Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
d’un
    énorme chêne menaça de l’arracher de la selle. Derrière elle,
    Dominic se pencha vers la gauche. Lorsqu’ils passèrent de
    justesse sous la branche, l’espace était tellement étroit que le
    haubert de Dominic arracha quelques morceaux d’écorce.
    Ce qui ressemblait à des cris se fit entendre derrière eux.
    S’il s’agissait des mercenaires, ils étaient tombés dans leur
    course frénétique vers le sommet de la colline.
    Un chien aboya. Son cri était profond et souple. Il appar-
    tenait à un animal dont les ancêtres loups ne remontaient
    qu’à quelques générations.
    — Ils suivent notre trace à l’aide de chiens ! cria Meg en
    essayant de regarder par-dessus son épaule.
    — Ne vous retournez pas, ordonna Dominic. Vous allez
    perdre l’équilibre.
    Sans répondre, Meg cala de nouveau son visage contre
    le cou musclé de l’étalon et s’y agrippa à deux mains jusqu’à
    en avoir mal aux muscles. Pourtant, sans le bras puissant de
    Dominic autour de sa taille, elle serait tombée. Elle n’était
    pas habituée à chevaucher tambours battants en pleine
    campagne sur un cheval ayant la taille et la puissance de
    Crusader.
    Le cœur de Meg battait frénétiquement dans ses oreilles
    en même temps que le grondement des sabots de Crusader,
    les respirations profondes du cheval et l’agitation
    ELIZABETH LOWELL
    démesurée des clochettes en or. La crinière noire fouettait
    son visage. Des larmes coulaient de ses yeux sous le vent
    provoqué par la course endiablée de l’étalon qui s’époumo-
    nait au sommet d’une colline rocheuse et dévalait une pente
    à l’extrémité du sommet.
    La forêt les entoura de nouveau, les dissimulant à la vue
    de leurs poursuivants. À plusieurs centaines de mètres au
    pied de la colline se trouvait un petit bois de chênes mas-
    sifs. Ils avaient poussé de manière tellement dense qu’il
    était impossible de galoper au travers. De toute façon,
    Crusader montra une soudaine résistance et rechigna à y
    pénétrer quelle que soit la vitesse.
    — Bon sang ! jura Dominic en éperonnant l’étalon.
    Qu’est-ce qui te prend, Crusader ?
    Crusader aplatit les oreilles et recula, refusant de faire le
    moindre pas en avant.
    — Descendons ! dit Meg, se laissant glisser, accompa-
    gnée du cliquetis des clochettes dorées. Vite !
    Dominic descendit comme au combat, sautant à deux
    pieds sur le sol, sa main sur l’épée, son corps en position et
    prêt à se battre.
    Meg arracha son foulard et le lui tendit.
    — Bandez les yeux de Crusader, dit-elle, et ensuite,
    suivez-moi. Si l’étalon recule de nouveau, alors laissez-le.
    Vite ! Ils seront bientôt là !
    Dominic attrapa le foulard, le noua autour des yeux cer-
    clés de blanc de Crusader et tira sur les rênes. L’étalon
    s’ébroua, tira en arrière, effrayé, et se balança comme un
    pendule au bout des rênes, tentant d’aller dans toutes les
    directions sauf vers l’avant.
    384
    INDOMPTABLE
    Malgré l’urgence qui bouillonnait en lui, Dominic parla
    doucement à l’étalon et continua à tirer fermement sur les
    rênes.
    — Dépêchez-vous ! cria Meg plus en avant. Je vois un
    chien !
    Crusader s’ébroua, piétina et céda, suivant Dominic
    comme il l’avait fait tant de fois auparavant, comme dans la
    cale humide et minable d’un navire. Marchant rapidement,
    et ensuite au pas de course, Dominic dirigea l’étalon entre
    les arbres qui étaient de plus en plus vieux et imposants au
    fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans la forêt.
    Des dolmens plus grands et plus larges que Dominic
    se dressèrent de manière soudaine entre les arbres. Les
    rochers se trouvaient là depuis tellement longtemps qu’ils
    portaient d’épais manteaux de mousse et de lichen, comme
    si des petits jardins avaient été plantés dans des creux pas
    plus profonds que l’épaisseur d’un doigt.
    Au bout de trois cents mètres, davantage de dolmens se
    dressaient. Ils avaient la hauteur de la moitié d’un homme
    et étaient disposés si près l’un de l’autre qu’aucun arbre ne
    poussait entre eux. Après le deuxième cercle de pierres se
    trouvait un espace circulaire recouvert d’herbes d’environ
    vingt mètres de large. Au centre du cercle se dressait un
    tertre de terre et de roches envahi par la végétation.
    Les cheveux de Dominic se redressèrent sur sa nuque,
    comme un animal en alerte. Son instinct primal lui fit res-
    sentir ce qui avait poussé Crusader

Weitere Kostenlose Bücher