fumante et parfumée aux herbes. Avec
    un soupir de plaisir, elle s’enfonça jusqu’au menton, ce qui
    fit taire les grelots, excepté ceux qui se trouvaient dans ses
    cheveux.
    — C’est étonnant que les Druides de la Vallée n’aient ni
    écailles ni nageoires, dit Eadith en observant Meg s’aban-
    donner dans l’eau.
    Souriant, Meg bougea les mains pour faire tourbillonner
    l’eau.
    — Avez-vous besoin d’autre chose ? demanda Eadith.
    — Non.
    — Je vous laisse à vos psalmodies, dans ce cas.
    Amusée, les coins de la bouche de Meg se relevèrent
    devant la ferme désapprobation d’Eadith quant aux cou-
    tumes des Druides de la Vallée.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Si je ne suis pas de retour et si vous avez besoin de
    moi, dit Eadith, criez. Votre chien à deux pattes est juste au
    bout du couloir. Il ira me chercher.
    Devant ce rappel à propos de l’écuyer de Dominic qui se
    trouvait toujours à proximité, la bouche de Meg s’affaissa.
    Le « petit faucon » avait été relâché

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