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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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délicate gourmandise.
    De doux gémissements se firent entendre sous la table.
    Meg les ignora. Cependant, elle ne put ignorer la sou-
    daine pression de la jambe de son époux contre la sienne
    lorsqu’il se pencha pour attraper la salière. Malgré l’épais-
    seur de ses vêtements, elle put sentir la chaleur de son corps.
    Sa main trembla, et un morceau de viande tomba sur le sol.
    Les chiens s’attroupèrent soudain autour des jambes de
    Meg. Des dents claquèrent avec un bruit sec et la firent sur-
    sauter, car elle avait été distraite par la chaleur sensuelle de
    son époux. Elle se recula de la table avec une telle précipita-
    tion que sa lourde chaise bascula et fut sur le point de
    tomber.
    Dominic bougea en un clin d’œil. Une main redressa la
    chaise de Meg, et l’autre main disparut sous la table, pour
    immédiatement réapparaître avec Leaper tenue par la peau
    du cou. Une avalanche de mots turcs tomba sur la pauvre
    chienne sévèrement secouée pour avoir effrayé Meg. Dès
    que le lévrier fut relâché, elle s’en alla, la queue baissée, et
    partit s’installer sous les pieds de quelqu’un d’autre.
    — Avez-vous été mordue ? demanda Dominic avec
    inquiétude.
    — Non, seulement surprise. J’étais en train de penser à
    autre chose, et d’habitude, Leaper n’est pas aussi téméraire
    pour arracher la viande aux mâles.
    — Elle sera bientôt en chaleur, sourit faiblement
    Dominic. Elle le sait et donc, elle commence à tester tous les
    mâles.
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    INDOMPTABLE
    — Et elle va s’en tirer à bon compte, aussi, dit Simon.
    — Comme c’est agréable de savoir que chaque chienne
    a son jour, dit platement Meg.
    Dominic se pencha vers elle et dit tout bas :
    — Ne vous faites pas d’idées, jeune dame. Les hommes
    sont plus intelligents que les chiens.
    — C’est là une pensée étonnante. Nous connaissons
    tous la merveilleuse intelligence des chiens.
    — La chienne est plus intelligente que certaines
    femmes, ajouta Dominic.
    — Comment donc ?
    — Lorsque vient son heure, elle sait ce que les mâles lui
    doivent, et elle le demande.
    Meg n’eut pas à demander quel était son dû. Le rouge lui
    monta aux joues.
    Le sourire sur le visage de Dominic fit comprendre à
    Meg qu’il avait deviné ses pensées. Il se pencha encore
    davantage vers elle.
    — Avez-vous déjà saigné ? murmura-t-il.
    La couleur de ses joues se fit encore plus écarlate.
    — Combien de temps ? insista-t-il.
    Sans un mot, Meg pencha la tête et goûta le porc rôti. Le
    regard trouble de Dominic observa chaque morceau glisser
    entre ses lèvres.
    — Si nous étions seuls, petit faucon, dit-il à voix basse,
    vous prendriez la nourriture dans ma main. Et je…
    Meg leva les yeux, vit le feu sensuel dans les yeux de
    Dominic et sut que s’ils avaient été seuls, il aurait fait bien
    davantage avec ses mains que la nourrir.
    Subitement, Dominic se mit debout.
    — C’est l’heure de la chasse.
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    ELIZABETH LOWELL
    Quatre chevaliers, cinq écuyers, une seule femme, une
    meute de chiens et le maître-chien chevauchaient en route
    pour la chasse. Seule la présence de Meg témoignait qu’il
    s’agissait davantage d’une partie de chasse que d’une che-
    vauchée menant au combat. Dominic et ses hommes ne sui-
    vaient pas la tradition et chassaient avec haubert, épée et
    heaume. En outre, ils chevauchaient des destriers et étaient
    suivis par des écuyers portant des lances.
    C’était une façon peu commode de chasser, cependant,
    elle était moins gênante que de tomber sans armes sur un
    nid de mercenaires.
    À l’avant du groupe parti à la chasse, les montagnes
    accidentées se détachaient sur un ciel inhabituellement
    dégagé. Ni aussi grandes que les montagnes que Dominic
    avait vues durant ses voyages, ni assez petites pour être
    confondues avec des collines, les montagnes rocheuses
    étaient recouvertes du chatoyant manteau vert du prin-
    temps. Au lointain et caché par les terres accidentées, il y
    avait un long lac irrégulier dans lequel la rivière de
    Blackthorne prenait sa source. En suivant la rivière, Simon
    espérait trouver un raccourci vers l’endroit où il était tombé
    sur la trace d’un grand cerf le jour où il était revenu sur les
    pas de Meg.
    À l’abri à flanc de coteau, des arbres foisonnaient et
    levaient leurs innombrables branches vers le soleil. Des tou-
    ches vertes se disséminaient dans les branches, témoignant
    des petits

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